Critiquer avec efficacité #DébattonsMieux

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Voici quelques réflexions pour émettre des critiques à fort impact.

La formule du savoir (mon livre) :
A Roadmap for the Value-Loading Problem

Moi en podcast avec Mr Phi :

How to criticize someone | Julia Galef
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Комментарии
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C'est marrant, tu as fait une critique Cookie-Lemon-Cookie de la critique (oui c'est très méta :) ) :
- Cookie : 00:29 : "Ca peut être très important de critiquer quelqu'un."
- Lemon : 01:22 : "En général, quand vous avez envie de critiquer quelqu'un, c'est mieux de ne pas le faire."
- Cookie : 03:17 : La critique peut être bénéfique si on applique le principe Cookie-Lemon-Cookie.
Du coup les viewers auront plus tendance à accepter ta critique de la critique, c'est bien vu ;)

kexpedition
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Donc, si je résume :
Pour émettre une critique négative pertinente, il est bon qu'elle précède une critique positive, exemple :
• *T'es plutôt con mais j't'aime bien*
... sonne mieux que ...
• *J't'aime bien mais t'es plutôt con.*

Si on redoute quand même un phénomène de réactance assez violent, un blocage, on peut aussi faire précéder la critique négative par une autre critique positive, le COOKIE-LEMON-COOKIE :
• *C'est cool de t'avoir comme pote, t'es plutôt con mais j't'aime bien*

L'intérêt secondaire de cette méthode me semble qu'elle force le critiqueur à devoir remarquer des qualités, cela catalyse ainsi la capacité d'observation tout en évitant de tomber dans le manichéisme. On rajoute donc de la positivité dans de la négativité et la pillule passe mieux. De la manipulation positive en somme.

Cependant, puisque cela réduit l'impact psychologique d'une critique négative, cela peut aussi parfois être très innaproprié. Si un enfant a été violant avec un autre, ou si plus généralement quelqu'un a mis en danger la vie d'autrui, atténuer la gravité de son acte par des procédés rhétoriques ne va pas aider le belligérant à assimiler l'incivilité de son action.
Au final, tout est toujours une affaire de dosage approprié.

Meyour
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Cher Le, j'aime beaucoup tes vidéos merci beaucoup. sur celle-ci je pense que tu passes à côté d'un point important : bien faire la différence entre critiquer un propos ou une personne. Si tu insiste sur le fait que c'est bien le propos que tu critiques (ou un ensemble de propos éventuellement liés à des actes), ton degré de liberté sera bien plus grand et tu pourras utiliser des outils bien plus efficaces. Par exemple rien ne t'oblige à respecter une opinion construite sur des arguments fallacieux alors que le respect à la personne est pour moi une constante indispensable. Tu respecte la personne et le droit quelle a de se tromper puisque il te semble que c'est le cas pour ce propos en particulier. Bienveillant (pour la personne)et impitoyable (pour les énormités qu'elle dit si c'est le cas)

dardenner
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Le ton de la voix et le choix des mots doivent aussi être à l'honneur. Ce n'est pas vraiment efficace de faire un lemon-cookie-lemon si on donne l'impression de faire le faux modeste. Par conséquent, il faut aussi avoir un ton et un langage suffisamment bienveillant et gentil pour faire une critique efficace. Après il ne faut pas non plus en faire trop et donner l'impression qu'on se place en dessous de la personne qu'on critique, sinon on dépasse le point culminant d'efficacité et la critique devient moins efficace, la personne pouvant se sentir gênée d'être placée au-dessus de nous. Du coup, de façon générale, je pense qu'il faut éviter les expressions pouvant donnant une impression d'inégalité entre la personne qu'on critique et nous-même, comme "je suis sans doute mal placé pour te dire ça mais" ou "après tu fais comme tu veux", quel que soit le ton employé.
D'autre part, l'interlocuteur ne doit même pas voir qu'on lui fait une critique, ou qu'on lui donne un conseil ; au contraire, la critique gagne à se détacher de la personne et à porter exclusivement sur les actions ou les opinions, en tout cas dans la partie "lemon" du cookie-lemon-cookie.

hippotropikas
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Merci pour ces conseils :) Je pense que réciproquement il y a aussi un travail à faire du genre "accepter la critique avec efficacité" : par exemple, avoir un a priori bienveillant sur les intentions de la personne nous critiquant, chercher à réduire sa susceptibilité, etc. Se refuser à critiquer qqn, c'est d'une certaine manière avoir soi-même un a priori négatif sur la personne que l'on critique (et le fait qu'elle risque d'être de mal prendre la critique).

guillcol
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Ah ouai tiens Cookie lemon cookie, c'est pas con! Je me suis mis à faire ça en étudiant le rapport que j'avais avec les gens:

Avant de vouloir changer le regard de l'autre, j'adopte le sien, puis après la critique, je redefinis la critique en fonction de ses propre objectifs, plus que les mien: (travailler mieux, non pas pour faire avancer l'entreprise mais pour gagner du temps dans sa propre journée par exemple :)
Chaque erreur est une leçon
Il ya eu cette erreur à ce moment là
La prochaine fois que tu seras dans la situation, tu gagneras du temps et de l'énergie à éviter de la répeter.

