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L’ART AIME-T-IL LE HASARD ?
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Conférence dans le cadre des Congrès scientifiques mondiaux TimeWorld : TimeWorld expose et anime la connaissance sous toutes ses formes, théorique, appliquée et prospective. TimeWorld propose un état de l'art sur une thématique majeure, avec une approche multiculturelle et interdisciplinaire. C'est l'opportunité de rencontres entre chercheurs, industriels, universitaires, artistes et grand public pour faire émerger des idées en science et construire de nouveaux projets.
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Conférence : L’art aime-t-il le hasard ?
Jeudi 1 juillet 2021, 9h15 - 10h — Amphi Jean-Prouvé
L’anecdote est ancienne : d’un geste rageur, le peintre jette l’éponge ! Le chien, qui jusqu’alors s’y refusait, bave aussitôt généreusement. Si aucune œuvre de Protogène ne nous est parvenue depuis sa réalisation au IVe siècle av. J.-C., la petite histoire – racontée par Montaigne dans les Essais – signale très tôt la cruciale présence du hasard dans la création et laisse entendre que l’art, comme tous les autres domaines de la vie, ne peut s’y soustraire. De l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui, de nombreuses œuvres écrivent ainsi une certaine histoire de l’art emprunte d’imprévisibilité et d’imprédictibilité. Une histoire de l’art pleine de procédés découverts par inadvertance, de processus imaginés suite à un accident, de pratiques aléatoires adoptées par conviction. Tantôt radicalement exclu, tantôt utilisé comme un levain, et même comme un moyen explicite, voire exclusif, le hasard est légitimé dans l’art. Que ce soit pour se soustraire à la raison ou se rapprocher de la nature, pour explorer le subconscient ou cultiver l’imagination, les artistes sont attentifs à ses signes et inventent des pratiques capables de leur échapper mais révélatrices comme les rites divinatoires de l’antique Délos. Aristote affirmait que l’art aime le hasard et inversement. Reste à s’en assurer.
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Conférence : L’art aime-t-il le hasard ?
Jeudi 1 juillet 2021, 9h15 - 10h — Amphi Jean-Prouvé
L’anecdote est ancienne : d’un geste rageur, le peintre jette l’éponge ! Le chien, qui jusqu’alors s’y refusait, bave aussitôt généreusement. Si aucune œuvre de Protogène ne nous est parvenue depuis sa réalisation au IVe siècle av. J.-C., la petite histoire – racontée par Montaigne dans les Essais – signale très tôt la cruciale présence du hasard dans la création et laisse entendre que l’art, comme tous les autres domaines de la vie, ne peut s’y soustraire. De l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui, de nombreuses œuvres écrivent ainsi une certaine histoire de l’art emprunte d’imprévisibilité et d’imprédictibilité. Une histoire de l’art pleine de procédés découverts par inadvertance, de processus imaginés suite à un accident, de pratiques aléatoires adoptées par conviction. Tantôt radicalement exclu, tantôt utilisé comme un levain, et même comme un moyen explicite, voire exclusif, le hasard est légitimé dans l’art. Que ce soit pour se soustraire à la raison ou se rapprocher de la nature, pour explorer le subconscient ou cultiver l’imagination, les artistes sont attentifs à ses signes et inventent des pratiques capables de leur échapper mais révélatrices comme les rites divinatoires de l’antique Délos. Aristote affirmait que l’art aime le hasard et inversement. Reste à s’en assurer.
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