Le blé : une céréale à l'origine des empires et des révolutions, avec Alessandro Stanziani

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La guerre en Ukraine, le printemps arabe ou la montée du protectionnisme et du nationalisme aux États-Unis : pour comprendre ces événements, la question du blé reste un impensé, alors même que son importance est déterminante. Comment expliquer le rôle stratégique occupé par cette céréale ?

Pour répondre à cette question, Alessandro Stanziani offre une réflexion sur le temps long à travers le prisme du blé, en associant histoire économique, politique, sociale et environnementale. Dans cette perspective originale, l'historien démontre l’importance consubstantielle du blé dans la construction des États modernes européens et eurasiatiques. Moteur de l'expansion territoriale et des conquêtes coloniales, le blé constitue un paramètre décisif pour appréhender l'extermination des peuples autochtones aux Amériques et dans les steppes d’Eurasie entre le XVIIe et le XIXe siècle.

L’impact du blé se mesure aussi dans les bouleversements politiques et économiques qui secouent le Vieux Continent. À la fin du siècle des Lumières, les spéculations et la mise en place des marchés céréaliers sont pointées comme responsables des famines et des révoltes qui aboutissent parfois à de véritables révolutions. Pourquoi certains États parviennent-ils à se maintenir tandis que d’autres s'effondrent ? Comment les conditions de travail des paysans ont-elles évolué ? Peut-on expliquer les troubles politiques grâce au climat ? Quelles ont été les conséquences de l’industrialisation et de l’accélération des échanges ?

L’invité : Directeur d’études à l’EHESS et directeur de recherche au CNRS, Alessandro Stanziani est spécialiste d’histoire économique. Il est l'auteur d’une trentaine d’ouvrages, comme "Les Métamorphoses du travail contraint. Une histoire longue du monde d'après" (Presses de Sciences Po, 2020, 336 p., 24€) ou "Capital Terre "(Payot, 2021, 432 p., 24€. Au micro de Storiavoce, il présente son dernier livre : "Les guerres du blé. Une éco-histoire écologique et géopolitique" (La Découverte, 2024, 344 p., 22€).

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Рекомендации по теме
Комментарии
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Merci pour cet entretien de très haute valeur..

FAYCALTAMIMI
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Merci pour l'honnêteté intellectuelle....

cauwenberghsroeland
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Quelle magifique exposition ! Merci beaucoup

nuadtrainer
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Intéressant....et venant de moi....c'est bien un compliment....

didierbienassis
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vraiment interessant, je réécoute plus tard

patrickaylmer
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approche globale dans les faits historiques, très instructif !

jam-dy
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Il a dit qu'il allait revenir sur le cas français et la colonisation de l'Algérie et de l'Afrique sans le faire, je m'attendais qu'il aborde l'episode de la famine en Algérie notamment !

mmaryuv
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Si l'on pourrait avoir des universitaires neutres ça serait vraiment intéressant, merci

davidpatriote
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Ce qui est commode quand on commence au XVIIe siècle, c’est qu’on n’a pas besoin de regarder comment l’Egypte ancienne et Rome ont contrôlé le blé.

jan
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Les céréales sont la base de la civilisation sédentaire. Tout part de là.

thornil
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Je réécouterai plus attentivement cet exposé.
Je lis des commentaires clivant ("anti-gauche" ?). Je constate que plusieurs études lient les pénuries alimentaires et des "mouvements sociaux", et que des famines (Je retiens l'Inde et l'Irlande sous domination britannique) causés par la spéculation. On ne découvre pas ici que la cupidité ne s'offusque pas de la vie des populations.
Lors de la révolution française, les parisiens criaient vouloir du pain.
Pourquoi Bill Gates et Jeff Bezos achètent à tour de bras des terres cultivables ?
Merci à Storivoce de proposer des intervenants de qualité surtout si cela crée de la "discussion".

spoisson
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Malheureusement cette épisode est une déception. C’est la première que je ne vais pas au bout alors que j’attendais énormément de ce sujet, me basant sur l’excellent podcast portant sur la consommation de viande. Trop de partis pris idéologiques de la part de l’interviewé qui rendent sont propos sujet à caution et interrogation. Et rendent l’épisode peu intéressant, je suis désolé pour l’intervieweuse.

EtienneMathis-ij
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Thèses très fumeuses... Prétendre que le communisme serait une réaction du monde agricole russe à des siècles d'esclavage est douteux quand on sait la peur panique que les communistes avaient justement du monde paysan russe. On aurait aimé un peu plus de mordant de la part de l'intervieweuse, j'ai l'impression que ce n'est pas la seule "approximation" de l'invité

aureliendewasseige
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Donc si je comprends le démarrage de la révolution industrielle alimentée par la mécanisation et le pretole,
C'est la révolution manufacturiere alimentée par le développement de la productivité agricole

aymericrichard
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J'ai l'impression que l'invité est plus intéressé par sa postérité (devenir le grand nom d'un retournement historiographique à venir ?) que par faire profession d'historien. Ainsi, il semble évacuer un peu trop vite à mon goût ce qui pourrait contredire son modèle et se montre très évasif là où donner des estimations de valeurs/volume permettrait un peu t'étayer certaines affirmations contre-intuitives ou surprenantes. C'est l'impression que ma donné l'entretien. (Impression renforcée sur la forme par un recours au name-dropping (et au cherry picking) un peu leste d'autres historiens ou chercheurs.) Mais peut-être Monsieur Stanziani est-il simplement un bien mauvais vulgarisateur.

fabienj
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Caricatural ! A mettre dans un bocal cet idéologue !!...

alainmolitor
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Discours tiers mondistes dés le départ, encore un militant qui se cache derrière son titre et sa pseudo "objectivité"

kurt
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Il y a tromperie sur la marchandise ...

tizoug
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Faut demander à vos invités d'arrêter d'utiliser l'expression "soi-disant". Les nomades sonr des nomades. La révolution agricole est une révolution agricole. On a l'impression d'assister à une séance d'autocritique Maoïste chez les Khmers Rouges

toto-yftc
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L'histoire des pâtes.... hahahaha.Une bonne...

cauwenberghsroeland