Et si prendre des vacances... ne servait à rien ?

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Dans ce nouvel épisode de Psycho Boulot, notre expert du Lab Albert Moukheiber nous explique l'absurdité des fameux congés que l'on attend tous avec impatience.

Pour comprendre ce concept relativement nouveau, il faut remonter à l'époque de la révolution industrielle, qui a marqué les débuts de l'emploi tel que nous le connaissons aujourd'hui. Bien entendu, le travail existait déjà avant cette période, mais on ne se levait pas tous les jours pour se rendre au boulot à des heures fixes, sur des volumes horaires prédéfinis, pour finalement complètement arrêter de travailler quelques jours par an.

Le fait de prendre des vacances n'est pas logique au vu du fonctionnement de nos rythmes biologiques. Afin de mieux comprendre l'absurdité de la situation, imaginez que chaque premier du mois, vous deviez manger 20 kilos de nourriture pendant 2-3 jours, puis ne rien avaler jusqu'au mois suivant. Ca ne vous semblerait pas plus logique de manger un peu tous les jours ? Eh bien quand il s'agit de prendre des vacances, c'est un peu la même chose. Si vous misez tout sur ces quelques semaines de répit par an pour VRAIMENT vous reposer, vous allez droit dans le mur.

En réalité, la frontière entre vie privée et vie professionnelle n'existe pas : il s'agit d'une création sociale. On peut donc aussi bien se mettre la pression au boulot qu'à la maison ou même… en vacances (« _Il faut visiter ça, ça, et ça !_ »). Ces comportements tournés vers l'action sont symptomatiques de cette « anxiété de performance » qui nous pousse à vouloir constamment accomplir des objectifs. Et si, plutôt qu'attendre de prendre des vacances pour relâcher la pression, on réapprenait les vertus de l'oisiveté au travail ?

#travail #welcometothejungle #vacances #stress
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Welcome to the Jungle donne au travail une place durable dans nos vies.

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Комментарии
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Prendre des vacances est une nécessité. Par contre, ce qui est absurde, c’est d’être enfermé dans une telle course à la productivité au prix de notre santé pour enrichir une minorité, et de travailler autant alors que nous aurions technologiquement les moyens de travailler beaucoup moins.

emilet.
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Après cette vidéo, je me sens rassuré et satisfait de ma capacité à ne rien branler.

SaintFranssoix
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Tout ce qui est dit là est super juste, et j'ajouterais que les vacances, envisagées comme un "marqueur social de réussite" ajoute à cette pression. Il faut être allé à tel endroit, avoir fait telle chose, revenir la peau cramée, pour "montrer" qu'on a passé des vacances réussies. Au bilan, à cause de cette pression liée à la performance et au regard de l'autre, certaines personnes ne sont jamais tranquilles : ni au taf, ni en vacances.

clauderain
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Je suis partie au Japon 3 semaines cet été. Un voyage que j'avais attendu depuis des annees et pour lequel j'ai mis de côté pendant 3 ans. Arrivées sur place (avec ma sœur à qui j'ai avancé une partie du voyage), à cause du décalage horaire et de la fatigue de la journee précédente, on n'a pas réussi à se lever plus tôt que 9h, et on arrivait généralement sur le lieu à visiter vers 13h. Les jours étaient généralement denses, mais il y en a aussi où on s'est juste baladées dans le quartier (dans des villes plutôt calmes) entre les petits temples, les boutiques et les cafés. Eh bien même si j'ai manqué plein de choses dans ce voyage, je ne l'aurais jamais fait d'une autre manière. J'ai eu l'impression de profiter de chaque jour sans avoir à faire un exploit.

En rentrant j'ai eu l'impression qu'il fallait prendre de la distance avec mes études. J'ai pris une formation à distance et un travail à temps partiel, en essayant de sortir tous les jours (même pour une balade dans le parc, pas forcément des choses ambitieuses), de voir des gens toutes les semaines. J'ai été moins performante que les années précédentes, c'est certain. Mais ma santé mentale va beaucoup, beaucoup mieux. Ce n'est pas normal d'avoir internalisé ce rythme absurde de travail. J'espère que la société va changer peu à peu🙏

isishanford
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C'est tellement vrai! Quand je prends une semaine de vacances, je n'arrive pas à déconnecter du travail et à me détendre avant plusieurs jours. Une fois parvenu à cet état de détente, il est déjà temps de reprendre le travail, donc d'encore se forcer à changer d'état. C'est presque plus dur que si je ne prenais pas de vacances du tout.

cathynourry
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Donc le vrai titre serait : Aller au travail, une absurdité ?

jamshining
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Réussir à faire une vraie pause déjeuner sans entendre parler du travail est déjà un bel exploit...

dan..
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Merci beaucoup, ca fait du bien d entredre dire par quelqu'un d autre ce qu on pense depuis longtemps....

freddumont
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Moui, j'invite très fortement à (re)lire Debord et "la société du spectacle" sur ces sujets.

