BIRELI LAGRENE LARRY WILLIS ANTONIO FARAO LENNY WHITE

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Biréli Lagrène commence l’apprentissage de la guitare dès l'âge de quatre ans. Il est initié à la musique par son père, Fiso Lagrène, un guitariste fameux des années 1930, et par son frère. Il se plonge dans le swing gitan de Django Reinhardt : « Tout gamin… je remettais les disques sans cesse, jusqu'à ce que j'arrive à le refaire. Par la suite, j'ai compris qu'il valait mieux respecter les grands guitaristes que les imiter1. » Le jeune guitariste devient rapidement un prodige et à l'âge de quatorze ans remporte le premier prix du festival de musique tzigane de Strasbourg. Biréli Lagrène rencontre Stéphane Grappelli en 1979 entre deux sets d’un concert et lui joue quelques phrases à la guitare. Grappelli l'invite immédiatement sur scène et termine le concert avec lui2.

Pendant son adolescence, Biréli Lagrène participe à plusieurs tournées européennes et joue avec de nombreuses têtes d’affiches comme Benny Carter, Niels-Henning Ørsted Pedersen et d’autres3.

Si les premiers albums sont très proches du style de Reinhardt, le jeune Biréli Lagrène élargit rapidement ses influences avec Wes Montgomery, George Benson, Jimi Hendrix et s’intéresse au rock, et plus précisément au jazz fusion, style alors en plein essor. Outre de nombreuses collaborations, Biréli Lagrène est aussi un remplaçant de luxe, occupant la place d’Eric Clapton le temps d’une éphémère reformation de Cream, ou bien suppléant John McLaughlin dans le trio d’Elvin Jones4.

En 1985, dans un club de New York, Biréli Lagrène rencontre le bassiste Jaco Pastorius, qui l’invite sur scène et les deux musiciens jouent alors jusqu’au petit matin. Pastorius l'accompagne pour une tournée européenne en 1986, que retrace notamment l’album Stuttgart Aria. Sous l’impulsion du bassiste, Biréli Lagrène devient un bon bassiste lui-même et hésite à adopter définitivement l’instrument, on peut parfois le voir jouer sur la même jazz bass fretless que Jaco pendant un concert1,5,2. En 1989, Biréli Lagrène rejoint Al Di Meola et Larry Coryell pour former un super-trio de guitaristes2. On le voit également jouer avec Babik Reinhardt, adepte d'un jazz plus américain et de fusion.

En studio, Biréli Lagrène explore différentes voies d'inspiration : un style jazz fusion pour les albums Inferno (1988), Foreign Affairs (1989) et My Favorite Django (1995), un passage acoustique sur Acoustic Moments (1990), ou une réinterprétation de standards sur Standards (1992). En 1994 il joue en trio avec André Ceccarelli et Chris Minh Doky, auxquels s'ajoute Maurice Vander pour l’album Blue Eyes (1998), hommage à Frank Sinatra, autre idole de Biréli, qui chante lui-même sur cet album1.

Biréli Lagrène en août 1993 à Strasbourg
En 1999 sort Duet, un duo avec le guitariste français Sylvain Luc qui marque le début d’une longue collaboration avec de nombreux concerts et un deuxième album dix ans plus tard (Summertime6). Avec Dennis Chambers et Dominique Di Piazza, Biréli Lagrène forme ensuite « Front Page » qui enregistre un album du même nom et obtient un prix aux Victoires de la musique en 20011.

Le Gipsy Project de Biréli Lagrène à Gouvy en 2008
Le Gipsy Project de Biréli Lagrène avec Hono Winterstein au Jazz & Blues Festival de Gouvy en 2008
En 2001, Biréli Lagrène retourne à ses racines en démarrant le Gipsy Project, qui reprend la même formation que le célèbre quintet du Hot Club de France emmené par Django Reinhardt et Stéphane Grapelli. Deux albums, Gipsy Project et Gipsy Project and Friends, en sortent. En 2004, le violon de Florin Niculescu est remplacé par les saxophones de Franck Wolf pour les albums Move et Just The Way You Are7.
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