Jean Ferrat - J'arrive où je suis étranger

Jean Ferrat chante Aragon : Que serais-je sans toi, Pourtant la vie, Aimer à perdre la raison...

[lesterburhnam]

Rien n'est précaire comme vivre,
Rien comme être n'est passager,
C'est un peu fondre pour le givre,
Et pour le vent être léger,
J'arrive où je suis étranger.

Un jour tu passes la frontière,
D'où viens-tu, mais où vas-tu donc ?
Demain qu'importe et qu'importe hier,
Le cœur change avec le chardon,
Tout est sans rime ni pardon.

Passe ton doigt là sur ta tempe,
Touche l'enfance de tes yeux,
Mieux vaut laisser basses les lampes,
La nuit plus longtemps nous va mieux.
C'est le grand jour qui se fait vieux.

Les arbres sont beaux en automne,
Mais l'enfant qu'est-il devenu ?
Je me regarde et je m'étonne,
De ce voyageur inconnu,
De son visage et ses pieds nus.

Peu a peu tu te fais silence,
Mais pas assez vite pourtant,
Pour ne sentir ta dissemblance,
Et sur le toi-même d'antan,
Tomber la poussière du temps.

C'est long vieillir au bout du compte,
Le sable en fuit entre nos doigts,
C'est comme une eau froide qui monte,
C'est comme une honte qui croît,
Un cuir à crier qu'on corroie.

C'est long d'être un homme une chose,
C'est long de renoncer à tout,
Et sens-tu les métamorphoses,
Qui se font au-dedans de nous,
Lentement plier nos genoux.

Ô mer amère ô mer profonde,
Quelle est l'heure de tes marées,
Combien faut-il d'années secondes,
À l'homme pour l'homme abjurer ?
Pourquoi pourquoi ces simagrées ?

Rien n'est précaire comme vivre,
Rien comme être n'est passager,
C'est un peu fondre pour le givre,
Et pour le vent être léger,
J'arrive où je suis étranger...

[bernardguy]

Cette chanson nous concerne tous, lorsque nous passons le cap des 50/60 ans . Ce texte me turlupine à chaque fois que je l'écoute, toutefois il peut aider à cheminer sans trop de vague à notre

[jean-pierrebernigaud]

La musique et la voix de Ferrat sur les textes d’Aragon c’est vraiment magique, une harmonie parfaite à la gloire de la poésie et de la langue française…

[madpat]

Les sublimes poêmes d' Aragon transcendés par la magnifique musique et la profonde voix de Jean Ferrat... Du pur bonheur à écouter et apprécier sans modération, comme "la complainte de Pablo Neruda", "les tournesols", et "Epilogue" : de pures merveilles...La vie est bien plus triste, Jean, depuis ton départ... Heureusement, il nous reste tes disques, que j' écoute tous les jours. Ils m' accompagneront jusqu' à mon trépas. RIP Jean. Mad Pat.

[pierreyves]

Monsieur Jean, tu nous manques, mais tu nous a laissé ton œuvre, et tu continues à nous faire du bien, que Dieu te bénisse 🙏

[plumesylviesilvit]

Un des plus beau poème sur le temps qui passe.
Le ⌛ est bel est bien retourné...sauve qui peut...la vie.

[andrepoisard]

Écouter ces poésies me permet de sortir de nos sociétés absurdes, et de retrouver une vérité qui m'élève et me justifie.

[marie-agnespiret]

A force de l'écouter, je le chante "par coeur" . C'est ça: par le coeur !

[stephanb]

Il m  appris à aimer la poésie, les beaux mots tableaux de la vie, la fidélité à la vie, ses engagements, sa sincérité, son humanitéun modèle qui manque à la France  qu Il a si bien décrite et chantée dans Ma France

[fabiennelanglois]

Je ne me laisse pas de l écouter, quelle perte ! Il me manque....

[mahmouddjioua]

Sublime chanson que j'écoute depuis des années et qui résonne encore plus fort en MOI avec cette FOLIE COVIDISTE!
Pauvre HUMANITE

[williammarie]

Ah la culture française ! Exilé volontaire au Paraguay j'ai chargé mon container de 20 pieds avec tous les CD, les DVD, les livres et, si la France est devenue invivable et donc que je n'y vis plus je reste dans la culture française.

[rosgj]

Quel texte, comme écrit aujourd'hui ! 👌Quel talent Jean Ferrat, comme il nous manque 😔😔

[louistallarico]

Tu m’as appris à aimer la vie Jean, quel beau texte de Aragon que tu a mis en musique d’une manière magistrale
Je l’écoute très souvent

[PitchiGirls]

J'adore ce poème et j'adore la version chanson, maintenant je sais comment l'apprendre ( je voulais l'apprendre car j'adore ce poème )

[dersuuzala]

"Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre pour le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux
Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus
Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps
C'est long vieillir au bout du compte
Le sable enfui entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie
C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux
Ô mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
À l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre pour le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger."

Louis Aragon.

[jeanpierrevincent]

on y passera tous : la vieillisse ce naufrage

[cieldesoie]

Texte choisi pour l'enterrement de papa 🪷

[cine]

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Robert le Diable.

Robin hood
Robin wood

Robert des bois.

Les bois : la petite forêt.

Je vous soufle le L camarade.

[yvelinec]

*mâ grand - mêre pol(p)onaîse !!! appelaient les simagrées ????
Dîsait avec son mauvais langage ?!!!!, §§?
" grimaces de cas "
ou " masquerades " ...?