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La variation des intentions de fécondité au Canada de 1990 à 2022 (Conférence-midi - B. Laplante)
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Lors de la conférence-midi du 27 septembre 2023, le partenariat de recherche Familles en mouvance accueillait Benoît Laplante, démographe, professeure au centre UCS de l'INRS et chercheur au PRFM, pour aborder le thème de la variation des intentions de fécondité au Canada au regard des données de Statistique Canada.
Résumé de la conférence-midi
Depuis la crise de 2008, la fécondité baisse dans la plupart des pays occidentaux. Un courant de recherche voit dans cette baisse la rupture de la relation « traditionnelle » entre la conjoncture économique et la fécondité. Avant la crise de 2008, la fécondité suivait le cycle économique, depuis la crise de 2008, les individus auraient moins d’enfants même pendant les périodes de croissance parce qu’ils fonderaient leur décision sur l’évaluation qu’ils font de l’évolution à moyen ou long terme qui serait négative.
Il est très difficile de vérifier cette hypothèse, mais on peut assez facilement étudier une de ses conséquences : si elle est vraie, les intentions de fécondité doivent avoir baissé depuis la crise de 2008. Nous utilisons les données des six Enquêtes sociales générales sur la famille menées par Statistique Canada entre 1990 et 2017 pour examiner l’évolution des intentions de fécondité au cours de cette période.
Nos résultats montrent que les intentions de fécondité ont baissé entre le début et la fin de la période, mais sans rupture claire après 2008. Elles sont plus basses en 2017 qu’auparavant chez les jeunes femmes qui n’ont pas encore eu d’enfants. L’intention d’avoir un enfant tend à prendre forme plus tard dans la vie à peu près comme le calendrier de la fécondité lui-même. L’intention d’avoir le deuxième et le troisième enfant diminue un peu, mais l’augmentation de la proportion des femmes qui n’ont pas d’enfant et la baisse de la proportion de celles qui ont déjà un ou deux enfants contribue à diminuer de manière plus marquée les intentions moyennes.
Résumé de la conférence-midi
Depuis la crise de 2008, la fécondité baisse dans la plupart des pays occidentaux. Un courant de recherche voit dans cette baisse la rupture de la relation « traditionnelle » entre la conjoncture économique et la fécondité. Avant la crise de 2008, la fécondité suivait le cycle économique, depuis la crise de 2008, les individus auraient moins d’enfants même pendant les périodes de croissance parce qu’ils fonderaient leur décision sur l’évaluation qu’ils font de l’évolution à moyen ou long terme qui serait négative.
Il est très difficile de vérifier cette hypothèse, mais on peut assez facilement étudier une de ses conséquences : si elle est vraie, les intentions de fécondité doivent avoir baissé depuis la crise de 2008. Nous utilisons les données des six Enquêtes sociales générales sur la famille menées par Statistique Canada entre 1990 et 2017 pour examiner l’évolution des intentions de fécondité au cours de cette période.
Nos résultats montrent que les intentions de fécondité ont baissé entre le début et la fin de la période, mais sans rupture claire après 2008. Elles sont plus basses en 2017 qu’auparavant chez les jeunes femmes qui n’ont pas encore eu d’enfants. L’intention d’avoir un enfant tend à prendre forme plus tard dans la vie à peu près comme le calendrier de la fécondité lui-même. L’intention d’avoir le deuxième et le troisième enfant diminue un peu, mais l’augmentation de la proportion des femmes qui n’ont pas d’enfant et la baisse de la proportion de celles qui ont déjà un ou deux enfants contribue à diminuer de manière plus marquée les intentions moyennes.