Les véritables origines de la stèle (Audio).

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La stèle (en Grec : Στήλη, colonne, de στάω, être debout. Du latin stela (« stèle ») est un monument monolithe ayant la forme d'un fût de colonne, d'un cippe généralement plat, d'un obélisque, une sorte d'espèce de colonne brisée, porteur d'inscriptions, symboles, gravures ou sculptures, voire de peintures, de nature commémorative, funéraire, religieuse ou géographique.

Notons que les pierres tombales sont toujours utilisées de nos jours, où le nom de la personne décédée et les dates de sa naissance et de sa mort sont gravées, lesquelles peuvent être prises en considération dans le cadre des stèles commémoratives.

La conception de stèles a persisté dans le temps, jusqu’à aujourd'hui.

L'une des fonctions des stèles est de pouvoir communiquer avec les défunts et les divinités ! En Égypte antique, les stèles étaient des éléments indispensables à tout tombeau égyptien, elles fonctionnaient comme des fausses portes, symbolisant le passage entre le présent et l’au-delà de l'âme (ba), ce qui permettait aux défunts de recevoir des offrandes déposées sur la table (autel) du même nom par les prêtres funéraires. En effet, c’est dans le secret de la chapelle du tombeau que s’effectuait ce passage magique de « l’âme » du défunt de l’Au-delà vers le monde des vivants.. Ceux-ci étaient à la fois réels et représentés par des formules sur la fausse porte.

La place occupée par cette stèle particulière qu’est la stèle fausse porte, répondait elle-même à une orientation symbolique, comme tous les éléments architecturaux du tombeau égyptien. En effet, elle était placée contre la paroi ouest (du côté du soleil couchant donc du monde des morts) de la chapelle, donc « s’ouvrant » à l’est (du côté du soleil levant donc du monde des vivants). A ses pieds, on disposait une lourde table de pierre, sculptée schématiquement en forme de plateau à aliments, sur laquelle les prêtres disposaient les offrandes destinées à la survie éternelle du défunt.

Les anciens égyptiens croyaient que toute personne était constituée de six éléments qui se dissociaient au moment du décès et que les rites funéraires permettaient de rassembler de nouveau de façon à conférer au défunt la possibilité d’une vie éternelle : Le corps (khât), L’ombre (chout), Le nom (ren), Le ka, Le ba, L'akh. Les rituels funéraires égyptiens avaient donc pour principal objectif de préserver l’intégrité de la personnalité du défunt en assurant la cohésion de ses éléments constitutifs, tout en lui garantissant la satisfaction de ses besoins vitaux. Le tombeau abritait la momie, les éléments cultuels et le mobilier funéraire constituant le viatique indispensable au défunt pour sa survie éternelle. Il servait en outre de cadre aux rites funéraires accomplis par des prêtres dûment rémunérés servaient à cela : respirer, manger, boire et jouir éternellement de tous les plaisirs terrestres, l’Au-delà devant être la réplique exacte de la vie (exactement comme le paradis d'Allah)

Les Phéniciens et les Puniques ont beaucoup utilisé le type de stèles votives et funéraires afin d'honorer les divinités Ba'al Hammon et Tanit. L'évolution de la forme et en particulier les décors témoignent d'une évolution de plus en plus nette vers l'hellénisation en particulier à partir du 4ème siècle avant J.C. La stèle de Zakkur, sur le territoire de l'ancien royaume de Hamath, est considérée être une des plus importantes en araméen.

Nous retrouvons aussi des stèles en Babylonie, notamment la Stèle d’Iddi-Sin, roi de Simurrum. Il remonte à l’ancienne période babylonienne. Du village de Qarachatan, gouvernorat de Sulaymaniyah, Kurdistan irakien, ainsi que le Code de Hammurabi, un texte juridique babylonien daté d'environ 1750 av. J.-C, à ce jour le plus complet des codes de lois connus de la Mésopotamie antique. Il a été redécouvert en 1901-1902 à Suse en Iran, gravé sur une stèle de 2,25 mètres de haut comportant la quasi-totalité du texte en écriture cunéiforme et en langue akkadienne. Il s'agit en fait d'une longue inscription royale, comportant un prologue et un épilogue glorifiant le souverain Hammurabi, qui a régné sur Babylone d'environ 1792 à 1750 av. J.-C, dont la majeure partie est constituée de décisions de justice.

Les marqueurs funéraires grecs, en particulier en Attique, ont eu une longue histoire évolutive à Athènes. Des funérailles processionnelles publiques et extravagantes aux différents types de poteries utilisées pour stocker les cendres après la crémation, la visibilité a toujours été une grande partie des marqueurs funéraires de la Grèce antique à Athènes. En ce qui concerne stelai (pluriel grec de stèle), à l’époque du style archaïque dans l’Athènes antique (600 av. J.-C.), la stèle montrait souvent certains archétypes de figures, comme l’athlète masculin.

Nous retrouvons les stèles dans plusieurs pays : Corne de l'Afrique (Éthiopie, Érythrée, notamment par les Axumites (Royaume d'Axoum), Cambodge, Irlande, Urartu (Arménie), Chine pour avoir les faveurs des divinités...
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