'Pourquoi j'ai décidé d'arrêter médecine après 7 ans d'études'.

LE PODCAST Colibri Libre Ep1

Voici le premier épisode du podcast Colibri Libre 🕊️

Un épisode dans lequel j'aborde les raisons pour lesquelles j'ai décidé d'arrêter mes études de médecine.

Je partage mon parcours en médecine et les difficultés que j'ai pu rencontrer

Et je raconte ce qui m'a mené à créer Colibri Libre pour transformer la santé mentale des soignants en France. ❤️

0:00 : Introduction
1:25 : Pourquoi j'ai fais médecine ?
3:25 : La P2 (deuxième année de médecine)
4:50 : La D1 (troisième année) et le début de l'externat : "J'ai pas le temps"
6:37 : La D2 (quatrième année) : Stage de médecine générale, période COVID, stage en psychiatrie
9:10 : La D3 (cinquième année) : Le début de la fin, l'approche des ECN, je me sens pas à ma place, premiers symptômes (insomnie, lassitude, symptômes dépressifs), les gardes aux urgences
13:45 : Craquage pendant une garde
16:18 : Je ne veux plus faire de gardes
17:10 : Je ne vois pas d'autre solution
19:37 : La D4 (sixième année), j'essaye de tenir le coup, je réalise que je ne veux pas être médecin
25:14 : "Je dois travailler je n'ai pas le choix", le cadeau de l'anxiété
27:00 : Je fais tout pour faire partir mon anxiété
30:15 : Je suis incapable de travailler
31:30 : Je ne veux pas être médecin
35:37 : La première décision qui a changé ma vie
36:27 : Les ECN (le concours de fin de 6ème année)
38:50 : Le début de l'internat
42:20 : Le retour de l'anxiété
47:30 : J'arrête mon internat
50:00 : Je ne sais plus qui je suis
51:00 : Il faut faire quelque chose
55:45 : Je retrouve du sens
57:50 : Je décide d'arrêter mes études
59:37 : Je redécouvre une vie qui a du sens

Ma mission 🤍 :
J'accompagne les étudiants en médecine et internes à trouver du sens et à vivre une vie sereine et épanouie en quelques semaines grâce à des outils concrets, pour devenir le médecin heureux et épanoui qu'ils rêvent de devenir ou pour identifier la voie dans laquelle ils souhaitent se réorienter.

Le groupe Facebook ✨ : Colibri Libre - Entraide Santé Mentale pour Externes / Internes en médecine.
Une communauté d'entraide bienveillante ou je te partage les outils concrets que j'ai utilisé pour passer de ma vie d'étudiante en médecine déprimée, angoissée et pas du tout épanouie à une vie sereine et épanouie ou je suis profondément heureuse de me lever le matin !
Tu es étudiant en médecine ou interne ? Tu peux nous rejoindre 👇

[gerardine]

Vous n’avez rien perdu, vous avez tout simplement du passer par ces 6 ans et demi pour être ce que vous êtes devenue, certain passe toute une vie pour se découvrir et cette découverte est toujours une joie quelque soit l’age. 🙏🏼🦋🌈

[veroniquem-xcpm]

Maman d'une jeune étudiante en 4eme année de médecine, Merci pour votre témoignage, le parcours de nos étudiants Est particulièrement éprouvant, c'est un véritable sacerdoce, une vie de sacrifice, pour réussir à tout prix, maïs à quel prix !
Je suis inquiète en tant que maman, que ce système de santé écrase comme un rouleau compresseur, sans état d'âme.

[sansson]

Merci pour ce témoignage.
Le monde hospitalier, médical et paramédical, n'est pas rose. Paradoxalement, les soignants ne sont pas forcement bien traités.
Ma carrière me l'a appris. Infirmière initialement, j'ai beaucoup souffert du stress et de l'épuisement au travail.
J'ai ensuite été cadre de santé, et j'ai plus encore mal vécu les injonctions paradoxales et la souffrance au travail.
Finalement, aujourd'hui, j'ai décidé de devenir enseignante en lycée, pour accompagner des jeunes futurs soignants. J'ai signé un contrat d'un an avec l'éducation nationale pour la rentrée, et je suis vraiment contente d'avoir pris cette décision.
Bravo à toi d'avoir eu le courage d'écouter ta voix intérieure malgré la pression environnementale que tu as connu.
Je t'envoie de la force pour la suite ❤

[yonic]

J'ai connu un de mes camarades de classes qui voulait absolument devenir menuisier et tous les profs lui ont dit qu'ils devaient aller à maths sup, maths spé, il a intégré ensuite une école d'ingénieur, mais 30 ans après je le croise dans la rue, il a 51 ans aujourd'hui et il m'a dit qu'il regrettait d'être devenu ingénieur car il a toujours voulu devenir menuisier et qu'il a caché sa vie profetionnelle.

