Crise chez les vignerons bordelais | ARTE Regards

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Disponible jusqu'au 26/10/2028
#Bordeaux #Vin #ARTE
Les vignerons du Bordelais ont de plus en plus de mal à écouler leur production. Certains vont jusqu’à arracher leurs pieds de vigne au profit d’autres cultures. Est-ce la fin d’une tradition séculaire française ?

Près de 30 % des viticulteurs de Bordeaux ont des caves pleines mais des comptes bancaires vides. Sur les quelque 5,5 millions d’hectolitres de vin produits chaque année, seuls 3 millions sont vendus en raison d’une surproduction qui fait chuter les prix. Ainsi, un fût de 900 litres de vin se négocie aujourd’hui autour de 600 euros, alors que le double serait requis pour couvrir les frais croissants de production.

Bastien Mercier se réjouissait de reprendre l’exploitation viticole que sa famille dirigeait depuis quatre générations. Aujourd’hui pourtant, l’entreprise est au bord de la faillite. La pandémie de Covid-19 a sonné le glas du commerce avec la Chine, faisant perdre à la famille Mercier 60 % de ses revenus. Soucieux de garantir la pérennité de l’exploitation, Bastien a décidé d’arracher la moitié des vignes pour produire à la place des céréales destinées à l’alimentation animale et à la production de bière. Les autorités françaises soutiennent cette reconversion agricole : près de 10 000 hectares de vigne devraient disparaître, soit près de 10 % de la surface viticole dans le Bordelais.

Les viticulteurs Fabien et Elise Bougès n’ont pas attendu les aides de l’État. Sur leur exploitation, ils ont déjà planté des oliviers sur 5 hectares, dans l’espoir qu’ils en tireront plus de revenus que de la vigne. Cet arbre endémique dans le bassin méditerranéen n’avait pas encore été planté à grande échelle dans le Bordelais. Les oliviers pourront-ils s’acclimater au climat girondin ? Les Bougès ont toutefois bon espoir de pouvoir récolter leurs premières olives à l’automne.

Des céréales et des olives à la place de la vigne. Ce changement sonnera-t-il le glas du premier vignoble AOC français, réputé en Europe et au-delà pour la qualité de ses vins ?

Reportage (Allemagne, 2024, 30mn)



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Комментарии
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Il s'agit sûrement d'une adaptation nécessaire. Historiquement c'est la polyculture-élevage qui dominait en Gironde et pas seulement la monoculture de la vigne. Je leur souhaite courage et succès dans leurs projets de diversification ! 👍

de
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le classic de business non visionnaires mettant tous les oeufs ds le meme panier!!!! Comment ne savaient ils pas que la chine avait recruter des vignerons francais pour monter des exploitations pour faire des vins qui correspondent aux desirs chinois! C'est tjrs la meme chose, un entrepreneur qui pense que 1% du marche c'est facile et durable.... Les marches asiatiques fonctionnent par modes et sont tres volatiles. Bordeaux a fait des vins commerciaux, peu de vins sans sulfites (car sans, il n'y a plus de vins de garde), les clients europeens et francais souhaitent ce genre de vins.

annieterminetschuppon
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Ils sont sympa ces viticulteurs.

Quand tout va bien, le pognon c’est ds leur poche, quand ça va mal on fait porter le déficit sur les deniers publics avec des primes à l’arrachage.

Quand un artisan va mal, il n’a pas de prime mais une liquidation judiciaire.

Et puis bon merci pour les 70ans de produits phyto que les riverains ont respirés.

pierrekroazdu
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très bonne idée de planter des oliviers, ils pourraient être présents en agroforesterie avec des vignes. En revanche, ce serait bien d'éviter les dégâts de la monoculture engendrant une consommation accrue de phytosanitaires.
En Corse, tout est désherbé aux pieds alors que l'inule visqueuse (plante participant à combattre la mouche de l'olivier) pourrait justement être plantée en association avec les oliviers tout en participant à nourrir les insectes butineurs.

Lorsque j'entends que ces producteurs veulent y mettre des poules, je suis content. j'en avais parlé à un producteur d'olives en Corse qui m'a dit que ce n'était pas possible. Eh bien, bravo à ces personnes qui vont de l'avant!

jeromefrancois
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L' huile d'olive est une solution, les gens en consommeront toujours et en plus c'est bon pour la santé !!

maxime
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personnellement en effet je bois beaucoup moins de vin depuis 10 ans environ.
Mais il faut dire qu’avec toutes manipulations qui sont faites, les vins rouges donnent mal à la tête ! Ajout de sulfites à outrance, copeaux de bois à macérer dans le vin pour faire style vieillis en fût de chêne…

Moi j’ai mal à la tête dès que je bois 3 verres de vin…

Sinon autre solution : il faudrait vendre vos vins en bouteilles individuelles comme pour la bière ! ça correspondrait à une évolution des modes de consommation !

dominiquelepere
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Mon père achetait du Bordeaux, tout en étant ardechois. C'était la référence il y a 30 ans.
Moi j'achète des côtes du Rhône. Les temps changent.
La production à fait d'énormes progrès qualitativement parlant, et les pris sont raisonnables.
Domaine Richaud.
Domaine Les escaravailles
L'oratoir Saint Martin...

oliviervicat
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Très bon reportage qui montre le vrai visage des viticulteurs Bordelais, des vrais businessman ! Après avoir investi pour le marché asiatique ils se retrouvent très embêtés.
Heureusement qu'il reste en Bourgogne ou ailleurs des viticulteurs passionnés par la terre qui respectent leurs ancêtres et qui se battent pour faire le meilleur vin et non pour le rendement économique !

