Retisser nos liens pour réparer le monde - Abdennour Bidar

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Philosophie, spiritualité - et politique - pour renouer notre triple lien à la nature, aux autres, à soi-même et réparer le tissu déchiré du monde.

Abdennour Bidar est philosophe, spécialiste des mutations de la vie spirituelle dans le monde contemporain. Il se décrit lui-même comme un méditant engagé, et dans ses derniers livres, il plaide pour un travail philosophique, spirituel et politique pour retisser ce qu’il appelle le « tissu déchiré du monde », en (re)nouant des liens à la nature, aux autres et à soi-même.

Quand on observe le monde, on le fait au travers de lunettes, et la plupart du temps on ne s’en rend pas compte.
Et ces lunettes, que l’on porte en permanence, sont teintées de plein de choses comme nos opinions pré-établies, notre culture et notre éducation, nos peurs et nos espoirs, bref tout un tas de chose qui nous empêchent d’y voir clair et qui font qu’on ne voit pas tout à fait la même chose que les autres.
Pour mieux comprendre le monde, et surtout pour mieux agir face aux événements, il faut donc d’abord revenir à soi, mieux regarder ces lunettes que l’on porte, celles que les autres portent, et apprendre à voir au-delà.
Ce travail, que certains qualifient de « spirituel », d’autres de « philosophique », d’autres encore, aujourd’hui nombreux, de « développement personnel », c’est d’abord un travail d’écoute, de prise de recul, de connaissance de soi et d’acceptation de l'autre.
Alors que les enjeux « physiques » sont pressants et qu’il faut mieux les explorer, le « spirituel » a aussi sa place dans nos réflexions sur le monde puisqu’il conditionne directement ou indirectement une partie de nos actions.

C’est dont on parle dans cet épisode.

02:00 - Qui est Abdennour Bidar ? Quel est son cadre de compréhension du monde ?
12:00 - Quel diagnostic sur notre époque ?
18:00 - Le grand déchirement du monde ?
33:00 - La « récupération » du spirituel
41:00 - Comment recréer du lien ?
48:00 - Le défi posé au modèle laïque français
01:03:00 - La confusion autour du « spirituel »
01:10:00 - La spiritualité peut-elle vraiment changer le monde ?

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Sismique est un podcast indépendant créé et animé par Julien Devaureix.
Il s’agit d’une enquête sur les grands enjeux de notre époque pour explorer, se préparer et s’adapter à un monde en pleine mutation.

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Комментарии
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Merci infiniment, votre livre "la révolution spirituelle" est tellement ce que je pense actuellement. Merci, mais je voudrai ajouter concernant la déchirure de la toile du monde"... ce n'est pas virtuel mais réel. Nous pouvons l'expérimenter à chaque instant;Merci encore

regiedesdeniersduplus
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Merci de nous permettre de nous questionner. Si rare à l'heure actuelle.

fabienhosni
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belle rencontre avec Abdennour Bidar - (je ne le connaissais pas) - j'aurais aimé connaître son point de vue sur le travail lié notre horizontalité c.a.d notre incarnation: dynamique familiale enfance, blessures et traumas, mais aussi liens transgénérationnels...nourrir notre verticalité bien sûr mais connecté à notre humanité, notre histoire de vie, nos émotions transmutées... cette pratique me semble tout à fait complémentaire pour vivre la fraternité/sororité avec soi-même et toute forme de vie.

catdub
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Il faudrait inviter le Dr.Louis Foucher sur la même ligne

