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LE HASARD BIOLOGIQUE N'EST-IL QUE DU BRUIT ?
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Par Giuseppe Longo, mathématicien, logicien et épistémologue.
Au Cnam à Paris, le 1er juillet 2021 à l'occasion de TimeWorld 2021
La révolution scientifique du XVI et XVII ème siècle a été profondément mécaniciste. De Galilée à Laplace, donc jusqu’au début du XIX ème siècle, on a pensé le ‘‘complexe’’ comme ‘‘empilement linéaire du simple’’. Poincaré, à la fin du XIX ème siècle, cassera cette vision des dynamiques physiques. Malgré cela, la puissance de la vision renaissante de l’inerte et ses succès, en particulier dans la construction de machines, a biaisé notre rapport au vivant et à l’écosystème : jusqu’à la fin du XX ème siècle, on a continué à voir la cellule comme un « mécanisme cartésien », les interactions moléculaires comme une « algèbre booléenne » et, encore aujourd’hui, on pense piloter exactement les organismes en éditant leur ADN, tout comme le programme, système d’écriture et re-écriture à éditer, dirige nos machines digitales. On résumera certains aspects de ce regard sur le monde en esquissant son passage direct, et pour des bonnes raisons, par les théories de l’élaboration et de la transmission de l’information qui ont eu un rôle clé dans la compréhension contemporaine du vivant et où l’aléatoire n’est, en principe, que du bruit. Il s’agit alors de donner un nouveau rôle à l’aléatoire et au sujet connaissant/agissant sur les organismes et leur environnement.
Au Cnam à Paris, le 1er juillet 2021 à l'occasion de TimeWorld 2021
La révolution scientifique du XVI et XVII ème siècle a été profondément mécaniciste. De Galilée à Laplace, donc jusqu’au début du XIX ème siècle, on a pensé le ‘‘complexe’’ comme ‘‘empilement linéaire du simple’’. Poincaré, à la fin du XIX ème siècle, cassera cette vision des dynamiques physiques. Malgré cela, la puissance de la vision renaissante de l’inerte et ses succès, en particulier dans la construction de machines, a biaisé notre rapport au vivant et à l’écosystème : jusqu’à la fin du XX ème siècle, on a continué à voir la cellule comme un « mécanisme cartésien », les interactions moléculaires comme une « algèbre booléenne » et, encore aujourd’hui, on pense piloter exactement les organismes en éditant leur ADN, tout comme le programme, système d’écriture et re-écriture à éditer, dirige nos machines digitales. On résumera certains aspects de ce regard sur le monde en esquissant son passage direct, et pour des bonnes raisons, par les théories de l’élaboration et de la transmission de l’information qui ont eu un rôle clé dans la compréhension contemporaine du vivant et où l’aléatoire n’est, en principe, que du bruit. Il s’agit alors de donner un nouveau rôle à l’aléatoire et au sujet connaissant/agissant sur les organismes et leur environnement.
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