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ALLERGIES - Pollution de l'air et baisse de la biodiversité : quels enjeux pour le patient ?
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Au cours des quatre dernières décennies, la prévalence de l’asthme et des allergies a doublé. Le rôle des gènes dans cette évolution est faible vu la lenteur des modifications génétiques.
En revanche la pollution de l’air a considérablement augmenté, en particulier celle liée aux émissions d’usines, aux pulvérisations agricoles, aux échappements des véhicules, qui s’ajoutent aux particules naturelles (pollens, moisissures,…). Les particules ultrafines, de diamètre inférieur à 2,5 µm, qui inspirées pénètrent jusqu’aux alvéoles, sont les plus en cause. À côté des particules, on trouve des gaz inhalés, dont les oxydes d’azote (NO2) émis lors de combustions ou de l’utilisation des engrais azotés, qui aggravent la pollution.
Vivre à proximité d’un axe de circulation intense est un facteur de risque démontré de survenue d’allergies respiratoires, surtout d’asthme.
Le deuxième facteur probable d’évolution des maladies allergiques est lié à la perte de la biodiversité : une population de plus en plus urbanisée, soumise à un contact beaucoup plus pauvre en microorganismes et végétaux diversifiés, avec un microbiome respiratoire, intestinal, différent, moins riche, dès la naissance, appauvrissant les stimulations antigéniques initiales, augmenterait le risque allergique ultérieur.
Plusieurs études écologiques et démographiques montrent que l’asthme et les allergies augmentent en même temps que l’urbanisation, alors qu’elles restent plus rares dans les zones rurales.
L’« exposome » que subit un organisme humain de sa conception à sa fin de vie en passant par le développement in utero, complétant l’effet du génome, est un concept correspondant à la totalité des expositions à des facteurs environnementaux. Diminuer l’exposition aux facteurs néfastes est un enjeu pour, entre autres, la prévention des maladies allergiques.
par Isabella ANNESI-MAESANO
(Équipe EPAR (Épidémiologie des maladies allergiques et respiratoires), Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique , INSERM et Sorbonne Université-Médecine Saint-Antoine, Paris)
Suivez l'actualité de l' Académie de médecine
En revanche la pollution de l’air a considérablement augmenté, en particulier celle liée aux émissions d’usines, aux pulvérisations agricoles, aux échappements des véhicules, qui s’ajoutent aux particules naturelles (pollens, moisissures,…). Les particules ultrafines, de diamètre inférieur à 2,5 µm, qui inspirées pénètrent jusqu’aux alvéoles, sont les plus en cause. À côté des particules, on trouve des gaz inhalés, dont les oxydes d’azote (NO2) émis lors de combustions ou de l’utilisation des engrais azotés, qui aggravent la pollution.
Vivre à proximité d’un axe de circulation intense est un facteur de risque démontré de survenue d’allergies respiratoires, surtout d’asthme.
Le deuxième facteur probable d’évolution des maladies allergiques est lié à la perte de la biodiversité : une population de plus en plus urbanisée, soumise à un contact beaucoup plus pauvre en microorganismes et végétaux diversifiés, avec un microbiome respiratoire, intestinal, différent, moins riche, dès la naissance, appauvrissant les stimulations antigéniques initiales, augmenterait le risque allergique ultérieur.
Plusieurs études écologiques et démographiques montrent que l’asthme et les allergies augmentent en même temps que l’urbanisation, alors qu’elles restent plus rares dans les zones rurales.
L’« exposome » que subit un organisme humain de sa conception à sa fin de vie en passant par le développement in utero, complétant l’effet du génome, est un concept correspondant à la totalité des expositions à des facteurs environnementaux. Diminuer l’exposition aux facteurs néfastes est un enjeu pour, entre autres, la prévention des maladies allergiques.
par Isabella ANNESI-MAESANO
(Équipe EPAR (Épidémiologie des maladies allergiques et respiratoires), Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique , INSERM et Sorbonne Université-Médecine Saint-Antoine, Paris)
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