Notre division du temps, et notre recherche perpétuelle de performance sont des conséquences totalement naturelles de la société capitaliste, et de ce qu'il appelle "le temps du spectacle", c'est à dire un rapport au temps fondé sur l'emploi capitaliste, réglé sur les usines, et plus sur la nature (et encore moins notre rythme individuel).

Comme tout s'accélère et qu'il faut toujours plus de productivité, nous arrivons effectivement exténués en congés. Mais le repos n'était pas le but des congés à la base, le but était de créer une société où tout ne serait pas que production, comme pour la retraite du reste, c'est dans cet esprit qu'avaient été créés les avancées sociales, avec une vision très critique de la société capitaliste, où l'humain avait le droit d'exister et de respirer en dehors de la production.

Mais la société capitaliste a rattrapé tout cela en faisant presque des vacances un nouvel espace de production, avec une valeur économique ajoutée forte, et où l'on se retrouve à cocher des lieux et des activités comme autant d'objectifs à atteindre.

La marchandisation s'étend toujours et dans toutes les directions, prenant toujours plus d'espaces et imposant son rythme jusque dans les loisirs, qui ne sont plus que consommation...

Et l'aberration dans tout cela ?
Nous avons un taux de non-emploi record avec des disparités sociales qui explosent, et détruisons notre environnement de vie dans des proportions irratrapables.

Tout faux, vraiment...

Il faut dire les termes : la société capitaliste est invivable à moyen terme, et porte en elle les germes de notre destruction en tant qu'espèce.

erwanlemoal
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Vacances ne veut pas dire absolument voyages mais bien repos, oubliez les voyages et regardez autour de vous cela suffira à votre bonheur

moniquesilverans
Автор

Sincèrement je n’ose jamais mettre de commentaire mais là j’ai envies.
Pour ma part je suis totalement d’accord avec cette vidéo et j’avais déjà eu ce type de réflexion. Je sui pourtant encore dans ma scolarité mais je me suis toujours dis que c’était mal fais. Surtout le systèmes scolaire français, on nous fait travail du 8h 16h voire 18h pour certain, pendant 5 jours, on a une tonne de travail, et si on veut être un minium sérieux et avoir des bonnes notes il faut également travailler le week-end et pendant les vacances, voilà où j’en veut en venir.
La France est un pays qui a énormément de vacances scolaire et je ne vais pas m’en plaindre. Mais je me suis toujours dit que je préférerais avoir beaucoup moins de vacances et faire des journée moins chargé, moins stressante. Je préférerais faire comme dans certains pays qui font du 8h 15h, se détendre dans un sport ou une activité manuelle et ne pas avoir 20 milliard de devoirs le soir. En France nous travaillons beaucoup dans un semaine mais cela ne paye même pas, certain pays qui travaillent moins par semaine sont beaucoup plus fort que nous, voilà qui prouve bien que ce système est défaillant.

Et pour revenir sur cette idée travail et vacances, je trouve ça absurde comme dit dans la vidéo, on travaille énormément pendant une grosse période, on stress, on panique, on travail sur des sujets qui ne nous motive pas forcément et puis boum comme par magie des vacances, ah on les attendaient. Oui voilà on les attendais, on les attendais tellement qu’on met des espoirs énormes dans ses vacances et pour ma part je suis bien souvent déçu et donc au final je ne suis jamais heureuse.

Et en faite je pense qu’on ne sait plus vivre le moment présent, l’apprécier tel qu’il est. On devrait changer notre système, tous réinventer et voir ce que ça donner.

