Les 'surdoués' et l'école

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Les "surdoués" en échec scolaire, mythe ou réalité ? Et si la question était mal posée et masquait des enjeux beaucoup plus perturbants pour l'institution ? Désolé pour l'écran fixe en fin de vidéo... C'est lié à la limitation des 30 minutes sur les appareils photo hybrides. J'attends la livraison d'une nouvelle caméra qui permettra d'éviter ça.
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C’est presque un séisme dans ma tête. Je mets une pause sur la vidéo à la minute 25 pour dire qu’enfin j’entends des choses qui me parlent et qui retracent mon ressenti durant cette période scolaire si frustrante, si difficilement supportable. Moi aussi j’ai pas mal zigzagué obtenant mes diplômes à chaque fois sur le fil, du Bepc au Bts en passant par le Bep. Avec cette difficulté à rester concentré sur le cours que je recopiais machinalement jusqu’au jour où (en bts) je décidais de ne plus rien recopier et de ne plus écouter (surtout en maths) ces cours qui n’avaient presque aucun sens. Ce bts je l’ai finalement eu grâce à une grosse entorse de la cheville 🙈 qui m’a cloué dans ma chambre d’étudiant juste avant les examens. J’ai emprunté les cours à un camarade de classe et j’ai rattrapé 2 ans de programme en 1 mois ce fut la seule et unique fois de ma vie scolaire que je fournissais un réel travail.
Mais malgré tout cela, je dois dire que j’ai quand même eu un pincement au cœur lorsque j’ai définitivement quitté l’école...sûrement le syndrome de Stockholm 😄

Beka
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Quelle vidéo intéressante ! Enfin un discours qui fait sens concernant l'école. Mon parcours scolaire a été chaotique, toujours à 2 doigts de redoubler... Des résultats en dents de scies comme disaient mes profs, capable du pire comme du meilleur ! Une dyslexie en primaire, un désintérêt total pour beaucoup de matière au collège où on devait apprendre par coeur, sans raison. Si j'avais pas de réponse à mes pourquoi, je ne pouvais pas apprendre... Un blocage avec les math. Bref, j'ai quand même réussi, le brevet, le Bac, le DUT, le master... Je ne sais toujours pas vraiment comment !

chloeb
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Je me suis tellement reconnu dans la partie sur la "tenue du cahier"... J'ai toujours du mal à comprendre en quoi c'est une "compétence importante". Avec certains profs on dirait que c'est ce qui compte le plus... J'ai l'impression qu'une partie de moi pense que je ne mérite pas de réussir, d'avoir des bonnes notes parce que je ne prends presque pas le cours, que je ne fais pas vraiment les exercices en classe, que je fais mes devoirs tard quand je les fais, que je ne lève pas la main avant de parler, que je dessine/lis en classe, et que je suis incapable d'écrire la moitié des pages que les autres écrivent.
Et une autre partie me dit qu'à l'école les règles sont littéralement pour les autres (sous-entendu les "profils scolaires), que ne jamais lever la main quand on a quelque chose à dire est une règle de survie élémentaire, que les exercices ad nauseam ne sont pas utiles pour tout le monde, et qu'écrire est très difficile (physiquement) pour moi (incapable d'utiliser un stylo bille, d'écrire plus de 10 lignes avec le même stylo ou plus de 3 pages avec la même main) et que c'est normal que j'aie toujours essayé de l'éviter.  Mais ensuite j'imagine un prof me dire "les règles ne sont pas pour les autres, tu n'as pas un traitement spécial!" sur un ton de prof et je retombe dans le premier état d'esprit.

wordart_guian
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Grâce à cette chaîne j'arrive à comprendre des choses sur moi et sur ce que les gens disent à propos de ma "bizarre".

