Léo Ferré - L’étrangère

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Les plus belles chansons du légendaire pianiste, poète et chanteur Léo Ferré!
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merci, Monsieur Ferré pour vos si belles chansons qui sont des poèmes chantes par vous. Vous n'êtes pas oublié. ❤

nicolehenry
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Il existe près des écluses un bas quartier de bohémiens,
Dont la belle jeunesse s'use à démêler le tien du mien
En bande on s'y rend en voiture,
ordinairement au mois d'août,
Ils disent la bonne aventure, pour des piments et du vin doux;
on passe la nuit claire à boire, on danse en frappant dans ses mains,
on n'a pas le temps de le croire, il fait grand jour et c'est demain.




On revient d'une seule traite, gais, sans un sou, vaguement gris,
Avec des fleurs plein les charrettes, son destin dans la paume écrit.

J'ai pris la main d'une éphémère, qui m'a suivi dans ma maison
Elle avait des yeux d'outremer, elle en montrait la déraison.
Elle avait la marche légère, et de longues jambes de faon,
J'aimais déjà les étrangères quand j'étais un petit enfant!
Celle-ci parla vite vite de l'odeur des magnolias,
Sa robe tomba tout de suite quand ma hâte la délia.
En ce temps là, j'étais crédule, un mot m'était promission,
Et je prenais les campanules pour des fleurs de la passion..
Quand c'est fini tout recommence, toute musique me séduit,




Et la plus banale romance m'est éternelle poésie..
Nous avons joué de notre âme, un long jour, une courte nuit,
Puis au matin: "bonsoir madame", l'amour s'achève avec la pluie

dunhillan
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Le poème reste bon. C'est notre écoute qui a vieilli...

gerarddorle
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Merci monsieur pour votre poésie peu reconnue mais d'une telle portée. Vous avez illuminé mes 30 ans.

Handitube
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Toujours aussi émotionnee d'écouter...

anniepasset
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Ah!merci Monsieur Ferré de si bien chanter Monsieur Aragon.

nicolehenry
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Il existe près des écluses
Un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s'use
À démêler le tien du mien
En bande on s'y rend en voiture,
Ordinairement au mois d'août,
Ils disent la bonne aventure
Pour des piments et du vin doux.

On passe la nuit claire à boire
On danse en frappant dans ses mains,
On n'a pas le temps de le croire
Il fait grand jour et c'est demain.
On revient d'une seule traite
Gais, sans un sou, vaguement gris,
Avec des fleurs plein les charrettes
Son destin dans la paume écrit.

J'ai pris la main d'une éphémère
Qui m'a suivi dans ma maison
Elle avait des yeux d'outremer
Elle en montrait la déraison.
Elle avait la marche légère
Et de longues jambes de faon,
J'aimais déjà les étrangères
Quand j'étais un petit enfant !

Celle-ci parla vite vite
De l'odeur des magnolias,
Sa robe tomba tout de suite
Quand ma hâte la délia.
En ce temps-là, j'étais crédule
Un mot m'était promission,
Et je prenais les campanules
Pour des fleurs de la passion.

À chaque fois tout recommence
Toute musique me saisit,
Et la plus banale romance
M'est l'éternelle poésie
Nous avions joué de notre âme
Un long jour, une courte nuit,
Puis au matin : "Bonsoir madame"
L'amour s'achève avec la pluie.

Nota : j'ai mentionné "M'est l'éternelle poésie" et non "M'est éternelle poésie" comme l'avait écris Louis Aragon, me semble-t-il, car c'est ainsi que le chante Léo Ferré.

jean-francoisespagno