Ultra-sportifs : entre passion et danger pour la santé | RTS

Ultra-sportifs : entre passion et danger pour la santé | RTS

Le sport est bon pour la santé, c’est indéniable. Mais on pourrait s’interroger aujourd’hui sur le sport d’élite et ces records du monde sans cesse battus à chaque jeu olympique. D’autant qu’aujourd’hui les amateurs aussi veulent battre des records et pas des moindres, courir un Marathon n’est plus un exploit. Les inscriptions pour les trails de plus de 100 kilomètres en montagne sont prises d’assaut. Une course à la performance qui met les corps à rude épreuve et une question : pourquoi tout ça ?

"Ultra-sportifs : méga dégâts !" - 36.9° le 26-02-2025

Réalisation : Nicolas Pallay
Journaliste : Emmanuelle Bressan
Image : Yvan Illi
Son : Alain Cellier
Montage : Alice Naylor
(Equipe additionnelle) Image : Miro Mennel / Maya Chollet
(Equipe additionnelle) Son : David Londero

Le sport extrême est de plus en plus populaire. A peine ouverte, les inscriptions aux courses, même les plus chères, même les plus folles, sont prises d'assaut. Triathlon sous un soleil de plomb, ultra-trail, Ironman, Inferno, dénivelé de malade dans la neige ou marathon des sables. Comment comprendre les motivations de ces ultra-sportifs quand on est plutôt ultra-flemmard ? D'où sort toute cette énergie ? Que se passe-t-il dans le cerveau et l'organisme de si délicieux que l'on ait non seulement envie de participer à de telles courses, mais en plus de recommencer en se lançant des défis toujours plus fous. Qu'est-ce qui peut bien pousser un être humain à soumettre volontairement son organisme à des stress intenses et parfois des blessures terribles ? On sait que l'activité physique, c'est bon pour la santé et la longévité. Mais existe-t-il une dose au-delà de laquelle les risques l'emportent sur les bienfaits ? Des athlètes amateurs et des professionnels nous livrent des images impressionnantes et des témoignages saisissants.
La pratique de la course à pied et des sports extrêmes a connu une forte augmentation depuis la pandémie de Covid 19. Elles sont toujours plus nombreuses, ces personnes dans le monde qui participent à des épreuves d'ultra-endurance. L'explosion de la couverture médiatique qui met en avant ses activités à forte adrénaline participent sans doute à ce succès. Et l'épreuve que cela augmente. Les problèmes de santé à long terme s'accumulent. Il n'y a pas que les amateurs mal préparés qui sont à risque à l'heure de la retraite, de nombreux athlètes professionnels réalisent le prix d'une carrière en termes d'organismes brisés et épuisés. Et quand on évoque la retraite chez les athlètes, on ne parle pas forcément de grand âge. Parfois, c'est une blessure qui signe la fin prématurée de cette carrière. Jusqu'où aller dans cette quête de médailles ? Comment placer des limites quand son métier, c'est précisément de les dépasser ?
Heureusement, les athlètes de haut niveau ne sont pas tous cassés ou en dépression, mais Guillaume et Simone ne sont pas des cas isolés. Comment faire pour amener les jeunes sportifs qui rêvent de compétitions et de médailles au plus haut niveau sans les briser, sans en faire des forçats du sport ? De plus en plus, les entraînements intègrent cette notion de prévention des blessures et de préservation de la santé à long terme.
Plus les conséquences d'une carrière sportive de haut niveau sur la santé deviennent claires et plus on devrait être fier de ne pas décrocher un maximum de médailles. Ça prouve que le bien-être physique et mental de nos jeunes athlètes n'a pas été sacrifié pour une place sur le podium. Dans cette course folle à la performance, le prix de la souffrance est-il toujours clairement énoncé à l'avance ? Ce serait normal de s'en assurer à chaque étape, en particulier quand il s'agit d'enfants.


Téléchargez l'application Play RTS

#ultra #sportifs #reval

[RadioTelevisionSuisse]

Avez-vous déjà continué à pratiquer un sport malgré une blessure ?

[noisette]

La morale de ce reportage, c'est de faire du sport en habituant progressivement son corps à l'effort avec un entrainement et une charge adaptée, en étant conscient de ses limites absolues. Pas de ne pas faire de sport...

