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Norma, du 28 mai au 5 juin 2018

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Avec Carmen et La Traviata, c’est l’une des grandes héroïnes de l’opéra au XIXe
L’une des plus sauvages aussi.
Norma, la druidesse gauloise, va aller jusqu’à sacrifier les enfants qu’elle a eus de l’infidèle Pollione, le chef des soldats romains. La passion, la folie de vengeance, le crime font d’elle un monstre, mais elle est d’abord une femme déchirée, pantelante, une lionne blessée. C’est bien cette figure épique qui fait de Norma la plus impressionnante des créations de son compositeur. Car Vincenzo Bellini a voulu en outre que ce rôle soit l’un des plus difficiles du répertoire, l’un de ceux que redoutent les cantatrices les mieux armées – Daniela Schillachi, nouvelle venue à Rennes mais familière de ce rôle sur toutes les grandes scènes italiennes, a d’évidence la science et l’engagement nécessaires pour relever le défi. Mais tout ne se résume pas au personnage principal : Pollione et la jeune fille qu’il aime, Adalgisa, demandent eux aussi non seulement des voix mais aussi des personnalités artistiques de premier plan, et le chœur, tout comme l’orchestre, est un protagoniste essentiel de cette haletante épopée. La première, en décembre 1831 à Milan, fut un four comme devaient l’être plus tard celles de La Traviata et de Carmen. Bellini, pour faire vivre et palpiter sa musique, avait bousculé les conventions et placé le drame et sa logique au cœur de sa partition. Et c’est cette liberté au service de l’ambition et de la vérité artistiques qui a permis à Norma de traverser les siècles pour s’imposer aujourd’hui encore, dans la mise en scène de Nicolas Berloffa, comme un ouvrage incandescent et indispensable.
L’une des plus sauvages aussi.
Norma, la druidesse gauloise, va aller jusqu’à sacrifier les enfants qu’elle a eus de l’infidèle Pollione, le chef des soldats romains. La passion, la folie de vengeance, le crime font d’elle un monstre, mais elle est d’abord une femme déchirée, pantelante, une lionne blessée. C’est bien cette figure épique qui fait de Norma la plus impressionnante des créations de son compositeur. Car Vincenzo Bellini a voulu en outre que ce rôle soit l’un des plus difficiles du répertoire, l’un de ceux que redoutent les cantatrices les mieux armées – Daniela Schillachi, nouvelle venue à Rennes mais familière de ce rôle sur toutes les grandes scènes italiennes, a d’évidence la science et l’engagement nécessaires pour relever le défi. Mais tout ne se résume pas au personnage principal : Pollione et la jeune fille qu’il aime, Adalgisa, demandent eux aussi non seulement des voix mais aussi des personnalités artistiques de premier plan, et le chœur, tout comme l’orchestre, est un protagoniste essentiel de cette haletante épopée. La première, en décembre 1831 à Milan, fut un four comme devaient l’être plus tard celles de La Traviata et de Carmen. Bellini, pour faire vivre et palpiter sa musique, avait bousculé les conventions et placé le drame et sa logique au cœur de sa partition. Et c’est cette liberté au service de l’ambition et de la vérité artistiques qui a permis à Norma de traverser les siècles pour s’imposer aujourd’hui encore, dans la mise en scène de Nicolas Berloffa, comme un ouvrage incandescent et indispensable.