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Denez Prigent & Karen Matheson - Gwerz Kiev

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Saint Hervé patron des bardes
M’a donné de l’inspiration
Pour composer un chant nouveau
Une Gwerz sur la famine
La grande famine de Kiev
Qui a emporté trois millions d’âmes
En Ukraine le siècle passé.
Mille malheurs aux hommes rouges
Malheur rouge au mois de novembre
Malheur rouge au mois noir (novembre)
Quand ils sont venus voler nos biens
Prendre nos bêtes et nos récoltes
Ils ne nous ont rien laissé
Vides les écuries, vides les greniers
Nous voici dans une misère noire !
Au voyageur qui demandera
Le chemin de Kiev vous répondrez
« Suivez les chiens sauvages dans les champs
Ils vous y mèneront sans peine
Suivez les corbeaux dans le ciel
Ils vous y conduiront sans détour ! »
Et quand il arrivera à Kiev
Il pleurera de tout son cœur
De voir le long des rues
Des cadavres éparpillés
Des gens morts de faim
En proie aux charognards
Un petit enfant parmi les corps
Qui gémit et appelle sa mère
Une nuée de corbeaux au-dessus
Qui tournoient sans répit
Ils n’attendront plus longtemps.
« -Qui frappe si tard à ma porte
Si c’est la Mort qu’elle entre
Qu’elle entre au plus vite
Abréger mes souffrances !
-Madame, je ne suis pas la Mort
Mais un simple voyageur
Un simple voyageur marchant de nuit
Qui cherche un lieu où se reposer
Qui cherche un lit où dormir
Un peu d’eau et de nourriture
M’en donnerez-vous ?
-Je n’ai à boire que des larmes
Des larmes d’amertume
Je n’ai à manger que de la terre
Peut-être y trouverez-vous quelques vers ?
Je n’ai pour lit que des tréteaux
Des tréteaux funèbres où gisent
Les corps de mes trois enfants
Mon époux les berce en fredonnant
Il a perdu la raison, le malheureux ! ».
Dans une famille de sept enfants
Il n’en restait plus que trois
Trois seulement, quelle pitié !
Leur père les regardait effondré
Et demandait à son épouse
À son épouse près de lui
Qui pleurait à fendre l’âme
« Lequel des trois allons-nous tuer
Pour nourrir les deux autres
Le plus jeune ou l’ainé ?
L’ainé ou le cadet ?
Je ne puis plus choisir ! »
Il n’avait pas fini de parler
Qu’il prit un grand couteau
Et se l’enfonça dans le cœur !
Voici l’été qui revient
Et le blé nouveau qui se lève
Le blé nouveau qui se lève
Cette année il ira se perdre
Il ira se perdre aux sept vents
Mais le souvenir de la famine restera
Il demeurera toujours
Tant que cette Gwerz sera chantée
En hommage aux gens de Kiev
Tous morts cruellement cet hiver
De l’an mille neuf cent trente deux
Tous morts cruellement de faim
Par la faute d’un seul homme
Un tyran nommé Staline.
M’a donné de l’inspiration
Pour composer un chant nouveau
Une Gwerz sur la famine
La grande famine de Kiev
Qui a emporté trois millions d’âmes
En Ukraine le siècle passé.
Mille malheurs aux hommes rouges
Malheur rouge au mois de novembre
Malheur rouge au mois noir (novembre)
Quand ils sont venus voler nos biens
Prendre nos bêtes et nos récoltes
Ils ne nous ont rien laissé
Vides les écuries, vides les greniers
Nous voici dans une misère noire !
Au voyageur qui demandera
Le chemin de Kiev vous répondrez
« Suivez les chiens sauvages dans les champs
Ils vous y mèneront sans peine
Suivez les corbeaux dans le ciel
Ils vous y conduiront sans détour ! »
Et quand il arrivera à Kiev
Il pleurera de tout son cœur
De voir le long des rues
Des cadavres éparpillés
Des gens morts de faim
En proie aux charognards
Un petit enfant parmi les corps
Qui gémit et appelle sa mère
Une nuée de corbeaux au-dessus
Qui tournoient sans répit
Ils n’attendront plus longtemps.
« -Qui frappe si tard à ma porte
Si c’est la Mort qu’elle entre
Qu’elle entre au plus vite
Abréger mes souffrances !
-Madame, je ne suis pas la Mort
Mais un simple voyageur
Un simple voyageur marchant de nuit
Qui cherche un lieu où se reposer
Qui cherche un lit où dormir
Un peu d’eau et de nourriture
M’en donnerez-vous ?
-Je n’ai à boire que des larmes
Des larmes d’amertume
Je n’ai à manger que de la terre
Peut-être y trouverez-vous quelques vers ?
Je n’ai pour lit que des tréteaux
Des tréteaux funèbres où gisent
Les corps de mes trois enfants
Mon époux les berce en fredonnant
Il a perdu la raison, le malheureux ! ».
Dans une famille de sept enfants
Il n’en restait plus que trois
Trois seulement, quelle pitié !
Leur père les regardait effondré
Et demandait à son épouse
À son épouse près de lui
Qui pleurait à fendre l’âme
« Lequel des trois allons-nous tuer
Pour nourrir les deux autres
Le plus jeune ou l’ainé ?
L’ainé ou le cadet ?
Je ne puis plus choisir ! »
Il n’avait pas fini de parler
Qu’il prit un grand couteau
Et se l’enfonça dans le cœur !
Voici l’été qui revient
Et le blé nouveau qui se lève
Le blé nouveau qui se lève
Cette année il ira se perdre
Il ira se perdre aux sept vents
Mais le souvenir de la famine restera
Il demeurera toujours
Tant que cette Gwerz sera chantée
En hommage aux gens de Kiev
Tous morts cruellement cet hiver
De l’an mille neuf cent trente deux
Tous morts cruellement de faim
Par la faute d’un seul homme
Un tyran nommé Staline.
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