Valérie Cabanes La nature a aussi des droits !

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La nature a (aussi) des droits !

Conférence de Valérie Cabanes, juriste, spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains.

Organisé par etika et ATTAC Luxembourg avec le soutien de Altrimenti.

Si les catastrophes liées au dérèglement climatique ou les désastres environnementaux majeurs sont repris par la presse, il est rarement fait mention de la question juridique liée à la protection de la nature.

C’est une lacune du droit international : aucune sanction n’est prévue pour ceux qui menacent les systèmes écologiques dont nous dépendons tous pour vivre et rien ne permet de protéger les droits des générations à venir.

Il nous faut pouvoir défendre en justice l’intérêt des écosystèmes à exister et à se maintenir car c’est ainsi que nous préserverons la dignité de l’humanité.

Pour cela, il faut redéfinir les valeurs pivots de notre système juridique afin d’affirmer nos liens d’interdépendance avec les autres formes de vie et permettre que puissent être jugées les atteintes les plus graves contre l’écosystème terrestre commises par des Etats ou des entreprises afin de préserver l’habitabilité et la sûreté de la planète.

Il devrait donc être envisagé d’élargir la palette des crimes internationaux les plus graves en reconnaissant un cinquième crime contre la paix et la sécurité de l’humanité : le crime d’écocide.

Ces principes permettent de considérer la nature comme un sujet de Droit plutôt que comme un objet.

Cela remet en cause notre conception de la place de l’humanité par rapport à la nature. Car il ne saurait y avoir de Droits Humains pour les générations actuelles et futures à bénéficier d’un environnement sain et viable sans la reconnaissance des droits de la nature. Ainsi pourraient émerger de nouveaux modèles de gouvernance mondiaux.

Présentation de l’oratrice :

Valérie Cabanes est juriste, spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains.

Elle défend la reconnaissance juridique du crime d’écocide depuis 2013 au sein du mouvement citoyen mondial End Ecocide on Earth.

L’écocide, c’est la destruction de l’écosystème Terre par l’homme. Elle est auteur d’ "Un nouveau Droit pour la Terre, pour en finir avec l’écocide » (Seuil 2016).

Elle a participé à la rédaction de l’ouvrage collectif Des droits pour la nature]aux éditions Utopia, ouvrage qui sera disponible en dédicaces à l’issue de la conférence. cet ouvrage a été salué par la presse :

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Комментарии
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Je suis enchantée de cette démarche que j'ignorais mais à laquelle j'adhère à tous ses aspects;
Je met en ligne afin de partager, c'est tellement important sinon primordial;

maylavandercruyssen
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Coucou, comment je fais pour avoir le contact de Valérie Cabanes ? J'ai une question sur le droit de la nature et surtout protection des peuples amérindiens. J'ai vraiment besoin de lui poser quelques questions.

vanezaferreira
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On oublie souvent les autochtones de Guyane. Ils sont aussi attachés à leur terre. L'Etat devait juste reconnaître officiellement les peuples autochtones de Guyane.

vanezaferreira
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18:50 90% du boeuf vendu sur les étalages est un boeuf qui vient d'Amazonie.

wellproductionfilm
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Bonjour.
Le devoir environnemental concerne tout le Vivant, Il est donc supérieur au devoir éthique qui ne se préoccupe que de l'avenir de l' homohabilis, lui même supérieur au droit moral, donc civil et pénal, qui régit le vivre - ensemble à l'instant présent.
Ce devoir environnemental est un impératif qui renvoie l'anthropocentrisme, à sa faillibilité, à ses vices, à son inconscience.

De COP en COP ( Conferences Of Parties ) la notion d'interdépendance, de finitude de l'espace et des ressources planétaires, se précise. Depuis la COP21, le réchauffement global, ses causes anthropiques,  et les scénarios des conséquences ont été actés. Ces scénarios ont depuis été corrigés, hélas à la hausse, et les constats montrent qu'ils sont dépassés.

Face aux conservatismes frileux ou lobbyistes, afin de ne pas faire fausse route sur les choix des ressources primaires sur lesquelles la transition énergétique doit se faire, nous devrions remplacer l'expression " CHANGEMENT CLIMATIQUE " par RECHAUFFEMENT GLOBAL, ce qui permet de faire comprendre qu'il s'agit de rétablir l'équilibre des flux énergétiques de la biosphère, à l'état antérieur à l' ère industrielle, et qu'il faut donc proscrire tout apport d'énergie, extérieure à ce précieux espace de vie, qu'il soit par absorption de l'irradiation solaire et terrestre, ou d'origine fossile, géothermique ou nucléaire, car ces ressources, qui ne proviennent pas de la biosphère, contribuent directement à son réchauffement, et amorcent des phénomènes d'amplification tel que l'effet de serre dû à l'eau dans l'air, l' amorçage de nouvelles sources d'émissions de gaz à effet de serre, induisant des changements thermodynamiques sur la météo, sur les courants marins, le niveau des océans, avec ses effets biodynamiques, incendies, inondations, famines, pandémies, exodes climatiques, dégradation des puits de carbone par déforestations et baisse de l'activité planctonique.
Les seules ressources naturelles à moindre impact sur le réchauffement global sont l'éolien et l'hydraulique.
Le développement d'installations de pompage turbinage ( STEP ) semble être la meilleure solution technique pour l'hydraulique, et si elle nécessite de constituer des réserves d'eau en altitude,  ces réserves auront en plus un intérêt régulateur et vivrier, et donc, au final, protecteur des puits de carbone terrestre. L'investissement énergie grise est largement compensé dans le temps.
Pour le solaire, il doit être albédo-compensé, et orienté vers le thermique qui récupère 4 fois plus d'énergie que le photovoltaïque non dopé, le photovoltaïque dopé posant des problèmes de ressources d'éléments rares, et de recyclage est à éviter.
On voit très bien, que la Sobriété, le rationnement, la Solidarité, et de nouvelles règles morales, seront une obligation.

L'élevage ayant plus d'impact climatique que le transport, il faut aussi abandonner l'alimentation carnée, ce qui, nous affranchissant des rendements biologiques des espèces intermédiaires, améliorera de manière conséquente, les rendements surfaciques alimentaires, libérant de l'espace aux forêts pour la biodiversité et ressource biosphère pour les générations futures.

Sachant qu'il ne peut y avoir d'économie sans vie, il faut :
- donner un statut juridique à la Nature, à des écosystèmes,
- refonder les alliances internationales sur ces objectifs environnementaux et climatiques, et boycotter les pays non signataires, même au prix d'une récession, car c'est absolument vital pour la Vie sur Terre.
- nommer une instance politique et une instance juridique environnementale dans tous ces pays signataires, et une instance internationale à même d'invalider tout accord ou toute pratique écocidaire, dont celles consuméristes, ou philosophiques, artistiques, culturelles, médiatiques déviantes...

à 56 : 00  Quel bonheur,   ce projet de déclaration des droits de l' humanité et de la Terre...  On en rêve.

danarduynna