Le nationalisme français : son histoire et ses figures (entretien avec Philippe Conrad)

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Entretien du Cercle Henri Lagrange avec Philippe Conrad (essayiste, historien et journaliste français, professeur d'histoire et directeur de séminaire au Collège interarmées de défense de 2003 à 2007, rédacteur en chef de La Nouvelle Revue d'histoire de 2013 à 2017, professeur d'histoire de l'Église au séminaire Saint-Philippe-Néri, président de l'Institut Iliade depuis 2014)

0:22 - Définition du nationalisme
2:29 - Nationalisme et révolution française
6:09 - La Révolution française fut-elle nationaliste ?
9:07 - Le nationalisme de gauche au XIXeme siècle
14:39 - Le nationalisme français germanophobe
19:43 - Le nationalisme français et le colonialisme
23:47 - Le général Boulanger
27:56 - L'affaire Dreyfus
32:32 : Édouard Drumont
34:23 - Déroulède et Barrès
38:39 - Le nationalisme français et la question de la race
42:15 - Charles Maurras
45:15 - Le nationalisme français : une préfiguration du fascisme ?
49:24 - Le colonel de La Rocque
52:37 - La tentation fasciste
56:03 - Le Parti populaire français
1:00:47 - Marcel Déat
1:03:49 - Gaullistes et pétainistes : une lutte pour la légitimité
1:08:46 - Le discrédit du nationalisme après-guerre
1:10:45 - le renouveau du nationalisme en France dans les années 60
1:13:52 - Le Front National
1:18:43 - La "Nouvelle Droite" et la voie européenne
1:23:18 - Souverainisme et nationalisme
1:25:04 - L'avenir du nationalisme
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Комментарии
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Le format de votre émission est génial la pose des questions manuscrites

vivianbancel
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Super entretien ! Merci pour cette vidéo riche et instructive.
Existe-t-il un librairie qui vendrait les Les responsabilités des dynasties bourgeoises de Beau de Loménie, ou encore un abrégé de ces 6 tomes, ou encore une étude de ces ouvrages ? Merci. Cordialement.

jondekeer
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c'est dommage que l'auteur n'ait pas mentionné le courant " nationaliste-révolutionnaire " avec des hommes comme Jean-Gilles MALLIARAKIS et surtout celui qui fût le fondateur du Front National : François DUPRAT

dominiquefaraut
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brillant, Monsieur Conrad est un historien, irremplacable, inestimable, il represente la tradition de l'ecole historique francaise (non marxiste).

jlh
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Du côté de Renan, c'est _la volonté du peuple_ qui crée la nation 🤣🤣🤣 Mais bien sûr, le paysan de base, l'ouvrier, l'épicier du village se sont dit un beau matin "Tiens ? et si on on faisait collectivement une nation ???!!!" ... mais comment peut-on être assez naïf pour croire ça ? évidemment qu'une nation est organique, basé sur une langue maternelle commune, reflet d'une trace génétique évidente, car si à un moment donné les gens ont eu cette volonté, c'est en communiquant entre eux, en se reconnaissant avec cet outil identitaire évident qu'est la langue ! c'est comme ça que les élites allemandes ou italiennes ont suivi "la volonté du peuple" et créé au XIXe siècle l'Allemagne et l'Italie, que les Grecs, les Serbes et les Bulgares se sont émancipé de l'Empire Ottoman !!! La France ? mais les élites parisiennes n'ont évidemment JAMAIS demandé l'avis du peuple qui soit-dit en passant employait des langues très diverses (breton, allemand en Alsace, italique en Corse, basque, occitan dans le Midi, français dans la moitié Nord), et Robespierre ou Napoléon n'ont pas été élus "par le peuple" au suffrage universel.

La France n'est pas une nation "née de la volonté du peuple". La France actuelle est simplement la continuité du royaume de France, création géopolitique aléatoire d'une dynastie (les Captiens-Valois-Bourbons) qui a agrandi son domaine au gré des opportunités, par des victoires militaires (Philippe Auguste qui annexe l'Auvergne, victoire des Valois sur les Planatgenêts durant la Guerre de 100 ans), par des mariages et des héritages (la Provence par legs ou le Comté de Toulouse en 1271 selon les clauses du Traité de Meaux qui spécifiait qu'en l'absence d'héritier, le comté irait à la couronne, ce qui s'est passé), ou simplement par achat de bouts de terrain (la Corse, achetée par Louis XV à Gènes).

Si "volonté du peuple" il y a eu, et encore, de manière très indirecte, c'est celle des députés au moment de la Révolution de 1789 de finalement récupérer le territoire du Royaume de France et d'en changer le régime politique ; mais d'une part, les députés n'étaient pas élus au suffrage universel, ils ne représentaient finalement qu'eux-mêmes, et d'autre part, leur projet politique était loin de faire consensus, il n'y a qu'à voir les nombreuses révoltes contre-révolutionnaires en Occitanie, la chouannerie en Bretagne, et bien évidemment la révolte vendéenne.

Alors, NON, la France n'est pas née _d'une volonté du peuple, _ c'est juste un projet politique d'une élite bourgeoise pro-parisienne (fédéraliste Girondine dans les premiers temps 1789-1790, très rapidement jacobine-parisienne à partir de 1792-1793), appliqué sur les territoires qui autrefois appartenait à la dynastie des Bourbons (ex-Valois, ex-Capétiens), rien de plus, rien de moins. Sur la question du projet global de nation française, le "peuple", les gens des territoires concernés, n'ont (presque) jamais été consultés. Je dis "presque" car il y a eu quelques exceptions sous forme de référendums comme le cas de l'Algérie (qui a dit NON), Mayotte ou la Nouvelle-Calédonie (qui elles ont dit OUI). Mais en métropole, au moment où l'Ancien régime s'est écroulé (1789-1793), les Bretons, Occitans, Corses ou Alsaciens n'ont évidemment pas été consultés par référendum pour savoir s'ils souhaitaient adhérer ou non à cette création nouvelle dite de "nation française" qui faisait suite au royaume de France. Il n'en était d'ailleurs absolument pas question, les Vendéens témoignent de leur tombeau du sort qui était réservé à ceux qui n'étaient pas d'accord.

OC.auvergne.limousin.
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Pourquoi l'europe? La France a des intérêts, une histoire, une identité et une religion qui ne sont pas compatible avec une "Europe" Et une Europe pour faire quoi?

jobloluther