Autour de 'La Zone d'intérêt' : Les Officiers nazis et la Shoah, par Nicolas Patin. Unipop 12/02/24.

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En adaptant le roman de Martin Amis, Jonathan Glazer pose la question de
la compréhension et de la représentation de la banalité du mal. Dans le prolongement de son intervention sur "La Conférence" (pendant le dernier Festival du film d'histoire de Pessac), Nicolas Patin évoque les personnalités, les trajectoires et les missions des officiers nazis chargés des camps d’extermination.
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Lyon, Nicolas Patin est maître de conférences en Histoire à l’Université Bordeaux Montaigne. Spécialiste de l’Allemagne de la première moitié du XXe siècle, il a notamment publié "La Catastrophe allemande, 1914-1945" (Fayard, 2014), "Krüger, un bourreau ordinaire" (Fayard, 2017), "Guerres mondiales : le désastre et le deuil, 1914-1945" et co-dirigé l’ouvrage "La Grande Guerre vue d’en face : 1914-1918" (Albin-Michel, 2016).
UNIPOP est un programme de cours consacrés au cinéma, aux arts et à l’histoire. C’est une initiative du Cinéma Jean Eustache, à laquelle s’est rallié le Festival du Film d’Histoire pour l’organisation de l’Université Populaire d’Histoire.
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Комментарии
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Une conference remarquable, et une très bonne analyse du film, plus je l'ecoute, plus j'apprécie cet historien.

PierreetMarie
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qu'est ce qu'on est content d'écouter nos intellectuels ! Merci mille fois

janiebozier
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Nicolas... Brillant ! Notamment sur la reformulation de la pensée de Annah Arendt sur la banalité du mal.

christianpachoud
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Merci pour ce partage Mr Ingrao, Mr Chapoutot et Mr Patin...les 3 fantastiques !!

waigglelaigle
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55:38 "Son amante" ? Euh non. Le film fait clairement comprendre que c'est une détenue qui obéit à Höss. C'est donc son esclave sexuelle, pas son amante. Comme le jardinier avec la femme de Höss.

F_Bardamu
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Ok ok très bon film pour plein de raisons historiques et artistiques, est-ce qu'on peut à un moment évoquer l'aspect interpellatoire de ce film??? Comment vous faites pour voir ce film et ne pas vous sentir directement interrogé-es, personnellement et en tant que société sur notre aptitude à ignorer l'horreur juste sous nod fenêtres??? Oui je parle de Gaza.

milu
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Le souffle de la mécanique intellectuelle au service de l'histoire...

Francecombattante-ws
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Remarquable et passionnant conférencier. Cela donne envie d'aller voir le film.

mc
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Je n'ai pas vu le film mais dès qu'a été indiqué ce regard dans un oeilleton, j'ai eu l'image de "Amen" en tête.
Merci pour la diffusion de cette intervention du grand Nicolas Patin. Je vais voir le film dès que possible.

BlueStef
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Bonjour

Merci pour cette conférence passionnante.

alexisseydoux
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J'ai été très étonné d'entendre Nicolas Patin ne citer le livre de Martin Amis que pour nous dire qu'il ne l'avait pas lu mais qu'on lui avait dit qu'il était plutôt médiocre. A la suite d'avoir entendu une telle aberration j'ai relu ce livre passionnant de bout en bout, qui mêle les itinéraires de quatre personnages principaux dans le camp d'Auschwitz jusque un épilogue dramatique et romanesque à souhait. Marin Amis (immense écrivain de langue Anglaise) cite toute sa documentation à la fin de l'ouvrage, une documentation commencée dès 1985, contenant les meilleurs sources écrites sur ce sujet. Ce livre est aussi innovant que l'avait été Les Bienveillantes de Jonathan Littell. Le film, pour effectivement être aussi réussi que possible, n'aborde qu'un aspect du livre, et il aurait été souhaitable de mettre en perspective l'émotion brute de l'un avec la complexité de l'autre. Nicolas Patin, fin connaisseur de cette période aurait pu aborder sa conférence de cette manière.

deaguiarjean
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lrien avoir avec le film, mais lorsque il y a un contre champ dans la salle, je constate que le public est majoritairement des gens d'un certain age, (60 ans et plus) attention je n'ai rien contre les gens d'un certain age mais je constate que la cinéphilie se renouvelle peu , a chaque fois que je vais au ciné a paris ou en province je suis souvent le plus jeune dans la salle alors que j'ai un peu plus d'un demi siecle d'existence, je trouve cela inquiétant que la cinéphilie vieillis et que la releve des jeunes reste timide

domusaurea
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La scene du vomissement,
Je ne l'ai pas lu de la même maniere...
Aux premiers temps de la shoah,
La shoah par balles comme on l'appelle,
Les officiers, les soldats, étaient en première ligne, face à face avec leurs victimes. Les yeux dans les yeux et au delà du besoin de rationaliser, d'industrialiser la tuerie,
De nombreux soldats, de nombreux SS, vivaient mal ces meurtres de masse et il est documenté qu'il y avait alors de l'absentéisme, des soucis d'alcoolisme, des dépressions qui posaient problème aux autorités allemandes.
Il fallait diluer les responsabilités et éloigner le bourreau de sa victime...
Mais... A mon sens, devant de tels projets de mort, devant de telles tueries réelles, le corps, sinon l'esprit, reagit et se révulse...
J'ai voulu voir dans cette scene une réaction du corps, un rejet inconscient peut être de ce qui fait sa vie de tueur. Si il évoque à sa femme sa volonté de gazer la salle des dignitaires, c'est peut-être que son quotidien dans ce cadre le rattrape et qu'il a besoin d'y retourner. cette antagonisme interieur provoque une réaction qu'il finit par contrôler... Ce rappel à l'ordre de son corps, il n'a pas d'autres choix que de l'écarter et de retourner à son metier de meurtrier.
C'est l'avantage d'une oeuvre artistique, elle offre le choix des interprétations.

arcaril
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j'ai lu les 2 biographie d'Hoess et de Merle; impressionnant

hfabrice
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Merci!
Mais la note Wikipedia sous le titre, YouTube, c'est ridicule!

avignonemmanuelle
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L'experience de Milgram a été bidonnée et Hannah Arendt n'a assisté qu'au tout debut du procès.Je suis assez d'accord avec Ingrao et Chapoutot, c'est une vision du monde.

pierrelasperge
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Tout à fait d'accord pour la référence à Kubrick, que je vois aussi dans le pavage qui rappelle la moquette de l'Overlook hotel dans Shining - où il et question de massacre de peuples là aussi, et du retour du refoulé.

mouquetcyril
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Merci de nous avoir partagé cette intervention de M.Patin très intéressante.

danielmontanini
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Nicolas Patin souligne la référence à Stanley Kubrick du réalisateur, elle est évidente dans la symétrie presque méthodique des images qui fait partie du vocabulaire visuel de Kubrick. On peut aussi remarquer la durée outrée de nombreux plans...

amoursfragiles
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Le bourreau qui vomit me fait pense d'une part a un officier dans Des hommes ordinaires, et surtout aux Bienveillantes de Liddell.

pierrelasperge