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USA : tensions politiques, alertes économiques #cdanslair 06.08.2024
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La bourse de Paris peine à remonter la pente après un lundi noir qui a vu les bourses du monde entier s’effondrer sur fond de craintes d'une récession aux Etats-Unis et de remontée des taux japonais. Au Japon, le Nikkei a dévissé de 12,4 %, la pire baisse en points depuis le krach du 19 octobre 1987. Dans son sillage, toutes les places boursières asiatiques ont plongé avant que tout cela contamine l’Europe et les États-Unis. Ce mardi, si le marché japonais est parvenu à rebondir, l’Europe ne parvient pas à lui emboiter le pas. La volatilité reste élevée également outre-Atlantique, où l’on sent bien que les investisseurs restent particulièrement prudents.
Mais pourquoi un tel décrochage en plein cœur de l’été ? Quelles sont les raisons de ce vent de panique qui s’est propagé sur les bourses mondiales ? La publication la semaine dernière d’indicateurs américains plus faibles qu’attendu sur l’activité manufacturière, les commandes de biens durables et surtout le chômage ont réveillé les craintes de ralentissement de la première économie mondiale, et surtout de récession. De quoi donner des sueurs froides sur les marchés mais aussi au sein du camp démocrate et à sa candidate à la présidentielle américaine, Kamala Harris. D’autant que l’actuelle vice-présidente des États-Unis a annoncé ce mardi le nom de son colistier, Tim Walz, avant d’entrer véritablement en campagne pour défendre le bilan de Joe Biden. Une décision importante qui pèsera sur le reste de cette campagne, marquée déjà par de multiples rebondissements.
De la tentative d'assassinat de Donald Trump au retrait de Joe Biden au profit de Kamala Harris, ce mois de juillet a vu la campagne basculer et la course à la Maison Blanche métamorphoser, à trois mois de l'élection. Donald Trump, qui bénéficiait jusqu’ici d’une attention médiatique immense, se retrouve à 78 ans, le candidat le plus âgé de cette course. Kamala Harris a 59 ans. Pire, l’ancien président américain condamné au pénal fait maintenant face à une femme, ex-procureure, et ce nouveau duel enthousiasme le camp démocrate qui n’y croyait plus. Selon une étude Ipsos parue le 28 juillet, 88 % des démocrates sont enthousiastes à l’idée que Kamala Harris soit leur candidate, contre 82 % des républicains au sujet de Donald Trump. Le 15 juillet seulement 33 % des démocrates étaient satisfaits de leur candidat Joe Biden, contre 71 % des républicains, selon un sondage NBCNews.
Résultat : les donations pour Kamala Harris explosent avec 200 millions de dollars récoltés en une semaine de campagne. 170 000 bénévoles se sont également inscrits pour participer à sa campagne, selon les chiffres de l'agence AP rapportés le 28 juillet. Au total, sur le mois de juillet, la campagne Biden-Harris a levé 310 millions de dollars, contre 139 millions pour Donald Trump.
De son côté, le candidat républicain tente de couper l’élan gagné par la campagne de sa rivale démocrate en mettant notamment en doute son appartenance ethnique. "Elle est devenue noire récemment", a-t-il raillé lors d’une interview organisée par une association de journalistes noirs fin juillet, comme pour accuser sa rivale de forcer son identité pour plaire à l’électorat afro-américain. Une attaque qui est tombée à plat quand on sait que Kamala Harris est issue de l’union d’un Jamaïcain et d’une Indienne et qu’elle a grandi dans un quartier où la culture noire était prépondérante, avant d’étudier à Howard, une université historiquement noire. Mais les républicains ont déjà un nouvel angle d'attaque : les craintes au sujet d’une récession économique. Ils évoquent un "Kamala Crash" et Donald Trump se pose en défenseur "des emplois des Noirs" face aux immigrés. Ce à quoi Simone Biles, la gymnaste américaine a répondu sur X : "J'aime mon job de noire" après avoir remporté une nouvelle médiale d’or aux JO de Paris.
Après des mois de domination républicaine dans les sondages, Kamala Harris regagne du terrain jusqu’à devancer Donald Trump dans les dernières études. Selon cet organisme, le candidat républicain reste néanmoins en tête dans les États clés bien que certains sondages ces derniers jours aient donné la candidate démocrate gagnante dans plusieurs d’entre eux.
