L’éthique scientifique face à ses lacunes | Avec le Prof Benoit DEVEAUD

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Le monde de la recherche sait-il se défendre contre les tricheurs ? Comment un comité d’éthique rend-il un avis selon lequel un doctorat doit être retiré ? Qui veille au grain ? Qui doit ensuite assumer de prendre les décisions qui découlent de ce travail de veille ?
Interview du Professeur Benoit DEVEAUD, président du comité d’éthique de l’Ecole Polytechnique de Palaiseau qui a confirmé le plagiat de la thèse d'Idriss Aberkane.

#plagiat #fraude #responsabilité
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Merci beaucoup à ceux qui soutiennent déjà le travail de la Tronche en Biais via les plateformes de financement :
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Комментарии
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Merci pour cette vidéo qui permet au-delà du fait divers d’un seul cas de comprendre l’intérêt et les difficultés de la mise en place et du fonctionnement des comités d’éthique au sein des institutions. On sent le professeur Deveaud très impliqué dans la démarche d’amélioration du système.

alixiaS
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Merci bien pour cet échange. J'espère qu'il y a une playlist, quelque part, dédiée à l'analyse critique des propos et des faits concernant Idriss Abarkane 🙂.

Astroscept
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Merci Thomas, merci Professeur. Voilà qui est clair. Ces comités sont essentiels pour redonner leur valeur aux études et aux diplômes.

tiaesperanzaecrivaine
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Encore une vidéo claire et instructive au service du savoir collectif. Merci la TeB, belle année 2024

Adrian-Taindjis
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C'était super intéressant. Merci à l'invité. Et merci à la TEB pour le taf d'organisation.

zmf
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Très intéressant. Grande précision et honnêteté des explications. Merci.
PS l’enseignement et la recherche sont aussi des valeurs humaines avec leurs grandeurs et leurs petitesses.

AlfDeMelmac
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Il me semble que le coeur de la difficulté dans cette affaire est cette omerta très bien décrite par B. Deveaud : s'exprimer négativement sur l'instution revient à dévaluer son propre travail. De la même façon que le silence profite toujours plus aux agresseurs qu'aux victimes, on voit bien comment dans le milieu académique cela revient à ouvrir la porte à toutes sortes d'abus de pouvoir. D'ailleurs, quand il parle de comités dont les conclusions sont gardées confidentielles, cela me paraît contribuer au problème plus qu'à sa résolution.

De plus, ce ne sont pas seulement Paris-Saclay et Polytechnique qui sont impactées par ces affaires : étant donné que de nombreux problèmes parmi ceux évoqués sont d'ordre structurel et vraisemblablement présents dans la plupart des institutions académiques, c'est en réalité l'ensemble du monde de la recherche qui est discrédité à chaque fois que de nouvelles malversations sont rendues publiques. A ce train-là, l'opinion générale vis-à-vis du monde académique va finir par passer de simples suspicions de corporatisme à une nouvelle forme de "tous pourris" généralisée (et d'ailleurs, on a pu voir avec le Covid que certains en sont déjà là).

Dans un tel contexte, est-ce qu'on ne devrait pas justement accorder plus de confiance aux institutions qui "osent" se remettre en question et infliger publiquement les sanctions adéquates lorsque c'est nécessaire plutôt que celles qui choisissent de jouer à la Grande Muette ?

Note en passant : pour ce qui est de contrôler les jurys de thèse etc., M. Deveaud semble chercher des solutions pour effectuer des contrôles à priori mais ne serait-il pas plus simple de mettre plutôt en place des systèmes de signalement afin de permettre à l'administration de concentrer ses ressources sur les cas problématiques ?


Dans tous les cas, un grand merci à B. Deveaud pour le courage qu'il affiche en prenant publiquement position sur ces sujets, et en prenant le risque de s'attirer chaque jour les foudres de ses confrères en osant mettre le nez dans leur travail. Et bien sûr, merci à la TeB pour l'ensemble de son travail.

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aberkane ne peut plus reculer et avouer ses innombrables mensonges, ce serait se tirer une balle dans le pieds. Il serait conspué de partout.

Johan-pkmm
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C’était très bien expliqué et très intéressant. Je trouve que le fond des problèmes a été abordé de manière très transparente et intelligente par M. Deveaud
S’il n’y a pas de suite pour régler le pb Aberkane, on pourra quand même se satisfaire du fait que ce dernier est complètement grillé dans tout le domaine institutionnel et scientifique, et également auprès du grand public. Grâce à des personnes comme vous, et grâce à ceux qui l’ont dénoncé.
Il y a là une certaine justice malgré une forme d’impuissance à aller jusqu’au bout ( je parle de celle des institutions). C’est déjà ça