nouriemarha
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Concernant Héraclite est son concept de permanente impermanence, c'est aussi le paradoxe que revêt le concept d'identité, avec lequel les physiciens et plus précisément Etienne Klein aime s'amuser, c'est comme le mystère des origines de l'univers. Les origines consistent toujours à expliquer un avant duquel proviendrait tout ce qui est, en somme lorsque nous expliquons l'origine, nous expliquons par quel processus du néant nous proviens cette origine, c'est pourquoi lorsque nous prétendons expliquer cette origine nous n'expliquons que le commencement, autrement dis nous posons des vérités considérés comme indémontrable. Ce désir de connaitre d'où l'on viens, est un désir humain car il s'inscrit dans trois questions existentielles qui nous permette de définir qui nous sommes et de donner un sens à nos existences, ces questions sont: d'où venons, qui sommes nous, et où allons nous? Ces questions sont vertigineuses, plusieurs champ intellectuel prétendent y répondre, d'une part les scientifique (cosmologie, physicien...), les philosophes, et les religieux. Il me semble que les scientifiques sont plus à même de pouvoir répondre à la question des origines si tentés que celle-ci existe. Le matérialisme méthodologique souvent décrié et suspecter de "désenchanter le monde" me paraît être l'approche la plus satisfaisante, contrairement au désenchantement qu'elle communiquerait, elle n'est pas moins poétique que l'approche spiritualiste, mais plus attaché au valeur de vrai que du beau, d'ailleurs rien empêche de s'approprier artistiquement les domaines de la cosmologie contemporaine.. Concernant l'impermanence, il me semble que ce raisonnement s'applique à tout mais dans une temporalite différente, l'impermanence de l'univers, n'est pas l'impermanence d'une vie humaine, qui n'est pas l'impermanence d'une vie d'insecte, plus dans cette impermanence fondamentale se trouve des régularités permanentes à l'échelle d'une vie humaine, la gravité, l'alternance jour/nuit, la nécessité de L'opposition entre Heraclite et Parmenide ou ce qui apparaît comme une opposition n'en est pas une, en effet le monde et les événements du monde ne s'inscrit pris dans la dualité certain/incertain mais dans un monde probabiliste, le bayesianisme porte sur ce constat et explore le monde et la prospective grâce aux probabilités.. Je vais tenter une analogie, mais l'État à remplacé l'église, il possède un principe stabilisateur, par les valeurs qu'il incarne (droit de l'homme, principe de réciprocité, symétrie des droits), le mode d'organisation qu'il promeut démocratie liberale, théocratie, communisme de marché...), sûreté/sécurité (filet de sécurité, santé, éducation, libre association) quand l'économie de marché incarne l'impermanence, à savoir qu'elle n'est pas nécessairement capitaliste.
L'aspiration du religieux de l'époque n'a a mon sens pas la même source que la spiritualité d'aujourd'hui. En effet les generations qui nous ont précédé étaient affligés par une vie miséreuse, des famines, des pandémies, un travail beaucoup plus difficile et beaucoup moins rémunérateur, une absence de vacance et un temps de travail long. Aujourd'hui la situation est différente, le besoin de spiritualité s'explique par les possibilités d'ennui que nous a permis l'efficacité du système capitaliste, le confort que permet ce système, mais aussi la complexification toujours croissante d'une part des objets qui nous entoure, des sujets qui sont discutés.. En somme j'ai la sensation que dans le passé le religieux apporté une réponse au fatalisme des vies laborieuses, aujourd'hui ça apporte aussi une réponse simple à des interactions complexes, si complexe que certain se trouve vers le complotisme pour pallier au fait qu'il n'y est, semble t il, plus de pilote.. Je n'adhère pas non plus au concept d'esclavage moderne, ni à l'analyse marxiste ou à la "marchandisation" du monde, d'une part parce que je ne pense pas qu'une relation commerciale enlève tout authenticité à une relation, d'autres part parce que je pense que l'esclavage était un système bien particulier, que dans le passé j'étais forcé de travailler dans un secteur qui ne m'intéresse pas aujourd'hui je bénéficie de la liberté de pouvoir travailler dans un secteur qui m'intéresse. Je me dis aussi que c'est en quelque sorte grâce à ces richesses qu'est possible la "gratuité" de l'éducation, de la santé, des multiples infrastructures mis à disposition, et l'analyse marxiste pose comme prémisse que leconomie serait un jeu a somme nulle dans lequel s'insère des gagnants et des perdants, mais lors d'un échange toute les parties gagnent. Au contraire de ce qui est dis la société nous oblige à tisser des liens, sans lesquels il nous est impossible d'apprendre, de comprendre, de partager de l'information. A mon sens ce désir de spiritualité provient aussi, probablement de la difficulté à trouver sa place.. Pour ce qui est de la concurrence, tout dépend du rapport que l'on a au monde, si on part de la prémisse que les relations sociales sont des jeux à somme nulle dans lesquels les meme objets, les mêmes endroits physiques, les mêmes visions du monde veulent s'affirmer ça coincera mais lorsque cette concurrence est pris sous le prisme de la possibilité de diversité, de l'accumulation des possibilités d'agir, de rapport complémentaire, d'amoncellement d'information diffuse et partagé, le rapport est différent.. En revanche ceux sur quoi je serai d'accord, c'est l'insatisfaction permanente qu'est inscrit dans la psyché humaines et sur laquelle repose la philosophie du capitalisme mais la capitalisme ne reste t'il pas la meilleure façon de créer des richesses pour faire en sorte de les redistribuer, et d'apporter une aide au plus nécessiteux, de plus n'est il pas possible de l'orienter vers l'innovation environnementale ? Ou du moins de bifurquer vers une economie de marché non capitaliste avec des critères qualitatifs plutôt que quantitatif et financier ?
Il reste les mouvements associatifs bien qu'il soit eux aussi, soumis à la nécessité monétaire

hrngmat
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Bonne année 2021 !
GG pour ce 64e epz
Bcp restent à itw ....
Sur les ressources minerales ya Antonin POTTIER, Aurore STEPHANT, Emmanuel HACHE, Guillaume PITRON et Olivier VIDAL par exemple ;)

faquejacques
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La pensée ne sert qu' à comprendre d'où viennent les actes de notre personne, et les émotions ne sont que des informations allant dans ce sens. Penser que ce soient nos pensées et émotions qui motivent ces actes, c' est déjà se mettre en position de n'y rien comprendre, en ne comprenant pas cette base que dit la première phrase, et c'est aussi une forme d'égo, en se prêtant un pouvoir dont nous ne disposons pas. C'est l'inconscient, en terme de concept, qu'il faille comprendre, car c'est lui qui décide sur le fond des actes de notre personnes, qui ne sont d'ailleurs et donc pas "nos" actes. Là, ça dépasse votre entendement, et surtout votre compréhension. L' Homme passe sont temps à justifier ce qu'il pense, et pas à réfléchir pour comprendre la réalité. Voici une bonne question en deux parties à se poser. Si absolument personne ne décide quoi que ce soit de l' attirance et de l' Amour, alors que pourtant c' est assez capital, comment expliqueriez vous alors que les gens puissent en revanche décider du reste? Ou si l' inconscient seul en décide pourquoi alors ne déciderait il pas aussi du reste? Bon courage, personne depuis que je la pose n' a pu y répondre logiquement et rationnellement, et ce n'est pas un hasard.

patricedelestre
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Pas beaucoup question des femmes dans ce retissage...

delislemarie-claude
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Dommage que le discours, par ailleurs intéressant, soit ponctué d'autant d'injonctions et de "il faut"....Chacun sa route !

elodienocquet
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Pardon Abdennour mais franchement, cette pose bras croisés comme le ferait un people à la télé ... . Un philosophe ça pense ainsi ?.

latifakhalifa