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Le Provençal dans les mines de charbon volume 1
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Le Musée de la Mine de Gréasque vous propose une découverte du vocabulaire de la mine en vidéo et en provençal!
Que vous parliez ou pas la langue, n'ayez crainte.
La traduction des textes est proposée ici bien sûr, parfois littéralement et parfois juste en substance, assez pour suivre la vidéo quoiqu'il en soit.
******************* L'Aï
"Les ânes et les chevaux étaient une force de travail importante pour aider les mineurs dans le travail du fond. Ils étaient beaucoup avec les mendits et tiraient les bennes de charbon.
On raconte que les ânes savaient compter le nombre de bennes qu'on leur mettait dans le train à partir du bruit des tampons métalliques (8 bennes c'était la normale, 7 ou 9 ils ne tiraient pas). Les mineurs trichaient parfois en empêchant le bruit du tampon afin d'ajouter une benne.
Tire l'âne, la benne est pleine!
On raconte aussi que les ânes ont parfois sauvé leurs mendits d'un accident d'éboulement en les bloquant contre la paroi, et que les mendits, reconnaissants, les auraient presque embrassé sur la bouche!"
********** La Beno
"Chaque équipe de 5 mineurs et 1 mendit devait remplir 60 bennes par journée de travail pour gagner convenablement leur vie. Ce qui fait une moyenne de 10 à 12 bennes à l’homme. Chaque benne était remplie de 500 kg de charbon.
La paye se faisait donc au rendement (jusque dans les années 1950 à Gréasque) et il y avait une amende si trop de pierres à l’intérieur des bennes quand on passait au niveau de l’expérience (contrôle qualité). On vérifiait en effet une benne au hasard régulièrement.
C’était très dur… la paye était versée tous les quinze jours, en diligence qui venait depuis Marseille ! Avec des gardes armés en escorte bien sûr mais seulement 2. C’était une autre époque !"
********** Lou celeste
"A la mine, il y a plusieurs types de dangers du fait même d’être sou s terre. Le plus classique, le plus évident de ces dangers, ce sont les coups de terrain. En particulier les effondrements du toit de la galerie. Le toit c’est la partie haute, faite de roches.
Imaginez le poids de la quantité de roches qu’il y a quand on se trouve à 450m de profondeur à Gréasque, ou encore pire, à 1300m de fond à Gardanne (dans les années 80-90) !!
Les hommes se retrouvaient parfois bloqués plusieurs jours sous terre, ou pire !"
********* Lou crible
"Les femmes travaillaient beaucoup à la mine de Gréasque encore, mais au jour uniquement.
Elles étaient environ 50 à faire le tri, afin d’enlever les pierres qui remontaient mélangées dans les bennes de charbon.
Le bâtiment du triage était très grand, construit en briques et en métal.
On raconte que les femmes s’y gelaient en hiver et cuisaient en été, debout pendant 8 heures à trier les pierres à la main.
Seul réconfort : les mendits qui passaient leur porter de l’eau, qu’ils versaient souvent dans un coin de leurs tabliers épais.
L’eau se chargeait donc souvent de poussière de charbon… "
********** La Lampistarié
"Quelque soit l’époque de la mine, et quelque soit le type de lampe utilisé, chaque mineur a toujours utilisé sa lampe, avec son numéro marqué dessus, qu’il obtenait en échange de son jeton portant le numéro. Ce numéro permettait de savoir quel homme était au fond, dans la mine, et quel homme était au jour. Cela permettait donc de prévenir rapidement si un homme ne remontait pas après ses 8 heures de travail au fond, et d’envoyer des secours.
Pendant longtemps ce travail de distribution, et d’entretien des lampes, étaient fait par les femmes qui était ainsi le dernier sourire avant la descente des hommes comme ils le disaient eux-mêmes."
********** La Doucho
"Même si on a pris l’habitude de les appeler « salle des pendus » dans la seconde partie du 20ème siècle, on a longtemps parlé de « douches » ou de vestiaires.
Les mineurs y changeaient de vêtements et s’y douchaient après le travail.
Les habits étaient pendus pour gagner de la place et les faire sécher après le travail, car ils revenaient souvent trempés de l’eau souterraine.
On raconte que les mineurs s’entraidaient en se frottant le dos les uns les autres.
