Lois bioéthique, le non-débat - Le Café des Antigones #18

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La dernière révision de la loi bioéthique est en cours de discussion en vue d'un vote prochain malgré l'absence totale de débat public sur la question. Le projet est pourtant choquant tant dans le détail qu'à cause de la vision prométhéenne et scientiste de l'homme qu'il promeut. Il nous faut d'urgence dénoncer ces dérives et promouvoir à leur place le respect des lois naturelles.

Une émission préparée et animée par Iseul Turan et Anne Trewby

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Photo Eloïse Pariset

Sommaire

Introduction

Qu'est-ce que la bioéthique ?
01:41 Le point sur la loi bioéthique en cours de vote
04:05 La bioéthique comme domaine d'étude philosophique
07:52 Un débat qui reste dans le champ légal
09:00 Des lois qui évoluent avec les progrès de la science

La loi naturelle comme principe régulateur de la pratique scientifique
10:01 Des fondements philosophiques pour s'opposer aux lois bioéthiques
10:48 Qu'est-ce que les lois naturelles ?
14:22 Le bon sens comme base de réflexion

Le transhumanisme, nouvelle religion du progrès
17:38 La pensée scientiste contre la loi naturelle
18:20 Qu'est-ce que le transhumanisme
19:35 Le progrès scientifique comme moteur des changements éthiques
23:45 L'exemple de la contraception

La bioéconomie, contexte favorable aux dérives bioéthiques
25:50 Le corps comme nouveau secteur économique
29:27 La santé comme objectif politique : la collectivisation des corps
33:39 L'émergence d'un nouveau droit à la santé
39:23 L'embryon étalon-or de la science moderne

41:52 Conclusion : le corps en miettes

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L'émission est libre de droits, sous réserve exclusive de citation, et à condition de n'être ni modifiée ni tronquée.
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Комментарии
Автор

Un argument que j'ai déjà entendu est que si la France ne se se mets pas a loi bioéthique ou autre soit disant progrès sur l' homme nous saurons depassė et deviendront un pays du tiers monde!merci a vous 2 passionnant podcast!

Gabriel-mfpl
Автор

Il convient cependant de distinguer ordre naturel et ordre social. Si la nature est faite de changements (de cycle de vie, de croissance, de déclin et de mort), l'ordre social est quant à lui le produit d'une évolution historique et non exclusivement naturelle. L'ordre naturel est constitué de changements et de constantes (la dialectique des sexes a toujours été à l'origine de la vie depuis le développement des organismes sexués, à plus forte raison chez l'être humain).
L'ordre social est quant à lui la produit de la division du travail ; naturaliser cette division sociale du travail nous confondrait avec un discours réactionnaire qui justifie la domination de la classe capitaliste sur le prolétariat et l'extorsion de la plus-value par lesdits capitalistes. L'homme est le produit d'une évolution biologique et de déterminismes inhérents à sa constitution naturelle (sans quoi il mourrait). Ces déterminismes rendent inopérants et également scandaleux la PMA, GPA, le mariage et l'adoption par les invertis (sans parler évidemment du transhumanisme).
Cependant l'homme est également le produit de transformations sociales et historiques prométhéennes par la technique. À cet égard, il s'avère primordial de s'approprier les aspects positifs du prométhéisme (l'émancipation des contraintes environnementales et de l'animalité par la maîtrise de la nature, tout en respectant l'équilibre et le développement d'icelle). Le prométhéisme constitue la pierre angulaire de l'humanité (maîtrise technique, raison réflexive, spéculative et dialectique, langage, prolongement du corps humain et de la main préhensible par l'utilisation d'outils, etc), qui nous différencie du reste du règne animal. Il est vain de rejeter le prométhéisme. Une critique de ses dérives s'avère néanmoins indispensable, en y apportant la mesure, suivant les préceptes d'Apollon de Delphes (d'aucuns invoqueraient le péché d'orgueil, selon une lecture chrétienne de cette question).
Quant au discours sur la loi naturelle, il convient de l'articuler autour d'une base anthropologique et non religieuse (les représentants officiels de l'Église catholique s'emploient par ailleurs à invoquer des arguments d'ordre anthropologique contre l'homoparentalité). Il ne faut en aucune façon dénier à la civilisation européenne son héritage religieux, tant polythéiste que chrétien. Cependant, les manifestations légitimes contre les mesures anti-naturelles et anti-humaines de la loi Taubira qui ont eu cours à partir de 2013 ont hélas fait la part belle à des organisations ouvertement réactionnaires telles que Civitas. La présence de telles organisations a contribué à accréditer la thèse d'un combat "rétrograde" et "réactionnaire", ce qui a mené à jeter le discrédit sur les manifestants opposés au mariage inverti et à hystériser un peu plus le débat. Laisser aux religieux le droit de s'arroger la critique du mariage et de l'adoption homosexuels, ainsi que ses dérives (GPA, PMA, etc) reviendrait également à évincer les agnostiques, les laïcs et les athées de notre combat commun et de se priver de la critique que ces derniers pourraient formuler à l'encontre de ces mesures légales iniques sur une base non exclusivement religieuse. N'étant pas moi-même athée, mon propos se veut éclectique.
Veuillez pardonner le caractère fastidieux de mon long commentaire, je tenais à apporter des nuances ainsi que mon humble contribution à votre débat sur la bioéthique. Je suis assidument vos interventions depuis quelques années et je fais partie de vos soutiens masculins. Je valide par conséquent les constats que vous formulez sur les questions bioéthiques, anthropologiques et familiales.
Je vous souhaite une bonne continuation et réitère mon indéfectible soutien à votre cause. Tous mes meilleurs vœux de réussite. Et pour finir sur la formule de Virgile : "Audaces fortuna juvat".

bagaudedegaule