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🟩FÉLIX TSHISEKEDI et VITAL KAMERHE MBONGO PRÉPARENT UN COUP CONTRE LE CONGO. PROCÈS 100 JOURS
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Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi condamné en 2020 à 20 ans de travaux forcés pour détournement de plus de 50 millions de dollars américans dans le cadre du programme d’urgence du chef d’État (rebaptisé « Programme des 100 jours »), vient d’être acquitté en appel. Son coaccusé, l’homme affaires libanais Samih Jammal est également acquitté.
Dans son arrêt rendu, ce jeudi 23 juin, la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe note qu’il n’y a pas de preuves matérielles de détournement.
Une piste qu’avaient soutenue les avocats des deux principaux prévenus de ce dossier en premier instance.
Chasse à la corruption
Le dossier et la condamnation de Vital Kamerhe devaient être les symboles de la volonté du nouveau pouvoir en place à Kinshasa de lutter contre la corruption où qu’elle se situe. Quitte pour le président de la République à faire tomber son premier allié. C’était aussi le prix à payer pour finir de séduire Washington qui attendait des gestes forts de la présidence congolaise, arrivée au pouvoir dans des conditions douteuses. D’une pierre deux coups, Tshisekedi éloignait aussi un « allié » gênant dans la perspective de la présidentielle de 2023.
Le 8 avril 2020, Vital Kamerhe est arrêté. La déflagration est énorme. Vital Kamerhe, bête politique, fin connaisseur de tout l’appareil de l’État congolais (il avait été très proche de Kaila père et fils avant d’entrer en opposition et de se présenter contre Joseph Kabila lors de la présidentielle de 2011 et de terminer officiellement 3e derrière Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi) était souvent présenté comme un « président-bis », un « coprésident » au côté d’un Félix Tshisekedi, venu en droite ligne de Bruxelles sans réel bagage politique.
En août 2020, la sentence tombe. Vital Kamerhe est condamné à 20 ans de travaux forcés et dix ans d’inéligibilité. Un an plus tard, en appel, la peine est réduite… à 13 ans de travaux forcés.
Ce jeudi, la cour d’appel de Kinshasa/Gombe a finalement blanchi Vital Kamerhe et Samih Jammal. « Manque de preuves matérielles », selon les juges. Les tribunaux de premières instances et la cour d’appel sont renvoyés à leurs études.
Ce qui était reproché à Kamerhe
En janvier 2019, dans la foulée de cette drôle de présidentielle qui voit Tshisekedi assis sur le trône congolais avec la bénédiction de son prédécesseur, Vital Kamerhe s’installe au poste de chef de cabinet du président. Pendant quelques mois, jusqu’à la mise en place compliquée d’un gouvernement, les deux hommes, qui ont fondé ensemble la plateforme Cach (Cap pour le Changement) gèrent les affaires du pays dans une “opacité totale” selon tous les observateurs.
Kamerhe récupère plusieurs projets initiés sous l’ancien régime qui doivent rapidement être bouclés. Parmi ceux-ci, le projet de construction de logements sociaux dans les campagnes congolaises. Tout se fait sans appel d’offres. Les contrats « douteux » se succèdent. Des millions sont décaissés. Les noms des principales têtes du pouvoir (et de leurs conjoints) sont cités.
Kamerhe signe deux contrats de 57 millions de dollars avec deux sociétés de construction appartenant au même homme, le Libanais Sammi Jammal, son coaccusé. Le directeur de cabinet se serait engagé sans rendre de comptes, sans solliciter le moindre ministre. Les révélations se succèdent, les plus hautes autorités ne sont pas épargnées. Les maisons sociales demeurent invisibles, comme l’argent qui a disparu des caisses de l’État pour payer les factures.
Kamerhe va (doit?) donc tomber.
Il séjournera quelques mois en prison avant d’être transféré dans un hôpital à Kinshasa et finalement de recevoir son bon de sortie pour des soins à l’étranger (en France, dans une villa de la banlieue parisienne).
Les questions qui demeurent
Rencontre Félix Tshilombo tshisekedi et vital Kamerhe
Dans son arrêt rendu, ce jeudi 23 juin, la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe note qu’il n’y a pas de preuves matérielles de détournement.
Une piste qu’avaient soutenue les avocats des deux principaux prévenus de ce dossier en premier instance.
Chasse à la corruption
Le dossier et la condamnation de Vital Kamerhe devaient être les symboles de la volonté du nouveau pouvoir en place à Kinshasa de lutter contre la corruption où qu’elle se situe. Quitte pour le président de la République à faire tomber son premier allié. C’était aussi le prix à payer pour finir de séduire Washington qui attendait des gestes forts de la présidence congolaise, arrivée au pouvoir dans des conditions douteuses. D’une pierre deux coups, Tshisekedi éloignait aussi un « allié » gênant dans la perspective de la présidentielle de 2023.
Le 8 avril 2020, Vital Kamerhe est arrêté. La déflagration est énorme. Vital Kamerhe, bête politique, fin connaisseur de tout l’appareil de l’État congolais (il avait été très proche de Kaila père et fils avant d’entrer en opposition et de se présenter contre Joseph Kabila lors de la présidentielle de 2011 et de terminer officiellement 3e derrière Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi) était souvent présenté comme un « président-bis », un « coprésident » au côté d’un Félix Tshisekedi, venu en droite ligne de Bruxelles sans réel bagage politique.
En août 2020, la sentence tombe. Vital Kamerhe est condamné à 20 ans de travaux forcés et dix ans d’inéligibilité. Un an plus tard, en appel, la peine est réduite… à 13 ans de travaux forcés.
Ce jeudi, la cour d’appel de Kinshasa/Gombe a finalement blanchi Vital Kamerhe et Samih Jammal. « Manque de preuves matérielles », selon les juges. Les tribunaux de premières instances et la cour d’appel sont renvoyés à leurs études.
Ce qui était reproché à Kamerhe
En janvier 2019, dans la foulée de cette drôle de présidentielle qui voit Tshisekedi assis sur le trône congolais avec la bénédiction de son prédécesseur, Vital Kamerhe s’installe au poste de chef de cabinet du président. Pendant quelques mois, jusqu’à la mise en place compliquée d’un gouvernement, les deux hommes, qui ont fondé ensemble la plateforme Cach (Cap pour le Changement) gèrent les affaires du pays dans une “opacité totale” selon tous les observateurs.
Kamerhe récupère plusieurs projets initiés sous l’ancien régime qui doivent rapidement être bouclés. Parmi ceux-ci, le projet de construction de logements sociaux dans les campagnes congolaises. Tout se fait sans appel d’offres. Les contrats « douteux » se succèdent. Des millions sont décaissés. Les noms des principales têtes du pouvoir (et de leurs conjoints) sont cités.
Kamerhe signe deux contrats de 57 millions de dollars avec deux sociétés de construction appartenant au même homme, le Libanais Sammi Jammal, son coaccusé. Le directeur de cabinet se serait engagé sans rendre de comptes, sans solliciter le moindre ministre. Les révélations se succèdent, les plus hautes autorités ne sont pas épargnées. Les maisons sociales demeurent invisibles, comme l’argent qui a disparu des caisses de l’État pour payer les factures.
Kamerhe va (doit?) donc tomber.
Il séjournera quelques mois en prison avant d’être transféré dans un hôpital à Kinshasa et finalement de recevoir son bon de sortie pour des soins à l’étranger (en France, dans une villa de la banlieue parisienne).
Les questions qui demeurent
Rencontre Félix Tshilombo tshisekedi et vital Kamerhe