Les douches étaient en effet collectives et le charbon collaient tant à la peau qu’on a surnommé les mineurs de charbon, des gueules noires… "
*****
#MyProvence #RégionSud #RegionPACA #provençal #vocabulaire #témoignage #histoire #patrimoine #vaqui #culture
Que vous parliez ou pas la langue, n'ayez crainte.
La traduction des textes est proposée ici bien sûr, parfois littéralement et parfois juste en substance, assez pour suivre la vidéo quoiqu'il en soit.
******************* L'Aï
"Les ânes et les chevaux étaient une force de travail importante pour aider les mineurs dans le travail du fond. Ils étaient beaucoup avec les mendits et tiraient les bennes de charbon.
On raconte que les ânes savaient compter le nombre de bennes qu'on leur mettait dans le train à partir du bruit des tampons métalliques (8 bennes c'était la normale, 7 ou 9 ils ne tiraient pas). Les mineurs trichaient parfois en empêchant le bruit du tampon afin d'ajouter une benne.
Tire l'âne, la benne est pleine!
On raconte aussi que les ânes ont parfois sauvé leurs mendits d'un accident d'éboulement en les bloquant contre la paroi, et que les mendits, reconnaissants, les auraient presque embrassé sur la bouche!"
********** La Beno
"Chaque équipe de 5 mineurs et 1 mendit devait remplir 60 bennes par journée de travail pour gagner convenablement leur vie. Ce qui fait une moyenne de 10 à 12 bennes à l’homme. Chaque benne était remplie de 500 kg de charbon.
La paye se faisait donc au rendement (jusque dans les années 1950 à Gréasque) et il y avait une amende si trop de pierres à l’intérieur des bennes quand on passait au niveau de l’expérience (contrôle qualité). On vérifiait en effet une benne au hasard régulièrement.
C’était très dur… la paye était versée tous les quinze jours, en diligence qui venait depuis Marseille ! Avec des gardes armés en escorte bien sûr mais seulement 2. C’était une autre époque !"
********** Lou celeste
"A la mine, il y a plusieurs types de dangers du fait même d’être sou s terre. Le plus classique, le plus évident de ces dangers, ce sont les coups de terrain. En particulier les effondrements du toit de la galerie. Le toit c’est la partie haute, faite de roches.
Imaginez le poids de la quantité de roches qu’il y a quand on se trouve à 450m de profondeur à Gréasque, ou encore pire, à 1300m de fond à Gardanne (dans les années 80-90) !!
Les hommes se retrouvaient parfois bloqués plusieurs jours sous terre, ou pire !"
********* Lou crible
"Les femmes travaillaient beaucoup à la mine de Gréasque encore, mais au jour uniquement.
Elles étaient environ 50 à faire le tri, afin d’enlever les pierres qui remontaient mélangées dans les bennes de charbon.
Le bâtiment du triage était très grand, construit en briques et en métal.
On raconte que les femmes s’y gelaient en hiver et cuisaient en été, debout pendant 8 heures à trier les pierres à la main.
Seul réconfort : les mendits qui passaient leur porter de l’eau, qu’ils versaient souvent dans un coin de leurs tabliers épais.
L’eau se chargeait donc souvent de poussière de charbon… "
********** La Lampistarié
"Quelque soit l’époque de la mine, et quelque soit le type de lampe utilisé, chaque mineur a toujours utilisé sa lampe, avec son numéro marqué dessus, qu’il obtenait en échange de son jeton portant le numéro. Ce numéro permettait de savoir quel homme était au fond, dans la mine, et quel homme était au jour. Cela permettait donc de prévenir rapidement si un homme ne remontait pas après ses 8 heures de travail au fond, et d’envoyer des secours.
Pendant longtemps ce travail de distribution, et d’entretien des lampes, étaient fait par les femmes qui était ainsi le dernier sourire avant la descente des hommes comme ils le disaient eux-mêmes."
********** La Doucho
"Même si on a pris l’habitude de les appeler « salle des pendus » dans la seconde partie du 20ème siècle, on a longtemps parlé de « douches » ou de vestiaires.
Les mineurs y changeaient de vêtements et s’y douchaient après le travail.
Les habits étaient pendus pour gagner de la place et les faire sécher après le travail, car ils revenaient souvent trempés de l’eau souterraine.
On raconte que les mineurs s’entraidaient en se frottant le dos les uns les autres.
Les douches étaient en effet collectives et le charbon collaient tant à la peau qu’on a surnommé les mineurs de charbon, des gueules noires… "
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