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GUT FINOT

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Né en 1920, Gut Finot (au centre) avait 16 ans quand il s'est lancé dans l'écriture de chansons patoisantes, et 22 ans quand il a été arrêté chez lui par la Gestapolizeï.
Il a raconté et canté sin Fort-Phlip avec une indéfectible passion depuis 1936. Le chanteur patoisant, fondateur du club de football local, ancien résistant et déporté,
s'est éteint à 93 ans le 30 décembre. Toute la ville lui a rendu hommage le 6 janvier.
Triste nouvelle année 2014 à Grand-Fort-Philippe. La commune de pêcheurs et de gens de mer, au caractère si forgé et uni, vient de perdre l'un de ses plus fiers représentants
et l'une de ses plus illustres figures. Auguste Finot, plutôt connu sous son surnom, Gut, est décédé le 30 décembre, à 93 ans.
D'un caractère jovial et volontiers farceur, Gut Finot s'était très vite lancé dans la composition de chansons patoisantes, aujourd'hui inscrites au patrimoine
grand-fort-philippois. Ces airs très connus sur les rives de l'Aa ont été pour certains rassemblés, mixés et arrangés pour tenir sur un CD commercialisé en janvier 2005,
après la création de l'association Gut Fy Not. Point d'orgue de la carrière musicale de Gut, la sortie du CD lui valut l'intérêt des caméras de TF1, qui firent un portrait
fidèle de l'artiste et de son équipe en 2006.
L'histoire d'Auguste Finot est indissociable de celle de Robert Pruvot, à qui la ville de Grand-Fort-Philippe a rendu hommage en 2009 en apposant une plaque commémorative
au stade municipal qui porte son nom. Amis, les deux hommes, alors adolescents, avaient activement participé à la fondation du club de football local :
l'Olympique football de Grand-Fort-Philippe, ancêtre du sporting club. « On est tous deux nés en 1920 mais Robert était plus mature, ce qui l'amena à diriger le club.
On était différents mais complémentaires : lui, le taciturne, le méthodique, et moi, le plaisantin, le remonteur de moral », décrivait Gut Finot à cette occasion.
C'était en 1936. Une époque dorée qui ne laissait pas présager des jours difficiles. Gut s'en est sorti.
Pas Robert Pruvot. Résistants du réseau Evasion, ils sont dénoncés et arrêtés les 24 et le 29 avril 1942 par la police politique allemande. Robert à la mairie de
Grand-Fort-Philippe. Gut Finot chez lui. Emprisonnés à Loos, ils sont ensuite déportés en Allemagne. Gut Finot collectait des renseignements et des armes pour contrer
l'ennemi. Il suivait là son ami Robert, leader né. Condamné à sept années de camp, Auguste Finot doit sa survie à une constitution robuste et une volonté de fer.
Rescapé de Dachau et de Buchenwald, l'homme y a connu la souffrance, la faim, la peur... Il en était ressorti plus fort, comme tout ce qui ne tue pas. Son ami Robert, lui,
n'eut pas la chance de survivre. Il fut exécuté à la hache à Dortmund. Libéré le 9 mai 1945, Gut regagne son Fort-Phlip dès qu'il le peut, avec un regard forcément différent
sur la vie mais toujours aussi espiègle, comme ses chansons. Commerçant, il s'investit de nouveau dans la vie associative et enseigne les arts martiaux et l'esprit qui va avec : honneur, respect don de soi, etc.
Ce qui lui vaut d'être décoré de la médaille du ministère de la Jeunesse et des Sports. Une distinction presque aussi importante pour lui que la Légion d'honneur, qui lui fut également remise.
Il a raconté et canté sin Fort-Phlip avec une indéfectible passion depuis 1936. Le chanteur patoisant, fondateur du club de football local, ancien résistant et déporté,
s'est éteint à 93 ans le 30 décembre. Toute la ville lui a rendu hommage le 6 janvier.
Triste nouvelle année 2014 à Grand-Fort-Philippe. La commune de pêcheurs et de gens de mer, au caractère si forgé et uni, vient de perdre l'un de ses plus fiers représentants
et l'une de ses plus illustres figures. Auguste Finot, plutôt connu sous son surnom, Gut, est décédé le 30 décembre, à 93 ans.
D'un caractère jovial et volontiers farceur, Gut Finot s'était très vite lancé dans la composition de chansons patoisantes, aujourd'hui inscrites au patrimoine
grand-fort-philippois. Ces airs très connus sur les rives de l'Aa ont été pour certains rassemblés, mixés et arrangés pour tenir sur un CD commercialisé en janvier 2005,
après la création de l'association Gut Fy Not. Point d'orgue de la carrière musicale de Gut, la sortie du CD lui valut l'intérêt des caméras de TF1, qui firent un portrait
fidèle de l'artiste et de son équipe en 2006.
L'histoire d'Auguste Finot est indissociable de celle de Robert Pruvot, à qui la ville de Grand-Fort-Philippe a rendu hommage en 2009 en apposant une plaque commémorative
au stade municipal qui porte son nom. Amis, les deux hommes, alors adolescents, avaient activement participé à la fondation du club de football local :
l'Olympique football de Grand-Fort-Philippe, ancêtre du sporting club. « On est tous deux nés en 1920 mais Robert était plus mature, ce qui l'amena à diriger le club.
On était différents mais complémentaires : lui, le taciturne, le méthodique, et moi, le plaisantin, le remonteur de moral », décrivait Gut Finot à cette occasion.
C'était en 1936. Une époque dorée qui ne laissait pas présager des jours difficiles. Gut s'en est sorti.
Pas Robert Pruvot. Résistants du réseau Evasion, ils sont dénoncés et arrêtés les 24 et le 29 avril 1942 par la police politique allemande. Robert à la mairie de
Grand-Fort-Philippe. Gut Finot chez lui. Emprisonnés à Loos, ils sont ensuite déportés en Allemagne. Gut Finot collectait des renseignements et des armes pour contrer
l'ennemi. Il suivait là son ami Robert, leader né. Condamné à sept années de camp, Auguste Finot doit sa survie à une constitution robuste et une volonté de fer.
Rescapé de Dachau et de Buchenwald, l'homme y a connu la souffrance, la faim, la peur... Il en était ressorti plus fort, comme tout ce qui ne tue pas. Son ami Robert, lui,
n'eut pas la chance de survivre. Il fut exécuté à la hache à Dortmund. Libéré le 9 mai 1945, Gut regagne son Fort-Phlip dès qu'il le peut, avec un regard forcément différent
sur la vie mais toujours aussi espiègle, comme ses chansons. Commerçant, il s'investit de nouveau dans la vie associative et enseigne les arts martiaux et l'esprit qui va avec : honneur, respect don de soi, etc.
Ce qui lui vaut d'être décoré de la médaille du ministère de la Jeunesse et des Sports. Une distinction presque aussi importante pour lui que la Légion d'honneur, qui lui fut également remise.