Loriane

lorianevincent
Автор

Clairement, aujourd'hui tout le système actuel autour du complexe travail - vacances est à repenser. Bien que chaque individu soit différent, le cerveau n'est pas fait pour du non-stop. On pourrait imaginer un monde social et professionnel qui s'imbriquerait sur un duo 1 semaine travaillée = 1 semaine de congés, c'est un exemple. J'ai connu les jobs avec 5 semaines de congés, système complètement aberrant dès qu'on a un tant soit peu de projets/passions/activités à côté du travail. Puis j'ai connu l'éducation nationale, et bien que j'avais 15 semaines de congés, la plupart du temps ce n'était pas suffisant. Chaque voyage m'amenait à découvrir quelque chose de plus intéressant que mon travail. puis je suis retourné, pas par choix, vers un job 35h + 5 semaines de congés. J'ai tenu presque 3 ans, un calvaire. Et aujourd'hui, après une formation et une reconversion professionnelle (le 5ème changement de travail, tous différents) je pratique mon travail actuel depuis 2 ans et demi et m'ennuie déjà. La même routine, les contraintes des déplacements, l'aspect humain qui demande beaucoup d'énergie, souvent cette sensation d'être "vidé" le soir en rentrant. Pour finir, je suis persuadé que donner du sens au travail n'est pas la solution, c'est presque un non-sens finalement. Le but de la vie, la quête ultime, c'est bien de pouvoir se développer en apprenant/testant de nouvelles choses. Tant que notre temps sera vampirisé par notre travail, nous ne serons jamais réellement heureux.

snakeeater
Автор

Fatigué au travail et fatigué en vacances ! Pauvres de nous, êtres humains, tout ce que nous savons faire c'est courir, courir et courir, se dépêcher, se dépêcher, encore et toujours ! C'est pas une vie, on n'est pas des robots ! Se dépêcher pour aller au taf, se dépêcher pour aller en vacances ! Tu m'étonnes que certains font une crise cardiaque ou AVC ou deviennent fou !

mariemartino
Автор

C'est pas de prendre des vacances l'absurdité. C'est le rythme de travail.

elenos
Автор

J’ai la chance de faire un métier qui m’amuse énormément, très bien payé et (presque) sans la moindre pression. Néanmoins quand j’entends les différentes interventions relatives au monde du travail, j’ai vraiment le sentiment que les gens vivent cela comme une souffrance plus qu’un épanouissement. Je suis presque honteux de constater la détresse de beaucoup de gens.

billykennedy
Автор

Il me faut quand même minimum 3 semaines voir un mois pour couper du boulot. Donc je charbonne toute l'année pour garder suffisamment de jours de congés pour partir 1 mois complet ... mais je suis d'accord que c'est absurde . Mais ma vie est absurde... sont unique sens est mon fils

pierrelebaillly
Автор

Personnellement j'ai toujours trouvé ça absurde aussi, exactement pour ça que je voyage jamais et que je me sers de mes jours de congé et de mes heures de récupération pour poser des périodes courtes de qq jours pour souffler quand j'en ai le besoin, selon l'activité de ma structure ça va de soi.

De cette façon ton quotidien peut sembler monotone mais ça t'évite d'être épuisé mentalement, je vais au travail de bonne humeur et tant que tu aimes ton travailles et que tu t'y sens bien et utile et bien finalement c'est tout ce qui compte (je sais de nos jours c'est devenu un privilège d'avoir un boulot qu'on aime, courage à celles et ceux qui ont un taff de merde)

Scario
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C’est pourquoi j’ai choisi de ne pas vivre dans une grande ville, mais de choisir un cadre de vie qui m’offre des WE de déconnexion (lac, montagne, campagne), et des trajets plus courts au quotidien.
Je suis pourtant parisienne d’origine. Et je sais que les salaires sont moins importants en province. Mais je ne regrette pas du tout ce choix!

pandilene
Автор

Travailler 6 mois. Prendre 7 jours de congé. Partir dans un pays avec des températures extrême. Passer au total quasi 1 jour dans un aéroport. Dépenser énormément d’argent. Se cramer la peau à la plage, se geler dans la mer, s’asseoir sur le sable brûlant et marcher avec du sable dans le maillot. Visiter le maximum de lieux dont on se fiche éperdument d’habitude. Prendre des photos de soi. Revenir lessivé. Comment quoi que ce soit de cette liste a pu être interprété un jour comme vecteur de plaisir? Cela ne peut que être de la compétition et de l’accomplissement de soi. Partir à la campagne et se reposer de façon assumée avec quelques activité sympa (bowling, ski si on part à la campagne, karting, tennis, jeux de société) serait immensément plus réparateur.

lecastorsubversif
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Snorkeling, visites, et ci et la ...Les comportements dirigés vers l'action..L'anxiété de performance ❤❤❤❤❤. Stylés ces concepts. Real dope.

osmose
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