joshaz
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26:00 Sur la question du sens de la méthode, c'est quelque chose qui m'a sidéré toute ma scolarité. Lorsque j'étais en en première et terminale j'avais un prof de SVT qui était l'archétype du prof ultra scolaire/académique. Il nous faisait son cours magistral à partir de ses notes manuscrites qu'il peaufinait au fil des ans et qu'il nous distribuait avec des trous.
On devait ensuite compléter certaines notions importantes. Il nous disait également d'écrire certaines choses de certaines couleur, encadrer certains titres, et même apprendre certaines phrases par cœur, et que c'était ces phrases là qui étaient attendues dans certains exercices.
Je trouvais tout ça d'une absurdité incroyable. Je n'ai jamais relu ces cours une seule fois, qui après la classe finissaient au fond d'un classeur, dans le désordre, parfois avec des pages manquantes, et la plupart des trous non complétés car je n'étais pas du tout attentif en classe. Je n'ai jamais non plus appris la moindre phrase par cœur. Je n'ai pas une seule fois eu la moyenne en SVT en première et terminale. Pour autant c'était un prof que j'appréciais énormément et pour qui j'avais une grande admiration, ça se voyait qu'il y mettait du cœur et qu'il cherchait à petit à petit construire son cours pour qu'il soit le plus parfait possible et le transmettre. Mais impossible d'adhérer à cette méthode d'apprentissage.
Puis le bac est arrivé, je savais que les chances de l'avoir étaient extrêmement minces. La SVT était un des plus gros coefs, et une des matières qui me semblaient être les plus faciles. Mais ne sachant pas comment m'y prendre je me suis (plus ou moins inconsciemment) mis à faire ce que les autres faisaient et ce que le prof voulait : j'ai réorganisé mes cours, réorganisé tous les chapitres pour en comprendre la continuité, appris par cœur les phrases encadrées et soulignées en rouge. Et lors de l'épreuve du bac, je me suis senti confiant en ressortant mot pour mot ces phrases, et en structurant mon raisonnement exactement comme dans les exemples du cours. Ça a été ma meilleure note du bac, j'ai eu le double de ma moyenne annuelle.
Et là j'ai compris à cet instant que le prof ne nous avait pas (seulement) enseigné des connaissances en bio, il nous avait surtout préparé à faire ce que l'on attendait de nous pendant un exam. Toutes les choses absurdes qu'il avait pu nous dire pendant deux ans étaient en fait une recette à suivre : "si vous faites ce que je vous dis, vous aurez une bonne note au bac" parce qu'il connaissait avec précision ce qui était attendu des élèves et que notre réussite le préoccupait.
Et je pense que j'ai été un de ses plus mauvais élèves pendant ces deux ans et qu'il devait être déçu voire désemparé face à cet élève, intelligent et qui pourtant n'arrivait pas à simplement retenir et restituer les choses importantes du cours, alors qu'il faisait tout pour nous simplifier le travail. Mais j'espère aussi qu'il a été fier de ma note au bac, que je n'ai pu avoir que grâce à lui finalement ! Une partie de moi regrette en un sens de ne pas avoir réussi à adhérer à cette méthode plus tôt, mais c'était aussi un effort colossal de me contraindre à ce travail, même si le bénéfice était là et que je suis content d'avoir pu le mesurer. (Si j'avais eu une mauvaise note au bac malgré tout, je n'aurais jamais pu réaliser à quel point c'était effectivement un bon prof, tout du moins qui excellait dans le rôle de nous préparer à avoir notre bac).
Cela soulève aussi la question de l'échange avec les élèves sur les méthodes et le contenu des cours. Peut-être que tout ça aurait été beaucoup plus simple pour moi (et fort possiblement d'autres élèves) si dès le départ il nous avait expliqué le formalisme qu'on attendait de nous au bac et s'il nous disait d'apprendre telle phrase par coeur, ce n'était pas pour lui faire plaisir, parce qu'il était narcissique et qu'il voulait qu'on retienne exactement ce qu'il nous disait, ou quelque autre raison qu'on puisse imaginer, mais tout simplement parce qu'il était attendu à l'examen qu'on ressorte précisément certains termes et que ça nous assurerait la réussite. Toujours une question de sens, tant qu'on ne trouve pas de sens à faire quelque chose, alors il semble impossible de la faire. Dès qu'on en comprend l'utilité, il devient tout de suite bien plus simple de se mettre en mouvement. J'aurais seulement mis deux ans à en comprendre l'utilité par moi-même.
Et je conclurai enfin en disant qu'un prof qui peut paraître mauvais parce que sa méthode d'enseignement ne convient pas, n'est pas nécessairement un mauvais prof, il ne fait que se plier au système. Hate the game, not the player. (Ça n'enlève pas le fait qu'il y a de mauvais profs tout court, mais c'est un autre sujet).

