Léo Lampion- Vieux frère (chanson)

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Paroles :
Terminé, la musique
J'allais quitter le siècle
De ma vie de laïc
Je n'emportais qu'un plectre
Souvenir d'une époque
Révolue
D'une existence en toc
Dissolue

Au r'voir le rock'n'roll
Bonjour le monastère
Et les saintes paroles
Et les nuits austères
Adieu les femmes, adieu
Ce qui brille
Tel était mon vœu pieux
A la grille

Mais dès qu'ell' fut sur moi
Refermée j'ai senti
Le plectre qui d'un' voix
Tentatrice m'a dit :

Que vas-tu t'perdr', vieux frère
Dans les confiteor ?
Sexe, alcool, numéraire...
Tout t'attend au dehors
Fi des ecclésiastiques
Le public te réclame
Si tu crois qu' les cantiques
Te sauveront des flammes...

Que l'on s'entende bien :
Je venais pour rester
Et cett' volonté rien
N'allait m'en délester
C'était pas un objet
De ce rang
Qui m' f'rait prendre un trajet
Différent

Et puis d'abord comment
Accorder du crédit
(A moins d'être dément)
A ce que j'entendis
Je veux bien qu'on prétende
Que Dieu cause
Mais ce vulgair' triangle
C'est autr' chose

Pourtant lors d' la rituelle
Taill' de mes ch'veux mi-longs
Il repartit d' plus belle
Sacré bout de nylon ! :

Que fais-tu là, vieux frère,
La tonsure, et après ?
Un' vie sans te distraire
Plus terne que la craie
Quand je pens' que de tous
Tu étais le plus grand...
Allez, va, file en douce !
S'il te reste du cran.

Cett' fois-ci il fallait
Se rendre à l'évidence :
Mêm' faute de palais
Il rompait le silence
De sa voix aux accents
Cristallins
N'était-ce pas le chant
Du malin ?

Oui au fil de mes dé-
Ambulations dans l' cloître
Cette inquiétante idée
En moi n'a fait que croître
De jour en jour plus fort
Il m'appelle
D'un murmur' qui dévore
La cervelle

Et quand la nuit j'essaye
Les bras le long du corps
De trouver le sommeil
Il me poursuit encore :

Je sais qu' tu r'grett's, vieux frère,
Tes nuits d'avant peuplées
D' créatur's téméraires
Promptes à s'accoupler
C'est pas dans ce dortoir
Gorgé de ronflements
Qu'en somm' tu vas pouvoir
T'épanouïr vraiment

Et plus tard, dans mes songes
Null' trace de piété
Dans le vice je plonge
Sans vraiment m'inquiéter
Et tout semble embellir
Sous les lumièr's qui dansent
Et la foule en délire
M'acceuill' dans une transe
Déversant son venin
Comm' le ferait un dard
Le plectre dans ma main
Fait rugir ma guitare
Les sous-vêtements vol'nt et
Atterrissent sur scène
Les jeunes fill's survoltées
S'évanouiss'nt par douzaines
Et ça n'est qu'au matin
Lorsque la cloche sonne
Que les psaum's en latin
Revienn'nt à ma personne

En f'sant r'ssurgir le spectre
De ma vie d'autrefois
Mine de rien le plectre
Fait vaciller ma foi
Aux offic's je reprends
Les répons
Comme un mineur se rend
Au charbon

Un souffle irrémédiable
M'attir' vers la sortie
Il semble que le diable
Ait gagné la partie

Car en un éclair j'ai
Entrouvert les persiennes
Moi membre du clergé
C'est de l'histoire ancienne
Je suis sur les chemins
La brise pour escorte
Et au creux de ma main
Mon vieux gratteur de cordes
Je retrouve le siècle
Avec cett' folle envie
De soul'ver le couvercle
Pour reprendre ma vie
Je reviens, oui, j'arrive,
Régnant sur l'avenir
Ma concurrenc' chétive
N'a qu'à bien se tenir
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Комментарии
Автор

Encore une belle découverte, une chanson très bien écrite. Un peu longue si je peux me permettre. Mes premières chansons étaient très longues aussi. Bravo, continue Léo :)

piotki
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Déjà se dissipent les lampions cédant la place aux premières étoiles. La voie est toute tracée.
Alors attention "concurrenc' chêtive" ! voici qu'entre dans la carrière un Léo, jeune loup qui, "régnant sur l'avenir", disciple de Jean Claude Annoux, semble lui aussi "plus tremblant d'arrogance que de peur ou de froid"
Et pour appuyer ses dires : De la personnalité, une assurance certaine et des mots "choisis" plein la musette ! Que d'atouts !
Guy Monfaur en entendant cette chanson n'aurait pas manqué d'entonner son "Chausse-Trappe" (qui r'filait la soutane à son père).

MrAndreasy