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Étienne Balibar : « La seule solution, c’est une souveraineté européenne. »
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C'est un philosophe en colère et inquiet des dérives liberticides et autoritaires des pays européens, notamment s'agissant de la question migratoire. Etienne Balibar est l'invité de La Midinale.
Sur la construction européenne
« Il n’existe pas d’autres solutions que des solutions collectives européennes. »
« Je maintiendrais l’idée qu’il faut faire une distinction entre la construction européenne dans sa forme actuelle et l’idée d’une construction européenne alternative. »
« Il est impossible de sortir de l’Europe. »
Sur la Grèce et le Royaume-Uni
« Tsipras n’avait pas d’autres choix en 2015 que d’accepter les conditions qui lui ont été imposées. »
« Les résultats sont tout à fait catastrophiques et la responsabilité fondamentale vient de l’eurogroupe et du système dominant des institutions financières. »
« Sur le Brexit, on ne sait pas comment les choses vont tourner. »
« Dans la mondialisation actuelle, les nations européennes ne peuvent pas jouer séparément et les peuples européens n’y ont aucun intérêt non plus. »
Sur les changements à opérer en Europe
« Il faudrait qu’il y ait une alternative qui commence à se construire à l’échelle de l’Europe, et une alternative de gauche. »
« Il faut de nouvelles priorités : la première, c’est de savoir si on peut changer quelque chose ou jouer un rôle perturbateur dans la mondialisation telle qu’elle se déroule en ce moment. Deuxièmement, il faut se poser la question de l’inversion des tendances néolibérales dans le domaine économique : il faut reposer la question de l’Europe sociale. Et la troisième question, qui est la clef de tout : c’est la question de la démocratisation des institutions européennes. »
« Il est ahurissant qu’il n’y ait pas en ce moment un grand débat relayé par les médias sur la crise de la construction européenne. »
Sur la souveraineté des Etats
« La seule solution, c’est une souveraineté européenne. »
« Il faut une souveraineté de type fédérale à condition d’inventer un nouveau type de fédéralisme dans lequel les spécificités nationales ne soient pas ignorées. »
« Il faut un projet de construction d’une fédération européenne. »
« Jean-Luc Mélenchon croit qu’on va rapatrier la souveraineté dans la nation : il y a déjà longtemps qu’elle n’y est plus. Le problème ce n’est pas de récupérer quelque chose qui n’existe plus, c’est de reconquérir une capacité collective, populaire, d’influencer sur les conditions d’existence et de notre avenir et ça n’est possible que si on fait front et masse avec tous les peuples européens. »
Sur la question migratoire
« Depuis le début des années 2000, on tourne autour de 50.000 hommes, femmes, enfants noyés en Méditerranée. »
« Cette situation aboutit, soit par inaction, soit par accumulation de décisions négatives - comme celle de rejeter les gens aux frontières -, à une espèce de complicité collective dans l’élimination lente et progressive de cette population flottante. »
« Ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas de travail ou de capacité d’accueil : il y a aucune étude économique qui démontre que les migrants prennent le travail des ouvriers ou des salariés européens. »
« Les économies des pays africains - l’agriculture, la pêche - sont en train d’être détruites par des politiques de développement ultra capitalistes auxquelles s’ajoutent de plus en plus les effets du réchauffement climatique. »
« Devant cette situation, le problème qui se pose est un problème politique, un problème éthique mais c’est surtout un problème moral. »
« La France est répugnante du point de vue de sa politique. »
Sur le délit de solidarité
« Cédric Herrou n’est pas un héros mais c’est un citoyen courageux, conscient et qui n’est pas seul en plus. »
« Tous les ministres de l’Intérieur, les uns après les autres, quelle que soit la couleur politique, ont mis en place, progressivement, un système de restriction des libertés, d’amalgames entre des problèmes qui n’ont rien à voir entre eux et un processus de criminalisation des activités humanitaires et civiques qui d’une certaine façon sauvent l’honneur. »
Sur la construction européenne
« Il n’existe pas d’autres solutions que des solutions collectives européennes. »
« Je maintiendrais l’idée qu’il faut faire une distinction entre la construction européenne dans sa forme actuelle et l’idée d’une construction européenne alternative. »
« Il est impossible de sortir de l’Europe. »
Sur la Grèce et le Royaume-Uni
« Tsipras n’avait pas d’autres choix en 2015 que d’accepter les conditions qui lui ont été imposées. »
« Les résultats sont tout à fait catastrophiques et la responsabilité fondamentale vient de l’eurogroupe et du système dominant des institutions financières. »
« Sur le Brexit, on ne sait pas comment les choses vont tourner. »
« Dans la mondialisation actuelle, les nations européennes ne peuvent pas jouer séparément et les peuples européens n’y ont aucun intérêt non plus. »
Sur les changements à opérer en Europe
« Il faudrait qu’il y ait une alternative qui commence à se construire à l’échelle de l’Europe, et une alternative de gauche. »
« Il faut de nouvelles priorités : la première, c’est de savoir si on peut changer quelque chose ou jouer un rôle perturbateur dans la mondialisation telle qu’elle se déroule en ce moment. Deuxièmement, il faut se poser la question de l’inversion des tendances néolibérales dans le domaine économique : il faut reposer la question de l’Europe sociale. Et la troisième question, qui est la clef de tout : c’est la question de la démocratisation des institutions européennes. »
« Il est ahurissant qu’il n’y ait pas en ce moment un grand débat relayé par les médias sur la crise de la construction européenne. »
Sur la souveraineté des Etats
« La seule solution, c’est une souveraineté européenne. »
« Il faut une souveraineté de type fédérale à condition d’inventer un nouveau type de fédéralisme dans lequel les spécificités nationales ne soient pas ignorées. »
« Il faut un projet de construction d’une fédération européenne. »
« Jean-Luc Mélenchon croit qu’on va rapatrier la souveraineté dans la nation : il y a déjà longtemps qu’elle n’y est plus. Le problème ce n’est pas de récupérer quelque chose qui n’existe plus, c’est de reconquérir une capacité collective, populaire, d’influencer sur les conditions d’existence et de notre avenir et ça n’est possible que si on fait front et masse avec tous les peuples européens. »
Sur la question migratoire
« Depuis le début des années 2000, on tourne autour de 50.000 hommes, femmes, enfants noyés en Méditerranée. »
« Cette situation aboutit, soit par inaction, soit par accumulation de décisions négatives - comme celle de rejeter les gens aux frontières -, à une espèce de complicité collective dans l’élimination lente et progressive de cette population flottante. »
« Ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas de travail ou de capacité d’accueil : il y a aucune étude économique qui démontre que les migrants prennent le travail des ouvriers ou des salariés européens. »
« Les économies des pays africains - l’agriculture, la pêche - sont en train d’être détruites par des politiques de développement ultra capitalistes auxquelles s’ajoutent de plus en plus les effets du réchauffement climatique. »
« Devant cette situation, le problème qui se pose est un problème politique, un problème éthique mais c’est surtout un problème moral. »
« La France est répugnante du point de vue de sa politique. »
Sur le délit de solidarité
« Cédric Herrou n’est pas un héros mais c’est un citoyen courageux, conscient et qui n’est pas seul en plus. »
« Tous les ministres de l’Intérieur, les uns après les autres, quelle que soit la couleur politique, ont mis en place, progressivement, un système de restriction des libertés, d’amalgames entre des problèmes qui n’ont rien à voir entre eux et un processus de criminalisation des activités humanitaires et civiques qui d’une certaine façon sauvent l’honneur. »
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