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L’année climat, rétrospective 2021
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Entre mobilisation et attentisme, les Etats au défi de l’urgence climatique.
Invités :
- Océane Dayer, fondatrice de Swiss Youth for Climate
- Jean-Marie Guéhenno, ancien secrétaire général adjoint de l'ONU
- Julia Tasse, chercheuse à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)
- Patricia Schulz, ancienne directrice du Bureau fédéral de l’égalité et ancienne membre du Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination envers les femmes
- François Maréchal, professeur EPFL
- Laurent Horvath, géo-économiste des énergies
A l'instar de Greta Thunberg, les jeunes activistes pour le climat retiendront "l'échec" de la COP 26 qui s’est achevée le 13 novembre à Glasgow. L'appréciation est plus nuancée à l'ONU. Même si nous sommes toujours "à l’orée d’une catastrophe climatique", selon le secrétaire général António Guterres, la conférence a débouché sur "des pas en avant bienvenus". Comme par exemple, la coopération inattendue des Etats-Unis et de la Chine sur la réduction de leurs émissions.
Mais pour ne pas dépasser la barre fatidique de 1,5 degré de réchauffement, il faudrait diminuer drastiquement le recours aux énergies fossiles, selon le dernier rapport du GIEC. Or les pays prévoient bien au contraire une augmentation annuelle d'environ 2%. Les énergies non renouvelables continuent à alimenter plus de 80% de l’énergie mondiale. La décarbonation sera donc l'une des plus grandes révolutions de l’histoire humaine. Et les conséquences sont déjà là: les pénuries d’électricité en Chine, engagée dans la réduction de sa dépendance au charbon ; les prix de l’énergie explosent, générant inflation et conséquences sociales.
- Principe du pollueur-payeur -
Pour inciter les entreprises très polluantes à émettre de moins en moins de gaz à effet de serre, l'Union européenne mise depuis plusieurs années sur la logique du pollueur-payeur. En 2005, elle créait le premier grand marché mondial du carbone. Ce marché oblige chaque année plus de 11'000 installations à ne pas dépasser un certain plafond d’émissions de CO2. En cas de dépassement, l'entreprise peut acheter des quotas supplémentaires, auprès d’entreprises qui ont émis moins de CO2. Le problème est que pendant longtemps le prix du carbone est resté à un niveau très bas.
"Aujourd'hui, ça ne coûte rien d'émettre ou de polluer", déplore Julia Tasse, responsable du Programme Energie Climat à l'Institut de relations internationales et stratégiques de Paris (IRIS), "or c'est ça qui peut pousser les acteurs privés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre." C'était d'ailleurs l'un des enjeux de la COP26 : mettre en place un marché du carbone mondial avec un coût du CO2 suffisamment dissuasif.
Au sommaire:
- Incendies, inondations, sécheresse : le climat s’emballe
- Plus de 200 millions de déplacés internes en 2050, à cause du climat
- Marché carbone, efficacité énergétique : les solutions pour décarboner la planète
- Gaz ou nucléaire, quelles énergies pour assurer la transition ?
#climat #réchauffement #nucléaire
Géopolitis, une émission de la Radio Télévision Suisse et TV5 Monde. Chaque semaine, la rédaction décode les affaires du monde, en s'entourant des meilleurs experts et observateurs des relations internationales. Politique, commerce, santé, coopération ou écologie, retrouvez l'actualité de la planète sur le web en tout temps et le dimanche à 13h10 sur RTS Un.
Invités :
- Océane Dayer, fondatrice de Swiss Youth for Climate
- Jean-Marie Guéhenno, ancien secrétaire général adjoint de l'ONU
- Julia Tasse, chercheuse à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)
- Patricia Schulz, ancienne directrice du Bureau fédéral de l’égalité et ancienne membre du Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination envers les femmes
- François Maréchal, professeur EPFL
- Laurent Horvath, géo-économiste des énergies
A l'instar de Greta Thunberg, les jeunes activistes pour le climat retiendront "l'échec" de la COP 26 qui s’est achevée le 13 novembre à Glasgow. L'appréciation est plus nuancée à l'ONU. Même si nous sommes toujours "à l’orée d’une catastrophe climatique", selon le secrétaire général António Guterres, la conférence a débouché sur "des pas en avant bienvenus". Comme par exemple, la coopération inattendue des Etats-Unis et de la Chine sur la réduction de leurs émissions.
Mais pour ne pas dépasser la barre fatidique de 1,5 degré de réchauffement, il faudrait diminuer drastiquement le recours aux énergies fossiles, selon le dernier rapport du GIEC. Or les pays prévoient bien au contraire une augmentation annuelle d'environ 2%. Les énergies non renouvelables continuent à alimenter plus de 80% de l’énergie mondiale. La décarbonation sera donc l'une des plus grandes révolutions de l’histoire humaine. Et les conséquences sont déjà là: les pénuries d’électricité en Chine, engagée dans la réduction de sa dépendance au charbon ; les prix de l’énergie explosent, générant inflation et conséquences sociales.
- Principe du pollueur-payeur -
Pour inciter les entreprises très polluantes à émettre de moins en moins de gaz à effet de serre, l'Union européenne mise depuis plusieurs années sur la logique du pollueur-payeur. En 2005, elle créait le premier grand marché mondial du carbone. Ce marché oblige chaque année plus de 11'000 installations à ne pas dépasser un certain plafond d’émissions de CO2. En cas de dépassement, l'entreprise peut acheter des quotas supplémentaires, auprès d’entreprises qui ont émis moins de CO2. Le problème est que pendant longtemps le prix du carbone est resté à un niveau très bas.
"Aujourd'hui, ça ne coûte rien d'émettre ou de polluer", déplore Julia Tasse, responsable du Programme Energie Climat à l'Institut de relations internationales et stratégiques de Paris (IRIS), "or c'est ça qui peut pousser les acteurs privés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre." C'était d'ailleurs l'un des enjeux de la COP26 : mettre en place un marché du carbone mondial avec un coût du CO2 suffisamment dissuasif.
Au sommaire:
- Incendies, inondations, sécheresse : le climat s’emballe
- Plus de 200 millions de déplacés internes en 2050, à cause du climat
- Marché carbone, efficacité énergétique : les solutions pour décarboner la planète
- Gaz ou nucléaire, quelles énergies pour assurer la transition ?
#climat #réchauffement #nucléaire
Géopolitis, une émission de la Radio Télévision Suisse et TV5 Monde. Chaque semaine, la rédaction décode les affaires du monde, en s'entourant des meilleurs experts et observateurs des relations internationales. Politique, commerce, santé, coopération ou écologie, retrouvez l'actualité de la planète sur le web en tout temps et le dimanche à 13h10 sur RTS Un.
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