CB-dmce
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le vin c est fini , la consommation baisse enfin apres 30 ans de la loi Evin !! en fait il faut 2 générations pour changer la culture d un pays !! la biere remplace le vin, le canabis remplace le tabac, le hamburger remplace le sandwich jambon beurre !!

herveblossier
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Il y a trop de vin dans le monde, avec l'arrivée des nouveaux producteurs au cout de production moins élevé a qualité équivalente le petit vin bordelais a du mouron a se faire. Tout ce qui n'est pas crus classés, s'il n' y a pas une volonté de se démarquer c'est foutu. Produire juste "du bon rouge" ne suffit plus, mais cette évidence a commencée déjà il y a 20 ans, seul les vignerons qui "papillonnaient" ne s'en rendaient pas compte. Ou sont passée les cépages blancs ?
Il y a des domaines qui vendent bien leurs vins, et pas forcement sur de grandes appellations, Blaye, Bourg, entre deux mer.. car ils ont su valoriser. Les Oliviers en avec le réchauffement est une utopie, un bon coup de gel une année est tout est cuit. L'olivier c'est bon en sicile, ou au portugal . Encore une bêtise, parmi d'autres comme l'arrachage des pieds a cépages blancs ...

sirius
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Après 15 ans de reportage à charge de l’ensemble des médias dont Arte, voilà le résultat et ce viticulteur accepte encore de recevoir ses bourreaux !

brunoparisse
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Ils se demandent pourquoi ils sont arrivés là. C'est pourtant très simple. Les prix de vente ont explosé ces dernières décennies. Ça devient inabordable.
Dans le même temps la consommation s'est effondrée. Car l'alcool est tout de même un poison.
et en plus dans le monde entier la production de vin se développait. Avec des concurrents nettement plus compétitifs. Car ayant les dents moins longues et ne voulant pas transformer le produit en produits de luxe.
Bref, il n'y a pas beaucoup d'espoir à donner. Il ne restera que quelque très grand vins et tout le reste va disparaître du fait de la cupidité des travailleurs français. c'est ce qui est arrivé à une bonne partie de la production française bien au-delà du vin.

monsieurd.
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Une region qui s'est reposée sur ses lauriers, proposant vins a des prix exorbitants (cf Petrus) aux particuliers et clients etrangerS face a d'autres régions qui aujourd'hui sont tout aussi qualitatives (Rhône, Bourgogne, Beaujolais). Saupoudrés à une conjoncture en crise...

kevinmenino
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Il faut s'adapter, le marché n'est plus le même et le vin n'est plus un aliment mais un plaisir. Les attentes des consommateurs ont évolué, la demande en vin « d'entrée de gamme » ne semble plus du tout la même.

PLC
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En dessous de 120€/an, tout est en crise en France. On se demande pourquoi…

pascaltoucas
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des bouteilles à 18€ pleine de pesticides ! Normal que personne n'en veuille

h.forest
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On va pas les plaindre…
Ça fait longtemps que tout le monde sait que à Bordeaux y font n’importe quoi
Et leur prix… pour les américains ou les chinois…
Ils ont délaissé leur marché local
Très honnêtement : qu’ils ferment.
Les suivants feront p’t’etre pas les mêmes conneries

DanielGersFrance
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Alors je ne buvais que du vin avant ... Avant quoi -1 le vin est devenue dégueulasse même a des prix relativement chère (inflation ou pas) depuis quelques années le vin français est acide beurk. Vous avez fait quoi ? le vin il y a dix ans été encore bon et abordable 2/3 euros une bouteille c'été normal pour un vin de table correct aujourd'hui 8 euros le vins c'est du vinaigre ... Vous vendez plus voilà la raison principal . Et pour les vins hors de prix nous en France on a juste plus les moyens voir on as jamais eu les moyens vu les tarifs que vous venez de donner dans le reportage je vous invite à gueuler sur vos revendeurs pour qu il pratique des prix honnête ;) 2- les conservateurs et autre mélanges de vins de coopérative qui font des assemblage devenu infect . En tant que consommateur je ne fait plus confiance au vin français ;) Changez ça et on reboira du vin français. Nous tenons a nos terroir et nos agriculteur français courages mais changer la qualité du vin vendu en france il est devenu chère et acide en 10 ans c'est devenu du vinaigre a 8 euros la bouteille il y a dix ans un vins de table correct c 'été 2/3 euros .

vu-ciel
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Je sais bien pourquoi je n ai plus de téléviseur mais manque de bol ils m ont retrouvé.

courregesfranck
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Aïe aïe y a bien un secteur à ne pas plaindre c'est bien celui la oh punaise? les rendements record du business du vin tout est quasi mort en France sauf les impôts et taxes.
La France c'est la guerre comme passé, la faillite comme tous on y est bien is Good...

ludovic-rq