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L'envers du normal et du pathologique
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Séminaire "Santé mentale : regards de philosophes"
Animé par Eva Liévain
Avec Frédéric Porcher
« L’envers du normal et du pathologique »
Discussion critique de la thèse de médecine de Georges Canguilhem
Quel intérêt y-a-t-il à penser les catégories de santé et de maladie en partant de la distinction du normal et du pathologique ? Sans doute de montrer, conformément à la thèse de médecine du philosophe G. Canguilhem, « qu’il n’y a pas à proprement parler de science de la santé » (Le normal et le pathologique) au motif que la santé est moins un concept descriptif et statistique que normatif et axiologique. Seulement, cette thèse remarquable de Canguilhem comporte aussi un envers qui est maintenir un parallélisme entre la pathologie somatique et la pathologie mentale, entre la médecine organique et la médecine mentale. C’est de cet envers, que M. Foucault nomme « métapathologie » (Maladie mentale et psychologie), dont il sera question dans notre intervention.
Nous nous demanderons avec Canguilhem, mais aussi Foucault, Deleuze et Guattari, si l’on peut assimiler, sans autre forme de procès, la médecine organique (physiologie, physiopathologie…) à la médecine mentale (psychiatrie, psychopathologie …) et, par suite, la santé organique à la santé mentale. Ce faisant, nous tenterons d’éclairer latéralement l’étrange inversion des valeurs de la notion de santé mentale qui, d’instrument d’émancipation au service des psychiatres les plus progressistes, tend à devenir aujourd’hui un outil de contrôle et de gestion sociale des pratiques médicales et psychiatriques.
Agrégé et Docteur en philosophie de l’Université de Strasbourg, Frédéric PORCHER est actuellement rattaché au Centre d’histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (HIPHIMO). Ses recherches se situent à l’entrecroisement de la Théorie critique allemande, de la philosophie française et des sciences sociales.
Animé par Eva Liévain
Avec Frédéric Porcher
« L’envers du normal et du pathologique »
Discussion critique de la thèse de médecine de Georges Canguilhem
Quel intérêt y-a-t-il à penser les catégories de santé et de maladie en partant de la distinction du normal et du pathologique ? Sans doute de montrer, conformément à la thèse de médecine du philosophe G. Canguilhem, « qu’il n’y a pas à proprement parler de science de la santé » (Le normal et le pathologique) au motif que la santé est moins un concept descriptif et statistique que normatif et axiologique. Seulement, cette thèse remarquable de Canguilhem comporte aussi un envers qui est maintenir un parallélisme entre la pathologie somatique et la pathologie mentale, entre la médecine organique et la médecine mentale. C’est de cet envers, que M. Foucault nomme « métapathologie » (Maladie mentale et psychologie), dont il sera question dans notre intervention.
Nous nous demanderons avec Canguilhem, mais aussi Foucault, Deleuze et Guattari, si l’on peut assimiler, sans autre forme de procès, la médecine organique (physiologie, physiopathologie…) à la médecine mentale (psychiatrie, psychopathologie …) et, par suite, la santé organique à la santé mentale. Ce faisant, nous tenterons d’éclairer latéralement l’étrange inversion des valeurs de la notion de santé mentale qui, d’instrument d’émancipation au service des psychiatres les plus progressistes, tend à devenir aujourd’hui un outil de contrôle et de gestion sociale des pratiques médicales et psychiatriques.
Agrégé et Docteur en philosophie de l’Université de Strasbourg, Frédéric PORCHER est actuellement rattaché au Centre d’histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (HIPHIMO). Ses recherches se situent à l’entrecroisement de la Théorie critique allemande, de la philosophie française et des sciences sociales.