Provence, 15 août 1944 : le débarquement oublié, avec Claire Miot

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Bénéficiant d'un effet de loupe évident, le débarquement en Normandie rayonne dans les études historiographiques et les mémoires, tant et si bien qu'on en oublierait presque le débarquement de Provence du 15 août 1944. Redouté par Hitler, l'événement est pourtant essentiel dans la libération de la France. L'opération Anvil-Dragoon (Enclume-Dragon) se distingue avant tout par l'importance des forces françaises engagées, mais aussi par la rapidité de l'avancée des troupes. Quand la décision d'un débarquement dans le Sud est-elle prise ? Quelles sont les forces en présence ? Comment les troupes sont-elles accueillies par la population ? Quel rôle joue la résistance au cours des événements ? L'historienne Claire Miot répond à toutes ces questions. Dans un album illustré, elle a réuni de nombreuses photos inédites sur ce moment de notre histoire, dont nous célébrons le 80e anniversaire. 

L'invitée : ancienne élève de l'Ecole normale supérieure de Cachan, Claire Miot est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à Sciences Po Aix. Dans le cadre de ses recherches, elle a travaillé sous la direction d'Olivier Wieviorka. Autrice de nombreux ouvrages sur la guerre au XXe siècle, elle a notamment publié La Première Armée française, de la Provence à l’Allemagne (1944-1945), chez Perrin en 2021. Son dernier ouvrage s'intitule Le Débarquement de Provence. Août 1944 (Passés composés, Ministère des Armées, ECPAD, 175 p., 25 €).

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Je remercie un peu ultérieurement cette jeune Historienne dont je découvre les travaux et conférences via la lecture d'un compte-rendu de son ouvrage sur le Débarquement de Provence. Félicitations pour la clarté de votre exposé, et la densité des informations, sur un sujet moins connu, et encore plus dans ma contrée belge où l'on n'entend en général que le 6 juin en Normandie, du siège de Bastogne et de la fin du IIIe Reich. L'intérêt pour cette opération de Provence et par la suite directe qui est la bataille du front des Alpes Maritimes avec des combats et escarmouches se déroulant durant tout l'automne, alors que les troupes stationnées dans ma régions combattent alors dans le secteur d'Aix-la-Chapelle (Aachen) et la sanglante bataille de la Forêt d'Hürtgen. Au moment du déclenchement de l'Opération "Wacht am Rhein", il y a 80 ans ce week-end, le front des Alpes et l'Alsace est encore bel et bien en cours. J'étudie pour ma part une unité très particulière et tout aussi méconnue, qui a participé à cette opération aéroportée sur la Provence et qui libéra pas mal de localités des Alpes Maritimes, le 551st PIB, qui retiré du front pour être reconstitué et placé au repos en quartier d'hiver en attendant une opération prévue au printemps au-delà du Rhin, va être envoyée en urgence pour enrayer la percée de Peiper sur Stoumont et La Gleize. Le bataillon, fort d'environ 800 hommes, arrivé vers le 24-25/12 sur la ligne de front, va être rattaché au 505 PIR (82nd Airborne), sous le commandement du général Gavin. Combattant pour la contre-attaque de début janvier 1945; le 551st PIB, va participer à son plus célèbre et sanglant fait d'armes de la campagne des Ardennes : l'attaque à la baïonette à Rochelinval. Ce 7 janvier 2025, nous commémorerons le 80e anniversaire de ce haut fait d'armes : en étant retiré de la ligne de front, l'unité est totalement décimée, il ne restait que 100 hommes (officiers, sous-officiers et hommes de troupes) sur le 800 arrivés deux semaines plus tôt : le colonel Joerg, commandant, étant tué à la tête de ses hommes durant l'assaut. Merci Madame Miot pour avoir si bien expliqué cette opération en Provence, je suis également de cette école des historiens qui apprécient sortir des grands sentiers de randonnée mémoriel pour aller parcourir les vieilles voies, trop souvent négligées car peu documentées ou encouragées par certains des courants actuels dans la recherche. C'est un travail de longue haleine, mais il n'en est que d'autant plus méritant pour la personne qui mène les recherches et ensuite en fait des publications d'aussi bonne qualité. Bien à vous. (un chercheur belge).

JoBarjo-ek
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Cet interview sur le débarquement de Provence moins connus que celui de Normandie est intéressant

rosajolie
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Comme c'est imparfaitement expliqué dans le podcast, le nom de dragoon vient bien de dragoon, le dragon, mais, ceux qui ne le savaient pas, ce fameux dragon n'est pas la bête fantastique, mais le militaire Français, acteur principal des Dragonnades de Louis XIV contre les protestants.

C'est un mot tres imagé qui permet de visualiser l'obligation contrainte, le harcèlement, la persécution, voire même la clef de bras qu'il a fallu faire au vieux Winston pour qu'il valide l'opération.

Voilà. Moins on a de culture, plus on l'étale, toussa toussa...

lolomosquito
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Cette dame ne fait-elle pas, en philigramme, une forme de "dégaullisation" de la France ?

mariesaintcharles
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le rôle de la résistance intérieure est tout à fait marginal
il faudra un jour le reconnaître

ecrevissebigeard