[mylamurmures]

En France aujourd'hui, c'est le chaos dans tous les domaines.
Vous n'êtes que le symptôme de ces dysfonctionnements !
Tout devrait être mis à plat, autant le fonctionnement des études que les pratiques de médecine en France. On en est aujourd'hui à se dire qu'il vaut mieux agoniser chez soi de douleur en ayant une chance de s'en sortir plutôt que d'aller aux urgences où on est sûr d'y rester en ayant attendu dans des conditions inhumaines sur un brancard !
C'est grave ! Je comprends qu'en étant humaine et empathe comme vous avez l'air de l'être, vous n'ayez pas supporté ce système qui n'a plus de sens depuis maintenant bien longtemps.
Le soin, la vie sont ailleurs !
Bonne continuation.

[MOUTABER]

J'ai vécu une expérience similaire durant mes études de vétérinaire. Je me suis réorientée depuis. Ça m'aurait fait du bien de savoir que je n'étais pas seule à l'époque. Ton témoignage est beau 🩵

[robindesbois]

J'ai deux amis qui ont fait médecine. ils souffraient énormément. Un a décidé de finir quand même ses études et est allé faire médecine du travail., l'autre a fait une spécialisation en gastro qui ne lui plaisait pas, après la gastro il a fait un MBA à Londre et est devenu dirigeant dans un groupe qui gère des cliniques privées et finance la recherche, il est plus dirigeant aujourd'hui que clinicien et est plus épanouis ici.
J'en connais un autre qui a lancé sa Start-up avec sa petite amie ingénieur en Informatique.
Avec un diplôme de médecine on peut faire mille autres choses que des spécialisations médicales. En tout cas hors de France c'est possible.
Il n'y a que dans les films que l'on fait croire aux jeunes médecins que tout leur monde doit se limiter à courir derrière les chefs de clinique et les patients et ceci toute la vie.

[astrophylite]

Tu as tout l'air d'être une belle personne, c'est un témoignage poignant. Personnellement je viens de finir ma première année de fac par dépit étant totalement perdue, et je suis bien contente d'apprendre petit à petit que nous ne sommes JAMAIS bloqués, obligés de continuer quelque chose. Il faut essayer, apprendre, s'intéresser jusqu'à trouver sa voie!

[Marie-xsg]

C’est la meilleure décision que vous ayez prise ! Ce milieu est détestable ! Vous serez bien plus heureuse ! Bravo !

[deniseschiller]

Ce que vous avez vécu, pour moi, s'appelle prendre un nouveau virage dans sa vie. J'en suis à mon 3eme virage et il semble qu'un 4eme se dessine pour moi. Cela s'appelle évoluer ! Vous avez bien fait. Rien ne remplace l'epanouissement et le bonheur de vivre. Surtout pas une belle carrière et un bon revenu si l'on est à côté de sa vie et de son bien la vivre !

[azertyqw]

Je tombe par hasard sur votre témoignage.
J'ai une maladie chronique depuis plusieurs décennies, soit des décennies de mépris, de gaslighting, d'abus de pouvoir, etc. de la part du monde médical et des médecins en particulier. Je me suis toujours demandé pourquoi ces gens avaient un tel mépris pour les patients et comment ils étaient arrivés à conclure, un jour, qu'ils feraient de bons médecins. De votre témoignage, je comprends que les étudiants en bavent tellement, pendant tellement longtemps, que, bien souvent, ils ne savent plus faire marche arrière (pour des raisons financières, psychologiques) et qu'au final, ils se retrouvent dans un job qui ne les épanouit pas du tout, d'autant plus, qu'avec l'expérience, ils se rendent compte qu'ils ne peuvent pas soulager (et encore moins guérir) grand monde.
Je vous comprends, et je vous souhaite beaucoup de succès dans vos projets futurs.

[DrAllardDecodageBiologique]

Bravo pour votre virage et votre témoignage. Je me reconnais. J'ai fais tout le cursus jusqu'à la première année de chef de clinique. Depuis 10 ans maintenant je ne fais plus de médecine "officiellement reconnue", je travaille comme thérapeute sur l'origine émotionnelle des maladies. Je prends en compte les personnes dans leur humanité et leur globalité. Je me souviens d'un livre qui m'avait marqué "blouse" du Dr Antoine Senanque, neurologue, qui depuis a écrit "Guérir quand c'est impossible '. Merci. Chloé

[Laurine-pxvz]

Je viens d'écouter ta vidéo en entier, je te trouve tellement inspirante.
Tu as évoqué pas mal de périodes que j'ai vécu également dans ma vie, et je me reconnais dans beaucoup de choses dont tu parles, quand tu dis que tes proches ne savent pas pourquoi tu arrêtes car toi tu sais que tu préfères arrêter ça plutôt que ta vie mais que tu préfères garder ça pour toi pour éviter de leur faire peur, j'ai ressenti ça aussi et ça me fait écho. Ton témoignage est touchant, tu as réussi à te révéler dans ce qui a du sens et ce qui te rend le sourire, tu mérites d'être heureuse et tu as su écouter ce qui fait sens pour toi et ce qui t'épanouie.
Prends soins et toi et je te souhaite le meilleur dans ta nouvelle activité d'accompagnement !
☀️

Laurine

[carolinequignon]