Les experts :
- Philippe DESSERTINE - Économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement
- Laurence NARDON - Chercheure - Responsable du programme États-Unis de l’IFRI, Institut Français des Relations Internationales
- Marie-Cécile NAVES - Politologue, directrice de recherche - IRIS, spécialiste des États-Unis
- James ANDRÉ - Grand reporter – France 24
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Mais pourquoi un tel décrochage en plein cœur de l’été ? Quelles sont les raisons de ce vent de panique qui s’est propagé sur les bourses mondiales ? La publication la semaine dernière d’indicateurs américains plus faibles qu’attendu sur l’activité manufacturière, les commandes de biens durables et surtout le chômage ont réveillé les craintes de ralentissement de la première économie mondiale, et surtout de récession. De quoi donner des sueurs froides sur les marchés mais aussi au sein du camp démocrate et à sa candidate à la présidentielle américaine, Kamala Harris. D’autant que l’actuelle vice-présidente des États-Unis a annoncé ce mardi le nom de son colistier, Tim Walz, avant d’entrer véritablement en campagne pour défendre le bilan de Joe Biden. Une décision importante qui pèsera sur le reste de cette campagne, marquée déjà par de multiples rebondissements.
De la tentative d'assassinat de Donald Trump au retrait de Joe Biden au profit de Kamala Harris, ce mois de juillet a vu la campagne basculer et la course à la Maison Blanche métamorphoser, à trois mois de l'élection. Donald Trump, qui bénéficiait jusqu’ici d’une attention médiatique immense, se retrouve à 78 ans, le candidat le plus âgé de cette course. Kamala Harris a 59 ans. Pire, l’ancien président américain condamné au pénal fait maintenant face à une femme, ex-procureure, et ce nouveau duel enthousiasme le camp démocrate qui n’y croyait plus. Selon une étude Ipsos parue le 28 juillet, 88 % des démocrates sont enthousiastes à l’idée que Kamala Harris soit leur candidate, contre 82 % des républicains au sujet de Donald Trump. Le 15 juillet seulement 33 % des démocrates étaient satisfaits de leur candidat Joe Biden, contre 71 % des républicains, selon un sondage NBCNews.
Résultat : les donations pour Kamala Harris explosent avec 200 millions de dollars récoltés en une semaine de campagne. 170 000 bénévoles se sont également inscrits pour participer à sa campagne, selon les chiffres de l'agence AP rapportés le 28 juillet. Au total, sur le mois de juillet, la campagne Biden-Harris a levé 310 millions de dollars, contre 139 millions pour Donald Trump.
De son côté, le candidat républicain tente de couper l’élan gagné par la campagne de sa rivale démocrate en mettant notamment en doute son appartenance ethnique. "Elle est devenue noire récemment", a-t-il raillé lors d’une interview organisée par une association de journalistes noirs fin juillet, comme pour accuser sa rivale de forcer son identité pour plaire à l’électorat afro-américain. Une attaque qui est tombée à plat quand on sait que Kamala Harris est issue de l’union d’un Jamaïcain et d’une Indienne et qu’elle a grandi dans un quartier où la culture noire était prépondérante, avant d’étudier à Howard, une université historiquement noire. Mais les républicains ont déjà un nouvel angle d'attaque : les craintes au sujet d’une récession économique. Ils évoquent un "Kamala Crash" et Donald Trump se pose en défenseur "des emplois des Noirs" face aux immigrés. Ce à quoi Simone Biles, la gymnaste américaine a répondu sur X : "J'aime mon job de noire" après avoir remporté une nouvelle médiale d’or aux JO de Paris.
Après des mois de domination républicaine dans les sondages, Kamala Harris regagne du terrain jusqu’à devancer Donald Trump dans les dernières études. Selon cet organisme, le candidat républicain reste néanmoins en tête dans les États clés bien que certains sondages ces derniers jours aient donné la candidate démocrate gagnante dans plusieurs d’entre eux.
Les experts :
- Philippe DESSERTINE - Économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement
- Laurence NARDON - Chercheure - Responsable du programme États-Unis de l’IFRI, Institut Français des Relations Internationales
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