Gainsbourg et Birkin/Brahms- Baby alone in Babylone'version le symphonique'(reprise piano-voix)

On sait que Gainsbourg avait une grande culture musicale classique : il n’y a qu’à avoir tous ses emprunts de thèmes classiques dans ses chansons !
Parmi ceux-ci le plus connu est sans doute « Baby alone in Babylone » d’après le thème du 3ème mouvement de la Symphonie N° 3 de Brahms (poco allegretto) et qui a fait sans doute beaucoup pour la popularisation de cette œuvre auprès du grand public. Cette chanson au climat mélancolique qui évoque le destin tragique de Marilyn Monroe par le biais d’une starlette déchue a donné le nom au premier album du triptyque offert par Gainsbourg à Birkin après leur rupture et qui se poursuivra avec « Lost Song »(1987) et « amour des feintes » (1992).
Un album qu’on dit être le meilleur de Birkin. (il a reçu le prix de l’Académie Charles Cros en 1984).
Pour réaliser mon accompagnement, j’ai choisi de relever cette fois-ci non pas l’original mais la toute dernière version chantée par Birkin en symphonique en 2017 (avec l’orchestre de la radio polonaise à Varsovie ) dont l’arrangement excellent comme tous ceux de l’album est signé du pianiste japonais Nobuyuki Nakajima qu’elle avait rencontré lors d’un concert de soutient aux victimes de Fukuhisma en 2011 (il avait déjà signé des arrangements de Gainsbourg pour Birkin avec un quatuor d’excellents musiciens dans « Birkin Sings Gainsbourg via Japan » (2004).
J’ajoute qu’alors que j’apprécie beaucoup cette chanson, il m’a fallu beaucoup de temps avant d’oser la reprendre, d’une part car il était difficile de faire un arrangement satisfaisant à partir de l’original et d’autre part car il est très difficile de passer après Jane Birkin avec son timbre de voix si particulier fragile (sa voix est toujours sur le fil comme prête à se briser) et très nuancé qui en fait tout son charme!
Je laisse la parole à l’artiste pour présenter ce très bel album : « Réentendre ces mélodies-là avec cette orchestration-là, je pense que cela lui aurait terriblement plu. Il avait un vrai amour pour la musique classique.
Je suis rarement sûre de ce que Serge aurait pensé de quoi que ce soit, parce que la surprise était ce qui le rendait merveilleux. Mais le connaissant comme quelqu'un de très drôle et de triste à la fois, je pense qu'il aurait été bouleversé par ce disque. »(Source France Info « Complexité d’instruments et de mélodies » :Interview par Yann Bertrand)

Baby alone in Babylone
Noyée sous les flots
De Pontiacs
De Cadillacs
De Bentley à L.A.
De Rolls Royce et de Buicks
Dans la nuit métallique
Baby alone in Babylone
Noyée sous les flots
De musiques
Électriques
De rock'n'roll tu recherches un rôle
Tu recherches les studios
Et les traces de Monroe
Les strass et le stress
Dieux et déesses
De Los Angeles
Baby alone in Babylone
Noyée sous les flots
De lumière
De poussières
D'étoiles éphémères
Tu rêves d'éternité
Hélas tu vas la trouver
Baby alone in Babylone
Noyée sous les flots
De tes larmes et le charme
De l'avenue du crépuscule
C'est le Sunset boulevard
Qui serpente dans le noir
Baby alone in Babylone
Noyée sous les flots
Des sunlights Malibu
Petite star inconnue
Tu n'as vu que l'étoile
De la police fédérale

[christinemartylejon]

Toute l'émotion et la délicatesse de Gainsbourg que tu restitue à merveille !

[JACKYJ]

une belle alliance entre musique classique et des paroles de serge gainsbourg. tu la chantes avec beaucoup de sensibilité. amitiés jean-jacques