Netsanet Melese & Walias Band (Éthiopie) - Minew Jal

Née à Addis-Abeba, Netsanet Melese est bien connue pour ses chansons sympathiques telles que "Yilal Doju", "Minew Jal", "Tew Jegna Belew", "Betezetaw" et "Fertuna". Ces chansons sont devenues populaires avec certaines d'entre elles comme "Yilal Doju" qui s'est épanouie comme chanson de maison pendant leurs jours fructueux. Ces chansons ont une saveur délicieusement savourée par de nombreux mélomanes.
Outre son engagement dans la musique profane, Netsanet Melese participe au service spirituel où elle essaie d'aider l'église orthodoxe éthiopienne avec ce que sa carrière lui permet d'apporter. Par exemple, elle a aidé à collecter des fonds pour la construction de l'église Mariam grâce à un album spirituel qu'elle a sorti. Bien sûr, après la sortie de l'album spirituel, ses fans craignaient qu'elle ne rompe avec l'industrie musicale laïque. Avec son retour à la musique mondaine après deux ans, ses fans se sont réjouis et ont poussé un soupir de soulagement. Après ces deux années de disparition, Netsanet a été révélée avec son single "Bye, bye" qui a été arrangé par Abraham Wolde. La chanson-titre "Bye, bye" a "chawo" comme traduction grossière en amharique. La chanson parle du phénomène naturellement inévitable de la séparation par la mort, le divorce et d'autres événements. La chanson avec son clip fait également l'éloge oblique et dit au revoir à ceux qui meurent après avoir apporté une noble contribution aux êtres humains.
La chanson est toujours appréciée par de nombreux fans de musique et elle est diffusée par les stations de radio locales, dans les bars et autres lieux. Le dernier album a vu l'implication de plusieurs talents parmi lesquels Abreham Wolde, Nini Mekonnen, Surafel Abebe, Ephrem Damtew, Samson Taye, Nash et l'artiste éthiopien Legend Aster Awoke qui a tenté d'élever l'album de Netsanet grâce à la contribution de rythmes à 3 chansons.
Tout comme la musique éthiopienne, Netsanet est très peu connue en Occident. Netsanet signifie en amharique "liberté". Avec sa voix de chanteuse de soul, elle est une des artistes préférées de l'époque post Mengistu et tout comme le Walias Band, elle fut très active dans les années quatre-vingt, années sombres de la dictature.

Walias Band était un groupe éthiopien de jazz et de funk actif du début des années 1970 au début des années 1990. Formé par des membres du Venus Band, Walias a soutenu de nombreux chanteurs de premier plan avec un son funk polyrythmique dur influencé par des artistes occidentaux comme King Curtis, Junior Walker et Maceo Parker. En 1977, ils enregistrent l'un des rares albums de musique instrumentale éthiopienne en collaboration avec le vibraphoniste Mulatu Astatke, dont le rôle de chef d'orchestre et de compositeur a également eu une influence majeure sur la musique populaire éthiopienne.
En 1981, Walias est devenu le premier groupe éthiopien moderne à se rendre aux États-Unis, jouant lors d'une tournée avec le chanteur Mahmoud Ahmed principalement devant un public de réfugiés éthiopiens. Plutôt que de retourner en Éthiopie sous sa dictature, quatre membres de Walias - Girma Bèyènè, Mogès Habté, Mèlakè Gèbrè et Hailu Mergia - sont restés aux États-Unis et ont formé un nouveau groupe appelé Zula Band. Pendant ce temps, les membres de Walias qui sont revenus en Éthiopie - Yohannes Tèkola et Tèmarè Harègou - ont continué à jouer ensemble sous la dictature du Derg pendant une autre décennie.
Le nom de la bande Walias dérive du walia ibex, une espèce en voie de disparition du genre Capra originaire des montagnes d'Éthiopie. Ils ne partagent aucun membre avec le groupe Ibex du même nom qui a également soutenu Mahmoud Ahmed à la même époque.
Le Walias Band, sous la direction du très célèbre trompettiste Yohannes Tèkola, fut autrefois un des trois orchestres historiques de la musique éthiopienne moderne.

"Minew Jal" : "Je sais exactement ce qu'est l'amour. J'ai été aimée et j'ai aimé. Sois-moi plus fidèle, car si tu ne gardes pas vivant l'amour entre nous deux, viendra le jour où je t'aurai oublié...".
Titre extrait du long-box 2 CD "DESERT BLUES 2 - Rêves d'oasis CD 2" (Network Medien 2002)