[Replay] Réacteurs innovants | Session 1: NAAREA

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Le gouvernement a lancé, dans le cadre du programme France 2030, une approche d’innovation ouverte pour inciter de nouveaux acteurs à concevoir et industrialiser des réacteurs dits « en rupture ». Il s’agit d’apporter des réponses aux enjeux spécifiques que pose l’énergie nucléaire (sûreté intrinsèque, meilleure usage des matières et réduction des déchets) et aux besoins des systèmes énergétiques du futur (développement d’applications non électrogènes ou fonctionnement dans un système avec beaucoup de renouvelables).

L’ambition de l’appel à projets, publié en mars 2022, est de créer un nouvel écosystème de start-ups, « complémentaires avec nos champions du secteur ». À ce jour, plusieurs nouvelles entreprises ont déjà vu le jour. La Sfen vous invite à faire leur connaissance !

Introduction
• Valérie Faudon, Déléguée Générale de la Sfen

Intervenants
• Jean-Luc Alexandre, Président & Co-fondateur, NAAREA
• Alain Zaetta, Conseiller scientifique, NAAREA

Carte blanche
• Paul Gauthé, Chef de projet Esquisses-Veille Réacteurs de 4ème Génération, CEA

Modérateur
• Ludovic Dupin, Directeur de l’information de la Sfen
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Le mot « Energies Nouvelles Renouvelables »(ENR) recouvre des énergies pas si nouvelles et bien différentes


D’un côté, il y a les ENR pilotables : Hydraulique (barrage, écluses, STEP, …), géothermie, biomasse. Elles sont disponibles à la demande et la puissance délivrée est connue à l’avance


D’un autre côté, il y a les ENR intermittentes : éolien et solaire. Elles sont imprévisibles car soumises à la météo et leur puissance varie également selon la météo.


Après il faut distinguer le point de vue du « Producteur d’électricité » et celui du « Consommateur d’électricité »


Du point de vue du « Producteur d’électricité »


La 1ère catégorie,
Est celle qu’il faut effectivement absolument développer et accélérer au maximum. En France, associée au nucléaire, elle nous assurera une production électrique entièrement décarbonée, sûre et stable. C’est la garantie de notre indépendance énergétique.

La 2nde catégorie,
du fait de son intermittence, doit obligatoirement être adossée à des centrales électriques pilotables pour garantir une production d’électricité continue.

Ces ENR intermittentes doublent le coût d’une même production électrique puisqu’il faut payer la réalisation des Parcs d’éoliennes et/ou des champs de capteurs solaires puis payer la construction des centrales qui garantiront la puissance installée quelle que soit la météo.


En conséquence, cette 2nde catégorie d’ENR ne trouve un intérêt que dans les Pays dont la production d’électricité est déjà assurée par des centrales à énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole). En effet, elle permet, quand la météo est favorable, de réduire l’activité de ces centrales électriques et donc d’économiser les énergies fossiles et de limiter les émissions de CO2. C’est le cas en Allemagne, Belgique, Italie, ….


Mais le très faible rendement de ces énergies intermittentes (ex. : en France sur la 1ère quinzaine de décembre, éolien + solaire ont produit 12, 5% de la puissance installée) oblige à investir dans des surcapacités en ENR intermittentes et cela revient très cher sans pour autant réduire significativement les émissions de CO2.


L’exemple le plus cuisant de l’échec de cette stratégie c’est l’Allemagne : 500 milliards investis dans les ENR intermittentes (130 GW de puissance installée soit plus du double de la puissance de notre parc nucléaire) pour compenser sa production électrique à base de gaz et de charbon. Le résultat est lamentable : c’est le 2nd émetteur de CO2 en Europe derrière la Pologne….


Cependant la Pologne, en bon Pays européen, après l’achat d’avions de chasse américains F35 (comme l’Allemagne), vient de signer pour l’installation d’une 1ère centrale nucléaire avec l’américain Westinghouse et de 4 autres avec la sud-coréenne Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP). L’Allemagne va donc à moyen terme prendre la place de 1er pollueur européen.


De son côté la France n’est pas sur ce modèle puisque sa production électrique est déjà quasiment décarbonée. Donc investir dans les ENR intermittentes est une dépense inutile qui ne réduira pas nos émissions de CO2 et qui ne sera jamais amortie. En effet, quelle est l’économie à ralentir une centrale nucléaire ou une centrale hydraulique ? Sauf à rendre la production globale instable et incertaine.


Par contre ces investissements inutiles seront autant de financements qui manqueront à la relance de notre filière nucléaire.


Alors on peut expliquer, comme le fait RTE (dont les dirigeants sont d’ex lobbyistes pro éolien), que « dans La plupart des cas, la croissance de la production renouvelable en France aura pour effet de se substituer à des productions au gaz et au charbon hors de France, et concourront donc à la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle européenne. »


Ce raisonnement pourrait pourtant de façon bien plus efficace s’appliquer à la production nucléaire française.


En effet, pourquoi ne pas proposer aux Pays tels que l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, voire l’Espagne de participer à la relance de notre filière nucléaire en échange de contrats de livraison d’une électricité pilotable décarbonée ?


Ces Pays bénéficieraient ainsi de l’électricité dont ils ont besoin aux moments où ils en ont besoin et non pas de façon aléatoire comme avec les ENR intermittentes.


En contrepartie, nous nous engagerions,
- A renouveler notre parc actuel par la mise en service planifiée des capacités suffisantes d’EPR2
- A accélérer la mise au point d’un réacteur de 4ème génération à neutrons rapides et sels fondus,
o qui devra prendre le relai des futurs EPR2.
o Dont le combustible sera les 300.000 tonnes de déchets nucléaires accumulés par ces REP (particulièrement les déchets à vie longue) => Suppression de ces déchets
o Rendra ainsi la France autonome en combustible nucléaire pendant plusieurs milliers d’année => plus besoin d’extraire l’uranium naturel dans les mines
o Dont les principes de fonctionnement allient nativement stabilité et sûreté maximale (conformité à la 4ème génération)

Du point de vue « Consommateur d’électricité »

ll faut encourager l’équipement en capteurs solaires photovoltaïques et/ou thermiques, des toits des logements individuels ou collectifs, des bâtiments administratifs, des centres commerciaux, des industries, …. en autoconsommation, pour permettre à ces acteurs économiques de réduire leur facture de fioul, de gaz et/ou d’électricité tout en réduisant leur empreinte carbone.
Pour eux, l'intermittence n'est pas un problème. C'est une source d'énergie qui, quand la météo le permet, se substitue à l'énergie du réseau électrique.
De plus ces installations ne sont pas choquantes d’un point de vue environnemental.

didierrogey
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