othewisp
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Bravo, enfin quelqu'un qui exprime l'idée de la souffrance et de l'échec scolaires à travers un autre prisme que celui des notes. En khâgne, j'ai eu droit à des réflexions incroyables : "Vous ne pourrez pas continuer à faire partie de l'élite de la nation en venant en cours à la carte."

margotkayser
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J’adore l’écosystème du cartable bravo 😉👍🏻

nathaliefournier
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Merci pour toutes vos vidéos, elles sont de toute évidence un grand bol d'air frais pour plus d'un.

Le caractère subversif que reflète malgré eux les "lucides" dans leur manière de mettre en exergue, voire d'incarner les dysfonctionnements institutionnels (écoles, monde du travail, etc...) me semble en effet être une clé de voûte pertinente, via le prisme de la relation au récit collectif à toute une réflexion sur le système en place.

Votre projet d'expansion et de diversification de la chaîne, s'il suit cet élan, s'avère éminemment ambitieux et c'est avec un intérêt certain que je visionnerai les prochaines vidéos.

danmaz
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Erreur. Les dinosaures ne pouvaient pas souligner leurs titres en rouge à cause de leurs bras trop petits.

benjaminlauwick
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La réussite ou l'échec scolaire est une chose toute relative, j'ai été jusqu'en 2 ème année de fac (deug Mias) après mon Bac S, sans le moindre travail de ma part, mais j'ai laissé tombé sans regrets après avoir tout de même essayé d'autres études (Beaux arts et psycho).
D'un point de vue extérieur, je ne sais pas si je suis classé en échec scolaire, mais de mon point de vue oui.
Jamais je n'ai réussi à trouver ma place dans ce système scolaire, il n'est pas fait pour nous, il est conçu pour le plus grand nombre dès que l'on s'écarte trop de la moyenne on en est exclu d'une manière ou d'une autre.

Je suis relativement apaisé avec ça, pas trop de rancune envers l'éducation nationale et j'ai passé un seuil ou le sentiment de gâchis ne me fait plus ni chaud ni froid.
Mais j'ai 2 filles dont la plus grande à été "diagnostiquée" à 145, et je refuse qu'elles subissent le même sort. Au moins elles seront au courant de leur douance quand elles commenceront à se poser la question de leur différence, mais je ne sais pas comment faire au mieux... Mais je ferai mieux que pour moi, c'est certain.

ivandebernardy
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Très intéressant. Je remercie un professeur d'histoire qui m'a dit "ce qui était attendu" - "tu réponds à la question, point" et tout est devenu limpide, alors que je me demandais pourquoi, on m'a fourni la structure. Je n'avais plus qu'à copier et reproduire cette structure. Pourtant en maths, impossible, je dois l'une de mes séances d'humiliation au théorème de pythagore qu'il fallait entièrement écrire. Alors que j'avais de grosses difficultés à prendre les cours dans le temps imparti.
On ne nous explique pas le pourquoi des signes, la grammaire et la syntaxe de cette langue mathématique, et je n'ai toujours pas compris la structure car aucun prof ne peut discuter de ça, aucun ami n'a pu m'en parlé. Tout le monde fait des maths, mais rares sont ceux qui peuvent l'expliquer vraiment comme des maths.
J'ai zigzagué, je suis passé par un lycée agricole bac techno, puis j'échoue en BTS Gemeau, puis je réussis avec facilité mon BTS service en espace rural, je fais une L3 de communication et j'échoue plusieurs fois mon master de communication. J'arrête. Je fais de tous et n'importe quoi niveau boulot, mais toujours en privilégiant l'humain (au détriment du salaire). Pôle emploi trouve mon CV magnifique et riche, pourtant toutes personnes de RH y voient un mec qui n'a pas d'expérience, un type diffus qui fait tout et rien à la fois.
J'ai plus de trente ans, et je ne sais pas vraiment où je vais. Ce qui est une énorme souffrance, car on ne pardonne pas ce qu'on appelle les errances, celles qui m'ont pourtant enrichies. Je suis un bouche trou professionnel, un type qui ne réussit pas vraiment, mais qui n'est pas dans une difficulté extrême.
Je finirais peut-être à l'usine pour ne plus entendre les mots de la société à mon égard, taire mes pensées qui ici ne servent à personne.