LBERTE
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En fait, M. Aberkane profite de l'équivalent de ce qui, en Justice, serait un vice de procédure. Mais quel que soit l'importance du côté candide des institutions scientifiques, il est tout de même énorme de confier une tâche de "police" à quelqu'un sans entériner par un écrit son rôle... même le concierge de l'établissement a un contrat... il faudra malheureusement assumer ...

dannoname
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une critique que je souhaite constructive : votre travail a démontré sa probité de bien des façons mais n'y a t-il pas un manque ici ? Les épistémologues travaillent sur ces questions et notamment dans le courant conceptuel de ce qui s'appelle "les vertus épistémiques" dont le représentant principal est Ernest Sosa. L'interdisciplinarité manque et les sciences humaines sont fondamentales pour questionner aussi les sciences plus dures (cette séparation étant elle-même objet de débats). On a besoin d'une sociologie des milieux scientifiques, ce qui était la thèse de doctorat de Bruno Latour (de mémoire et sauf erreur de ma part).

vienabalsi
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Aberkane déjà sur la défensive ce même jour de publication de la vidéo, 40 minutes habituelles pour expliquer que " de toutes façons Polytechnique c'est des glands"... en citant toujours ses 3 pihècheudi dans son titre sur Twitter

Quel guignol 🤦‍♂

cobaltnightsky
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Un entretien passionnant qui montre tristement les limites du système...

bbbenj
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Merci beaucoup pour cette vidéo qui vulgarise une instance du milieu académique qui reste méconnue.
Attention cependant à l'emploi de l'expression "vide juridique" qui est un non-sens car les règles de droit existent. Les juristes préfèrent l'expression "flou juridique".

OlivTho
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Merci, vous montrez que vous laissez le temps aux personnes invitées de s'exprimer longuement et clairement. L'absence de réponse et d'explication ici ou ailleurs de la part de la direction Paris-Saclay est problématique.

bertranddeleporte
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Sujet complexe, et très intéressant, merci pour ces éclaircissements!

A_n_n_E
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Concernant la fraude scientifique c'est un peu étonnant de ne pas aborder le "publish or perish". Faire dépendre la carrière des publications est un énorme moteur de la fraude. Augmenter les contrôles et/ou les sanctions ne marche ainsi pas très bien car les fraudeurs trouvent des parades. L'évaluation pourrait reposer sur des choses plus intelligentes que la bête bibliométrie

grimaldos
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Vu de l'extérieur, cela ressemble terriblement à un dossier bloqué chez des juristes effrayés par son caractère "nouveau", qui se montent le bourrichon entre eux et ne sortiront jamais rien de peur de faire prendre un risque à leur maison.
Pour quiconque a un peu de pratique de l'administration, la phrase : "les juristes de l'institution X et de l'institution Y s'occupent du dossier" est synonyme de : "le dossier est envasé, il faut que le directeurs mettent leurs bottes et descendent dans la boue pour l'en sortir."
Et souvenons-nous que le "vide juridique" n'est qu'une fiction rhétorique utilisée par les fraudeurs et les craintifs. C'est du vocabulaire de journaliste, d'avocat et de service juridique. Je n'ai jamais entendu de procureur ou de juge l'employer.

udhessi
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Très intéressant entretient et merci infiniment à Mr Deveaud de s'être prêté à l'exercice.
Je voudrais revenir sur la question de la cofraternité.
Ça n'est certainement pas agréable, sur le plan humain, de devoir aller dire à Machin qu'il déconne, surtout si son bureau est à côté et que l'on va devoir le recroiser quotidiennement.
Mais on est dans un milieu qui fonctionne sur le principe de l'évaluation par les pairs, et de la souveraineté du jury. Cela suppose à minima que ces pairs soient capables d'aller dire aux collègues que ça déconne. Là on constate qu'une personne suffisamment bien placée peut finalement faire passer un doctorat à qui elle le souhaite sans qu'il y ait de conséquences ni pour la direction de thèse ni pour le jury. Et que cela ne semble pas perturber plus que cela la communauté de la recherche.
On remarque également que critiquer les collègues non chercheurs mais néanmoins humains ne pose souvent pas trop de problèmes et que ce que l'on observe ici ressemble sans doute plus au comportement d'une communauté qui se perçois en brahmanes d'un système de caste, mais cela ne change pas grand chose au propos ;-)
En étant une dernière foi taquin (après j’arrête), la surcharge administrative est bien réelle. Mais elle est en grande partie due à la multiplication des tutelles (qui finances, évaluent, génère de la paperasse etc...) et que la communauté des chercheurs est la première a monter au créneau dès que 'on ferait mine d'en supprimer une. X rechignant à se mêler au gueux, cette mobilisation a été assez ironiquement à l'origine du problème traité ici.

alo.
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Si des procédures sont mises en place pour éviter à l' avenir ce type de défaillance, on pourra dire qu'une fois dans sa vie
IA aura ete utile à quelque chose.
Sans le vouloir mais quand même.

izitso
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