[SylvainBerube]

J'ai beaucoup apprécié ce reportage. Je comprends que certains n'aient pas aimé son ton alarmiste par moment. Perso au contraire, comme coureur (1er marathon en 2004, 1er ultratrail de 80 km avec 3000 m de dénivelé positif l'année passée), j'ai aimé ce rappel des dangers liés à notre sport. Et si je suis d'avis que les bons côtés l'emportent largement sur les mauvais, je remarque que les vidéos se concentrant davantage sur les bénéfices du sport sont légions, donc c'est bon d'avoir l'envers de la médaille. Un merci du Québec à RTS!

[pamz_therapy]

ce reportage ca me fait penser à michel au pmu qui boit une biere fume une clope et te dis " o la la la course à pied c'est pas bon tu vas le payer un jour "

[paulmolineaux]

C'est dommage de ne pas être renseigné et de montrer des images et de donner des exemples sans contexte (par exemple Judith Wyler qui pleure car elle n'a pas réussi sa saison comme elle l'espérait et la phrase "un événement connu pour la casse" alors que ça n'a rien à voir). Des milliers de personnes courent régulièrement sans aucun problèmes ni blessures, ça serait bien de le rappeler quand même.

[yazyaz]

Pour un champion qui fera une carrière, des milliers de gens cassées. C'est ça la réalité du sport de haut niveau. Ca n'a rien à voir avec le sport santé. Après c'est un choix à faire mais il faut assumer les conséquences. Perso j'ai toujours aimé me surpasser dans les sports de combat mais mon père m'a toujours freiné. Et peut être que c'est pas plus mal car j'aurai pu me détruire sans m'assurer de faire une carrière. Aujourd'hui je continu mais juste pour le plaisir sans objectif autres que ma propre satisfaction

[Walphilippe]

1400 m de dénivelé sur 23 km çà n'a rien de dingue, faut se renseigner avant de dire n'importe quoi !

[jumo_bodyspirit]

Je dis toujours à mes clients sportifs: le sport est le meilleur des médicaments. Mais comme tout médicament pris à haute dose il y a des effets secondaires.

Comme toute chose, le problème c’est l’excès

[Paulkerouac]

Le trail est aussi et surtout un gros business comme dans d'autres disciplines en vogue: équipementiers, produits diététiques, frais d'inscriptions aux courses, soins para-médicaux /médicaux/ chirurgicaux, stages de perfectionnement, matériel dernier cri de récupération, voyagistes spécialisés, presse magazine, livres, coachs et applications en un marché toujours en expansion visant potentiellement mr et mme Toutlemonde dans tous les pays à pouvoir d'achat. Sans doute un des plus grands coups marketing des dernieres décennies s'adaptant aux valeurs du temps: sport nature, objectifs personnels, performance, reconnaissance, mimétisme avec l'élite professionnelle sportive,

[plouchartdamien]

Ces reportages sur les soi-disant "méfaits" du sport deviennent de plus en plus courants. On y entend souvent des expressions dans le même style que : "dénivelé de dingue" ou "se préparer à avoir mal", ce qui peut donner une vision assez alarmiste. Bien sûr, quand on fait beaucoup de sport, il y a des principes à respecter, comme la surcharge progressive et l’importance du sommeil. Mais dans toute pratique avec un objectif de progression, il y aura forcément des tensions et parfois des blessures, ça fait partie du jeu. Pour ma part, le sport m’a appris la discipline, la résilience et, surtout, à mieux écouter mon corps et le comprendre avec le temps. Je trouve que ce type de contenu manque parfois de nuances et pourrait même décourager quelqu’un qui voudrait se lancer. Pourtant, bien pratiqué, le sport est une vraie source d’équilibre, de découverte de soi, et un allié exceptionnel pour la santé.

