Un Doctorat en gestion a-t-il vraiment une valeur ? [Jean-Philippe Denis]

Xerfi Canal a reçu Jean-Philippe Denis, professeur de Sciences de gestion à l’Université Paris Saclay et rédacteur en chef de la Revue française de gestion, pour parler de la valeur d'un doctorat en gestion.
Une interview menée par Mounia Van de Casteele.

[julienbreton]

Après, pour côtoyer des MCF, je constate qu'il y a des experts, oui, mais qui, parfois, en dehors de leur expertise, sont des billes ou incapables de mettre en perspective tous les champs disciplinaires des sciences de gestion, à leur mettre de la cohérence, de la congruence, du sens. J'ai le sentiment d'avoir plus de connaissances en finance, marketing, logistique, management, RH en étant agrégé du secondaire à Bac + 5 en gestion, qu'avec un Bac + 8 sur un sujet précis... Et j'ai appris à apprendre en passant l'agrégation, soit dit en passant : pas besoin nécessairement d'une thèse de doctorat. Le doctorat ? Les MCF ? J'ai le sentiment d'un microcosme d'apparences, quelquefois, et d'un univers d'égos dans l'université française, sous-payés, et de facto, comme sous-payés, qui ne brillent que par ce qui brille ou qui tentent de le polisher pour que cela brille, mais cela reste de l'étain. Des articles cooptés par des personnes cooptés à la base. Pas de généralité : je parle pour certains, évidemment...
Mais force est de constater dans ce pays cette insupportable odeur nauséabonde statutaire.
Allez, bonne thèse !

[samuelgenissel]

On a les réformes de ses ambitions (sécuriser les actionnaires par une insécurité du travail) ou des ses potentialités (sécurisé les dépenses publiques en sacrifiant l'avenir), mais c'est pas encore pour demain qu'on réformera le statut de docteur pour renouer avec l'idée de progrès (social et humain), c'est la vie, un milliardaire n'est jamais un prix nobel, un grand artiste, un brillant chirurgien ou un créatif et c'est pourtant notre ambition moderne.
Si un extra-terrestre débarquai et regarder la télé pour comprendre les ambitions humaines, il ce dirait que notre ambition c'est de vendre des rasoirs jetables, des déodorants, de faire croire aux voitures qu'il y a un paradis possible en montagne pour qu'elle puisse rêver entre 2 embouteillages, que l'ouverture d'esprit envers des cultures étrangères n'est possible que si tanker font 3 fois le tour de la terre pour nous fournir des produits dont l'exotisme ce réduit a nos besoins (du coup les indiens font nos cornichons qu'ils ne consomment pas) et qu'on aime beaucoup ce frustrer de choses qu'on ne peux acheter (des limousines aux amis en passant par la construction de souvenirs) tout en mettant l'argent comme la valeur (du passé, la valeur de l'avenir c'est le crédit).
Je crois pas qu'il estimerai que nos ambitions sont dans le développement des arts, de la culture, des sciences, de la construction de l'avenir et de l’efficacité à y parvenir.

[adamitoklitchko]

Bla bla bla pour ne rien dire au final