Je suis maman d'un fils en 5ème année de médecine.
Je lui ai souvent dit qu'il pouvait arrêter s'il le voulait, tant j'avais peur qu'il y laisse sa santé à force de travail et de sacrifices... Depuis l'externat, il "semble" avoir pris une routine mais je sais qu'il souffre beaucoup car c'est tellement dur... Il s'accorde encore du sport car c'est ce qui le fait tenir, mais très peu de vie sociale, de sorties, d'amis, de voyages... Je n'espère qu'une chose, c'est qu'il obtienne la spécialité qu'il souhaite car sinon, tout ça ne sera que du gâchis... Pas sûre qu'il continue dans une voie "par défaut" et pas sûre que j'en ai envie pour lui... Un de ses amis est actuellement en dépression, sous anxiolitiques, un autre a pris une année de césure mais n'arrive pas à reprendre... Quel gâchis alors que tous ces jeunes sont doués et avaient à la base envie d'aider les autres et de sauver des vies...
Je vous souhaite le meilleur pour la suite. Comme je le dis souvent à mon fils, l'essentiel est d'être heureux, peu importe ce qu'on fait dans la vie.
Merci et bravo pour votre témoignage, force et courage à tous les étudiants en médecine entre autres !

[camilled]

J'ai vécu quelque chose de similaire et ça fait un bien fou de se reconnaître dans ce genre de témoignage, merci! Je regrette qu'il n'y ait pas eu de structure au sein de l'université pour m'écouter à l'époque, l'institution médical aurait beaucoup à apprendre de nos histoires!

[nomsiellies]

Vous avez un énorme potentiel en vous. Je savais que certaines formations professionnelles étaient compliquées mais les statistiques données sont invraisemblables. Vous étiez visiblement entouré dans votre parcours mais comment font ceux qui sont tous seuls. J’avoue que c’est un coup de bambou ! Vous êtes l’être le plus important de votre vie. Vous apporterez votre pierre à l’édifice que si vous même êtes heureuse. Nul autre que vous peux comprendre ce chemin puisque vous l’avez expérimenté dans votre chair et c’est ce qui fait votre richesse, votre aura aujourd’hui parmi les soignants. Vous avez eu le mérite de votre témoignage public auprès de ceux n’ont pas les mots et sont dans le silence. Vous faites avancer la société et c’est tant mieux ! Vous êtes novatrice !

[AMY-mk]

Merci Elena votre message est franc et sincère. Je vous souhaite d' être heureuse. Vous êtes enfin vous-même et libre.

[marylenemajstruk]

Merci pour ce témoignage tellement inspirant !! Je ne suis pas médecin ni en étude de médecine, mais ça m’inspire et ouvre des perspectives pour servir dans un domaine lié à mon propre vécu ! Je n’ai pas connecté avec toi à l’immersion de Julien ce week-end, mais c’est ok car j’ai pu en savoir un peu plus sur toi travers ce podcast ! Gratitude infinie ❤️🙏🏻🌸

[Arithekiller]

Je me suis arrêtée pendant ma deuxième tentative de PACES à l’époque, quand j’ai commencé à voir l’ambiance compétitive et le comportement des autres étudiants pendant les évènements d’« intégration» c’est là que j’ai commencé à me dire « ah oui donc mes futurs collègues que je vais devoir supporter font ce genre de choses alors qu’ils sont censés s’occuper de patients dans le futur, ok », ensuite le reste comme la charge de travail absurde, les multiples scandales d’agressions sexuelle d’internes et d’externes par les responsables (ou même sur des patientes ex : Darai), le harcèlement mora et sexuel, les horaires de travail, les gardes ou tu vas servir de personnel polyvalent gratuit, le fait que tu peux faire ton max et ne pas avoir ta spé etc etc je savais d’avance que je n’accepterai rien de tout ca et que mentalement j’aurai craqué avant la fin même si ces études sont hyper interessantes et enrichissantes et que j’aurai adoré travailler dans ce domaine. Ma santé mentale avait déjà commencé à décliner en première PACES du fait d’être plongée en plein dans le travail constamment et être éloignée de ma famille pour la première fois de ma vie… La santé mentale c’est tout, si la tête ne suit pas tout le reste lâchera, écoutez vous et votre ressenti

[stephaniebesse]

C’est très courageux de votre part d’avoir pris cette décision. Effectivement certains médecins le sont pour le prestige, le salaire ou parce que l’un de leur parents est médecin sans se poser réellement la question de savoir si ils sont « fait pour ça », d’autant plus que c’est nécessaire aujourd’hui dans un système de santé à bout de souffle qui épuise les professionnels de santé qui sont sur le terrain. Je suis pour ma part kinésithérapeute, je n’arrive plus à m’épanouir dans ce métier en partie à cause du mépris du système de santé à l’égard de notre profession. Je ne compte pas exercer ce métier toute ma vie. Je découvre sur le tard à presque 40 ans une passion pour la musique et notamment le chant qui va prendre je pense plus de place dans ma vie. La vie est pleine de surprises si on ne se laisse pas enfermer dans des cases. Et ce ne sont pas aux autres de juger vos choix de vie, vous êtes seule juge de savoir ce qui est bon pour vous.
Merci pour votre témoignage et bonne chance dans vos futurs projets ☺️