[florentaso]

ça se voit que les personnes qui ont fait le reportage n'y connaissent pas grand chose au monde du trail.
22 km avec 1400 m de dénivelés positifs c'est assez courant pour les courses en montagnes (mais cela n'empêche pas que le parcours soit très technique).
On parle un peu de tout dans ce reportage, du trail, du plongeon, de l'ultra distance, de la gym (il n'y a pas vraiment de lien dans tout ça).
C'est un procès uniquement à charge et l'on ne parle pas des cotés positifs.
Le trail cela m'a permis de reprendre confiance en moi, de vaincre la dépression, de voir de magnifiques paysages, de prendre l'air, de me dépasser et d'accomplir des choses que je pensais impossible.
Plus que 4 mois pour tenter mon premier 160 km avec 10000 de dénivelés.
Même si c'est difficile, depuis que je pratique cette activité, je me sens plus libre que jamais.

[Mourad]

25 km avec un entorses à la cheville ce n'est pas de la passion, c'est de l'inconscience !

[Diogène-vc]

Je ne comprends pas pourquoi les commentaires sont aussi négatifs ! Quand je les lis, je vois patrick, pratiquant de trail qui s'offusque d'apprendre que ça pourrait bien lui peter les rotules dans 30 ans. C'est juste un reportage qui dit de façon claire il me semble que l'excès de sport est mauvais pour la santé et c'est bien normal. C'est même une maladie reconnue qu'on appelle la Bigorexie. Ils ne disent pas que courir est mauvais pour la santé, ils disent que courir trop ou faire trop de sport peut avoir des conséquences sur le corps. La plupart des sportifs pro ont des soucis de santé après l'arrêt de leur carrière, c'est connu, problème de dos, de genoux ou ce que vous voulez... C'est bien aussi d'informer les gens sur les risques de leur pratique, après on en fait ce qu'on en veut. Faites de l'Ultra si ça vous fait plaisir, mais juste sachez que quand vous serez vieux vous avez plus de chances d'avoir des problèmes aux articulations, ou autres soucis de santé, faut pas chercher plus loin que ça.

[nicolausilva]

Le danger pour la santé c'est le canapé, Netflix, le "rien foutre", et écouter RTS.

[tawartagl]

On parie que les gens interviewés dans le reportage n'étaient pas au courant que le sujet du reportage c'est de les faire passer pour des inconscients? Un bon montage, quelques questions orientées et c'est emballé.

[barnaboul]

Le risque quand on vit trop intensément une passion est de devoir s'en séparer à jamais.

[courir-mieux]

Je trouve ça incroyable qu'un reportage d'une chaine (normalement) sérieuse soit aussi déconnecté des évidences scientifiques publiées, et disponibles en ligne pour tout journaliste qui aurait un minimum préparé son sujet ...

[fredpomi]

Dans un autre contexte: 20 ans de VTT hardcore et comme je n’ai jamais été particulièrement bon, chaque session se terminait avec des chutes, du sang et des blessures, mais j’adorais ça, il fallait que je me la joue intérieurement, j’en avais besoin pour me sentir supérieur aux autres, et je roule seul, je poste pas, pas de computer, pas de GoPro, pas de Strava, c’était une quête intérieure imbécile. Il m’a fallu la chute ultime à 55 ans où j’ai failli me casser le dos et là j’ai arrêté le délire…
Je ne peux pas commenter sur les ultra-trailers mais tous mes potes accros d’endurance serait sous anti dépresseur sans leur addiction favorite (pour ceux qui ne le sont pas déjà 😂).

[supertracteur]

Il y a beaucoup plus de gens qui pratiquent le canapé extrème, peut-être alerter de ce danger ferait plus de sens non?

[fredtrascamp]

Quand je vois ce genre de reportage (très bien fait par ailleurs, mais qui mérite d'autres développements dans des volets suivants) et certains commentaires des adeptes de la mauvaise excuse, je ne peux m'empêcher de repenser à mon cousin. Lorsque nous étions jeunes et que je courais 6J/7, il m'a expliqué, un verre de rosé à la main et la clope dans l'autre, que je courais autant parce que j'étais drogué 😂
Je lui ai répondu "Si tu veux, mais on en reparle dans 20 ans ?", j'ai fini mon verre d'eau et je suis allé courir. Plus de 30 ans ont passé, les drogues de chacun ont fait leurs effets, et il n'a jamais osé relancer le débat... remarque, je le comprends ! Il est évident aujourd'hui, si l'on compare nos états physiques et psychiques, que l'un a mieux choisi ses drogues que l'autre.