En tout cas j'adore ce format, ça donne du sens à nos reflexions et l'envie de continuer l'exploration mentale, Merci!

theoi
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À vrai dire, je m'attendais à recevoir des conseils pour améliorer le fond de la critique, comment critiquer en évitant les jugements de valeur par exemple, mais finalement tu as traité de la forme de la critique. C'est un choix mais s'il te plaît, fait une vidéo pour améliorer le fond de la critique aussi! Il ne faut négliger ni la forme ni le fond..

nerosysalcyon
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La critique est la tâche la plus importante d'un scientifique : vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis de ses collègues. Dans ce monde de bisounours que les réseaux sociaux nous fabriquent, la critique est vue comme du mépris, ce qui est contre-sens facile pour s’exonérer d'avoir à travailler dur pour comprendre notre Univers. Sans critique, pas de science.. mais après tout, la démarche scientifique est tellement dévalorisée de nos jours.... Ne pas supporter la critique, c'est la porte ouverte à l'obscurantisme.

philippechaumont
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On peut critiquer ou contredire en posant une question aussi. Par exemple :
-Il fait trop froid, on a besoin du réchauffement climatique
-Tu es sûr qu'il n'y a pas une différence entre la météo et le climat ?

Si l'autre dit qu'il est sûr, vous l'aurez au moins mis sur la bonne piste pour qu'il vérifie l'info.

Si l'autre dit qu'il n'est finalement pas sûr, alors vous aurez gagné

monsieurm
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Dès le début de la vidéo et de la réflexion il y a pour moi un souci : "critiquer quelqu'un"
Dans la façon de l'exprimer c'est important. Car ça montre déjà à soi qui va émettre la critique que ce n'est pas personnel et ça pousse aussi à mener une argumentation. On devrait plutôt dire "critiquer des actions", "critiquer des propos", "critiquer une réflexion"

syrial
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Place Stanislas et parc de la pépinière très bons choix :)

diamantisrubeus
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Intéressant ! Merci pour la vidéo. La Lorraine Reconnaissante !

Marguerite-Rouge
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Un point que j'aime aussi : < Avec le temps, faire que la société et les gens aient de moins en moins de réaction de stress et de rejet face à la critique et au jugement >
---> Se faire juger sans avoir une honte et du stress : C'est une compétence qui s'apprend (je pense)
---> Après il faut vraiment mettre un cadre de société qui dit : " C'est normal que les gens juge... ne cacher pas vos jugement, mais prenez l'habitude de les partager et de même auto-critiquer son jugement... Accepter que tu as une sensation de juger et une émotion même dite "néfaste"... de l'observer et la comprendre... tout en pouvant la partager à son interlocuteur, car la société nous y a habituer...
---> Mais le truc du Cookie Lemon Cookie : Je pense que c'est une bonne technique pour la société de maintenant... Mais c'est aussi une tactique.... Si la personne savait que tu la brosse dans le bon sens du poil pour passer un message : Elle risque de mal le prendre...

pausesmana
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J'ai connu des gens qui pratiquaient ça mais ils étaient tellement peu sincère...
Et en plus ils faisaient souvent des compliments sur des trucs sans intérêts ou bien qui n'en méritent pas.

JPPeron
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Parfois, dans les milieux sceptiques anglophones, cette démarche est simplement résumée par un : «don't be a jerk» :)

picodev
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Pour moi si on veut critiquer avec efficacité il faut : faire une argumentation constructive avec d'un côté ce qui va pas si on pense qu'il y'a des choses à améliorer ( parce qu'on va pas se mentir à chaque fois que quelqu'un me critique c'est parce qu'il reflète un défaut en nous ) et ainsi voir avec la personne. Après chacun vos méthodes mais en tout cas moi ça marche ( mais pas toujours )

CosHyperbolique
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"C'est nul" = critique conne, à ignorer.

"C'est nul parce que" + arguments = critique constructive, à considérer.

Merci Lé tu me réconfortes ! ;)

nonothebot
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Tu as filmé cette video à Nancy ? Pricėsement à la place Stanislas
Car j'était un ėtudiant à la FST Nancy en 2010
Nancy est une belle ville de France

KamalEddarraji
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Inconsciemment, j'applique déjà ton conseil, de manière occasionnelle, quand je sais que je suis énervé, par la personne ou par autre chose.

lededfh
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Concernant le point sur le fait de ne pas passer pour un prof :
Comment on fait si on a clairement plus de connaissances sur le sujet ?

Quand on fait des maths c'est facile à voir, mais dans plein de débats sociaux des gens plus ou moins cultivés débattent, et certains ont des idées reçues qui montrent juste un gros manque de connaissances. Comment on fait pour ne pas passer pour le prof derrière ?

viktort