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1949 - 24 ANS - HAUTE SURVEILLANCE

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Haute Surveillance de Jean Genet (1910-1986) est créée le 26 février 1949 au Théâtre des Mathurins. André Beaurepaire signe le décor et les costumes. « Décor, pesant, inexorable et beau. » écrit Guy Verdot, dans le Franc-Tireur, du 4 mars 1949.
Il s’agit d’un huis clos, entre trois hommes confinés dans une cellule d'un quartier de haute sécurité. Il y a Yeux-Verts (Tony Taffin) l'assassin qui suscite désir et fascination chez les deux autres. Un certain, Lefranc joué par Robert Hossein (qui débute au théâtre) et qui, par jalousie étranglera, Maurice, l’autre codétenu, joué par Claude Romain.
"Haute Surveillance", est une pièce qui choque et fait polémique dans la presse. Ainsi Jean-Jacques Gauthier dans le Figaro: « On viendra peut-être vous parler de poésie. N'en croyez rien, mais de littérature, oui… et de la pire, celle qui s'exerce sur les viandes avariées et les âmes lépreuses. Les thèmes sont infects, le ton est odieux. Nous rencontrons là pendant 48 minutes, qui semblent 24 heures, l'immondice à l'état pur. Un mot m'a accroché au passage: "ordure". C'est en effet l'ordure élevée à la hauteur d'une philosophie. Nous en avons assez de ces odeurs d'évier, de ces fétidités satisfaites, de ces latrines intellectuelles. »
Marc Beigbeder pour le Parisien libéré « Bien entendu Haute Surveillance peut surprendre. Alors que le plus souvent des situations de cette sorte nous ont été présentées d’une manière grossièrement réaliste, le lyrique qu’est Jean Genet, tout en ne travestissant pas le réel, le tire jusqu’à une haute poésie. Il fait parler ses garçons comme Racine fait parler ses rois. »
Jacques Lemarchand dans Combat. « Je crois au génie de Jean Genet comme à celui de Victor Hugo et je suis heureux de voir ce génie dans la voie du romantisme. Dans cette cellule, les images se bousculent, belles, vraies, émouvantes comme des chansons de rues… Cela déconcerte, mais envoûte. L’effroyable et beau mouvement de danse de Yeux-Verts, la scène même de l’étranglement de Maurice par Lefranc, et ce qu’a de désespéré la sincérité romantique et de l’appel au malheur sur quoi se clôt le poème – inquiétant sans satisfaire – incitent à penser qu’il y a tout autant de duperie, de vanité, de puérilité et de désespoir dans le monde spécialisé des criminels qu’i pouvait y en avoir à la cour de Louis XIV. »
Le diaporama démarre avec deux photos montrant Jean Genet et André Beaurepaire lors son exposition à Genève en 1965, chez Alexandre Iolas.
Il s’agit d’un huis clos, entre trois hommes confinés dans une cellule d'un quartier de haute sécurité. Il y a Yeux-Verts (Tony Taffin) l'assassin qui suscite désir et fascination chez les deux autres. Un certain, Lefranc joué par Robert Hossein (qui débute au théâtre) et qui, par jalousie étranglera, Maurice, l’autre codétenu, joué par Claude Romain.
"Haute Surveillance", est une pièce qui choque et fait polémique dans la presse. Ainsi Jean-Jacques Gauthier dans le Figaro: « On viendra peut-être vous parler de poésie. N'en croyez rien, mais de littérature, oui… et de la pire, celle qui s'exerce sur les viandes avariées et les âmes lépreuses. Les thèmes sont infects, le ton est odieux. Nous rencontrons là pendant 48 minutes, qui semblent 24 heures, l'immondice à l'état pur. Un mot m'a accroché au passage: "ordure". C'est en effet l'ordure élevée à la hauteur d'une philosophie. Nous en avons assez de ces odeurs d'évier, de ces fétidités satisfaites, de ces latrines intellectuelles. »
Marc Beigbeder pour le Parisien libéré « Bien entendu Haute Surveillance peut surprendre. Alors que le plus souvent des situations de cette sorte nous ont été présentées d’une manière grossièrement réaliste, le lyrique qu’est Jean Genet, tout en ne travestissant pas le réel, le tire jusqu’à une haute poésie. Il fait parler ses garçons comme Racine fait parler ses rois. »
Jacques Lemarchand dans Combat. « Je crois au génie de Jean Genet comme à celui de Victor Hugo et je suis heureux de voir ce génie dans la voie du romantisme. Dans cette cellule, les images se bousculent, belles, vraies, émouvantes comme des chansons de rues… Cela déconcerte, mais envoûte. L’effroyable et beau mouvement de danse de Yeux-Verts, la scène même de l’étranglement de Maurice par Lefranc, et ce qu’a de désespéré la sincérité romantique et de l’appel au malheur sur quoi se clôt le poème – inquiétant sans satisfaire – incitent à penser qu’il y a tout autant de duperie, de vanité, de puérilité et de désespoir dans le monde spécialisé des criminels qu’i pouvait y en avoir à la cour de Louis XIV. »
Le diaporama démarre avec deux photos montrant Jean Genet et André Beaurepaire lors son exposition à Genève en 1965, chez Alexandre Iolas.