julienseyve
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Bravo encore 👏👏 On demande aux gens de s'adapter à l'aberration, de quoi virer fou !

lecouragedetresoi
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Toute ma scolarité c'est passé sur "la lune" d'après les professeurs alors c'est d'une logique imparable de ne pas pouvoir souligner des titres et voyager sur la lune en même temps!

senezsarah
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Le coup du classeur m'a fait tellement rire tant je m'y suis reconnue. Je n'ai jamais été fichue de prendre un cours correctement, si bien que même si l'envie de réviser m'avait effleurée j'en aurais été incapable car je n'avais pas les cours. Ca ne m'a pas empêchée d'avoir mon bac sans rien faire et en n'étant pas allée en cours les 3/4 du temps. Ce qui ressortait le plus souvent comme commentaire dans mes bulletins c'était "se repose trop sur ses acquis". ^^

aza
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12:05 un écosystème, la vie aurait pu germer !😂😂😂😂😂😂tu m'as achevé là !😄😂

emmanuelguillot
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Bonjour,
Avez-vous prévu de faire une vidéo sur l'usage de drogues, considéré comme plus élevé chez les "surdoués" ?
En effet, beaucoup d'études démontrent ce fait sans pour autant l'expliquer de façon précise.
Bonne continuation dans votre travail

Arailleus
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Merci d'abord et encore. Ayant eu ce problème précis des cours à recopier ou de l'organisation globale de la paperasse écolière, j'ai du aussi souffrir de tous les regards et remarques possibles et imaginables ! Mais j'ai remarqué une chose, c'est le fait que j'avait toujours moins de mal ou même parfois beaucoup de motivation à transcrire des cours ou les organiser quand et seulement quand j'avait en face de moi des professeurs et des cours passionnants !

aphelsaphe
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ç'a m'a toujours fascinée les cahiers bien tenu de mes camarades ahah. Moi j avais toujours des petits dessins dans la marge des ratures un peu partout et bien sur, je ne soulignais jamais. Très belle figurine en arrière plan Carlos !

matoubi
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Moi personnellement pendant ma scolarité j'ai fait des efforts incroyables pour m'adapter au système scolaire, et j'ai réussi j'ai toujours été gentille studieuse je m'epanuisser à l'école contrairement à la maison ou on me comprener pas, j'ai réussi mais je cherche toujours ma voix, je souffre autant de part mon hypersensibilité.

hh
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haha ca me rappel moi, heuresement j'étais dans un lycée et une époque ou on faisait tous ce que on voulait. j'ai séché tout un trimestre en terminal quand la CPE à mis bout à bout mes absences. Et le directeur voulais ne pas me présenter au bac. Au final je l'ai eu tout juste, javais jamais rien bosser, uniquement les points que j'avais naturellement aimé. Et alors ca a été l'incompréhension de mes camarades qui me voyaient redoubler, et de certains profs. Car oui j'avais eu mes meilleurs notes le jour du bac au final. Parceque javais eu la trouille le jour J. Apres j'ai très vite compris ( au CP ) et très vite décidé, que jallais apprendre uniquement dans le cadre de ma sincérité. Et que je ne pouvais pas faire autrement. J'étais hermétique à l'inculcation. l'enseignement ( la mise en signe ) des savoir m'était presque une gêne, je préférais que l'on me propose de comprendre l'idée général et de moi même découvrir ou de dialoguer ( jaurais aimé ) les aboutissants. Je l'ai pas mal fait puisque je monopolisait les proffs avec des questions hors sujets sans arret.

magmoth