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Le procès de Klaus Barbie (ép. 15/25) - Le témoignage de Francine Gudefin (Archive France Culture)
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Émission du 13 août 2004
Au contraire de la rafle de la rue Sainte Catherine et d’Izieu, aucun télex, ordre ou document n’a été signé par Klaus Barbie pour la constitution du train 14166 à destination des camps de la mort. Restent les témoins. Le président Cerdini pose et repose les mêmes questions : Klaus Barbie était-il présent lors de l’appel des prisonniers dans la cour de Montluc ? Etait-il encore présent sur le quai d’embarquement à la gare de Perrache ? Francine Gudefin, défigurée par Barbie et ses sbires jure avoir vu Barbie le 11 août 1944. Mais pourquoi a-t-elle dit le contraire en 1983 ? Peut-on prendre en compte son témoignage ? Quand ses souvenirs se brouillent, maître Jacques Vergès, avocat de la défense passe à l’offensive. Et au travers du cas de Francine Gudefin, il tente d’ébranler l’accusation.
* * *
Pour la première fois en France était jugé un criminel nazi. Après quarante ans de cavale entre la Bolivie et le Pérou, Klaus Barbie entrait dans le box de l'accusé de la Cour d'assises du Rhône au Palais de justice de Lyon. Les faits qui lui étaient reprochés étaient tristement célèbres ; rafles de la rue Sainte-Catherine le 9 février 1943 et celle d'Izieu le 6 avril 1944, déportation de plus de six cents juifs et résistants dans le dernier convoi parti le 11 août 1944 de Lyon à destination des camps de la mort.
Pour la première fois aussi le procès était enregistré. Pour France Culture, c'est un document extraordinaire. Au total, il compte près de 160 heures qui correspondent à trente-sept jours d'audience. Il va de soi que des coupes sont nécessaires sans faire pour autant des morceaux choisis. Il s'agit [center] de restituer le plus fidèlement possible la densité, la durée, la complexité du procès en proposant des éclairages historiques, juridiques, et journalistiques tout au long de la diffusion.
La construction de vingt-cinq heures d'émissions repose sur le respect de la chronologie du procès, de la désignation des jurés en passant par l'audition des témoins ; des plaidoiries des parties civiles, du réquisitoire, des plaidoiries de la défense jusqu'au verdict. Il n'y a pas de montage de la parole. Encore moins de voix off. Sont donnés en priorité les témoignages des victimes de Klaus Barbie qui possèdent une force émotionnelle intense. Pas d'effets qui brouilleraient les débats. Sont indiqués les jours d'audience et le nom des intervenants. Toutes les précautions sont prises pour ne pas changer le sens des débats et permettre aux auditeurs de suivre jour après jour les audiences, y compris dans leur longueur.
Pour accompagner la diffusion du procès, interviennent des historiens, des juristes, des chroniqueurs judiciaires, des philosophes, des écrivains, qui réagissent de leur point de vue d'acteurs, de témoins ou de chercheurs. Ils ne commentent pas le procès, ils l'éclairent.
La diffusion de larges extraits de ce procès, scandés et décryptés, participe du travail de mémoire accompli par la société française face à son passé.
Productrice : Dominique Missika
Réalisation : Pierrette Perrono
Attachée d'émission : Claire Martin du Gard
Crédit photo : Klaus Barbie, à l'ouverture de son procès, dans le Palais de justice de Lyon, le 11 mai 1987 (AFP)
Au contraire de la rafle de la rue Sainte Catherine et d’Izieu, aucun télex, ordre ou document n’a été signé par Klaus Barbie pour la constitution du train 14166 à destination des camps de la mort. Restent les témoins. Le président Cerdini pose et repose les mêmes questions : Klaus Barbie était-il présent lors de l’appel des prisonniers dans la cour de Montluc ? Etait-il encore présent sur le quai d’embarquement à la gare de Perrache ? Francine Gudefin, défigurée par Barbie et ses sbires jure avoir vu Barbie le 11 août 1944. Mais pourquoi a-t-elle dit le contraire en 1983 ? Peut-on prendre en compte son témoignage ? Quand ses souvenirs se brouillent, maître Jacques Vergès, avocat de la défense passe à l’offensive. Et au travers du cas de Francine Gudefin, il tente d’ébranler l’accusation.
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Pour la première fois en France était jugé un criminel nazi. Après quarante ans de cavale entre la Bolivie et le Pérou, Klaus Barbie entrait dans le box de l'accusé de la Cour d'assises du Rhône au Palais de justice de Lyon. Les faits qui lui étaient reprochés étaient tristement célèbres ; rafles de la rue Sainte-Catherine le 9 février 1943 et celle d'Izieu le 6 avril 1944, déportation de plus de six cents juifs et résistants dans le dernier convoi parti le 11 août 1944 de Lyon à destination des camps de la mort.
Pour la première fois aussi le procès était enregistré. Pour France Culture, c'est un document extraordinaire. Au total, il compte près de 160 heures qui correspondent à trente-sept jours d'audience. Il va de soi que des coupes sont nécessaires sans faire pour autant des morceaux choisis. Il s'agit [center] de restituer le plus fidèlement possible la densité, la durée, la complexité du procès en proposant des éclairages historiques, juridiques, et journalistiques tout au long de la diffusion.
La construction de vingt-cinq heures d'émissions repose sur le respect de la chronologie du procès, de la désignation des jurés en passant par l'audition des témoins ; des plaidoiries des parties civiles, du réquisitoire, des plaidoiries de la défense jusqu'au verdict. Il n'y a pas de montage de la parole. Encore moins de voix off. Sont donnés en priorité les témoignages des victimes de Klaus Barbie qui possèdent une force émotionnelle intense. Pas d'effets qui brouilleraient les débats. Sont indiqués les jours d'audience et le nom des intervenants. Toutes les précautions sont prises pour ne pas changer le sens des débats et permettre aux auditeurs de suivre jour après jour les audiences, y compris dans leur longueur.
Pour accompagner la diffusion du procès, interviennent des historiens, des juristes, des chroniqueurs judiciaires, des philosophes, des écrivains, qui réagissent de leur point de vue d'acteurs, de témoins ou de chercheurs. Ils ne commentent pas le procès, ils l'éclairent.
La diffusion de larges extraits de ce procès, scandés et décryptés, participe du travail de mémoire accompli par la société française face à son passé.
Productrice : Dominique Missika
Réalisation : Pierrette Perrono
Attachée d'émission : Claire Martin du Gard
Crédit photo : Klaus Barbie, à l'ouverture de son procès, dans le Palais de justice de Lyon, le 11 mai 1987 (AFP)