filmov
tv
A L'AUBE DE L'URBANOCÈNE

Показать описание
L’École urbaine de Lyon, portée par l’Université de Lyon, propose, pour la troisième année consécutive, le grand rendez-vous « À l’École de l’Anthropocène », pour comprendre, débattre, expérimenter avec des scientifiques, artistes, activistes, politiques et associations sur les mondes urbains et le changement global.
À l’aube de l’« urbanocène » : l’« urbain », le « proto-urbain » et quelques paradoxes des premières « cités invincibles » en Mésopotamie.
Les recherches récentes ont radicalement changé l’image de la première urbanisation qui, dans la Mésopotamie du 4ème millénaire avant notre ère, a abouti à l’émergence d’une technique sociale totalement nouvelle et relativement paradoxale : la cité. Processus souvent synthétisé dans la filière linéaire « village-cité-État », l’urbanisation aurait produit le « rural » et « l’« urbain », notions prétendument situées aux extrémités de cette évolution téléologique, termes d’une dichotomie organisationnelle structurant les espaces en « villes » et « campagnes ». Néanmoins, cette schématisation binaire ne peut rendre compte d’un processus touchant aussi bien aux agglomérations qu’aux hameaux, ni du phénomène proto-urbain, qui en Mésopotamie n’exprime pas une solution intermédiaire dans le cadre d’une transition obligée vers la ville. Bien que différents sur le plan organisationnel, l’« urbain » et le « proto-urbain » impliquent une discontinuité sans précédents dans les processus propres de l’anthropocène : un « urbanocène » aux conséquences paradoxalement entropiques notamment pour les subalternes. Ces nouveaux modèles d’agrégation impliquent des vulnérabilité hygiéniques, économiques et sociales qui les rendent apparemment difonctionnels. Pourquoi, alors, la cité mésopotamienne – voire la cité tout court – est, d’après la définition de R. McCormick Adams, « invincible » ?
Avec :
Johnny Samuele Baldi (France), archéologue
À l’aube de l’« urbanocène » : l’« urbain », le « proto-urbain » et quelques paradoxes des premières « cités invincibles » en Mésopotamie.
Les recherches récentes ont radicalement changé l’image de la première urbanisation qui, dans la Mésopotamie du 4ème millénaire avant notre ère, a abouti à l’émergence d’une technique sociale totalement nouvelle et relativement paradoxale : la cité. Processus souvent synthétisé dans la filière linéaire « village-cité-État », l’urbanisation aurait produit le « rural » et « l’« urbain », notions prétendument situées aux extrémités de cette évolution téléologique, termes d’une dichotomie organisationnelle structurant les espaces en « villes » et « campagnes ». Néanmoins, cette schématisation binaire ne peut rendre compte d’un processus touchant aussi bien aux agglomérations qu’aux hameaux, ni du phénomène proto-urbain, qui en Mésopotamie n’exprime pas une solution intermédiaire dans le cadre d’une transition obligée vers la ville. Bien que différents sur le plan organisationnel, l’« urbain » et le « proto-urbain » impliquent une discontinuité sans précédents dans les processus propres de l’anthropocène : un « urbanocène » aux conséquences paradoxalement entropiques notamment pour les subalternes. Ces nouveaux modèles d’agrégation impliquent des vulnérabilité hygiéniques, économiques et sociales qui les rendent apparemment difonctionnels. Pourquoi, alors, la cité mésopotamienne – voire la cité tout court – est, d’après la définition de R. McCormick Adams, « invincible » ?
Avec :
Johnny Samuele Baldi (France), archéologue