Prairie de la rencontre - Laffrey

Après son débarquement à Golfe-Juan, le 1er mars 1815, Napoléon prend la route des Alpes (l'actuelle route Napoléon) pour gagner Paris, route jugée plus sûre que la vallée du Rhône réputée favorable aux royalistes. Il passe alors par le plateau Matheysin.

Après avoir passé la nuit du 6 mars à Corps, il passe par La Mure puis se dirige vers Grenoble. Le 7 mars devant Laffrey, sur la plaine se trouve un bataillon du 5e de Ligne envoyé par Louis XVIII pour l'arrêter. Napoléon s'avance seul au-devant des troupes sur ce qui est désormais nommée la « prairie de la Rencontre » et leur parle d'abord ainsi : « Soldats du 5e de Ligne, je suis votre empereur, reconnaissez-moi ! », puis, devant l'indécision des soldats pâles d'émotion lui faisant face, il s'approche à portée de fusil, entrouvre sa redingote et s'écrie : « S'il est parmi vous un soldat qui veuille tuer son Empereur, me voici. » À ces mots, le 5e de Ligne met bas les armes et se précipite vers Napoléon en pleurant… Après cet épisode, Napoléon dit au général Cambronne : « C'est fini. Dans huit jours nous serons à Paris. »

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Napoleon passeerde het dorp op 7 maart 1815, tijdens zijn terugkeer van Elba aan het begin van de Honderd Dagen. Op een plaats in Laffrey die nu bekend staat als het "veld van de ontmoeting" (prairie de la Rencontre), werden Napoleon en het handjevol troepen dat hem vergezelde, opgewacht door een bataljon soldaten van het koninklijke 5e Linieregiment, die hem waren komen arresteren, in opdracht van koning Lodewijk XVIII. Napoleon, die zijn mannen achterliet, stelde zich aan de soldaten voor en verklaarde: "Als iemand van jullie zijn keizer wil neerschieten, hier ben ik". De soldaten liepen over naar zijn zaak en riepen "Vive l'Empereur"! Een ruiterstandbeeld van Napoleon door Emmanuel Frémiet, geplaatst op het veld in 1930, herdenkt deze gebeurtenis.