JOURNALISME : LA DÉSILLUSION DU MÉTIER PASSION

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Journaliste : voilà un des métiers les plus désirés en France, encore aujourd’hui. Pourtant, la réalité de cette profession est beaucoup plus violente et sombre que celle promue dans les films hollywoodiens, au point qu’une partie très importante de ceux qui se lancent dans cette carrière abandonnent rapidement. Chiffre éloquent : 40% des détenteurs d’une première carte de presse ont quitté la profession au bout de 7 ans, et pourtant, toujours le même afflux à l’entrée des écoles de journalisme. C’est sur ce constat que s’est appuyé le sociologue et chercheur Jean-Marie Charon pour mener une grande enquête intitulée “Jeunes journalistes, l’heure du doute”. Entre précarité, harcèlement, manque de reconnaissance, et désillusion : pourquoi tant de jeunes journalistes quittent ils la profession si vite, et après d’aussi longues études ? Comment la profession s’est elle transformée ? Est-il encore raisonnable aujourd’hui de rêver au métier de journaliste ? Réponse dans cette nouvelle émission pour Blast.

Journaliste : Salomé Saqué
Montage : Émilie Fortun
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Morgane Sabouret, Diane Lataste
Production : Hicham Tragha
Directeur des programmes : Mathias Enthoven
Rédaction en chef : Soumaya Benaïssa
Directeur de la publication : Denis Robert

#Journalisme
#Société
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blastinfo
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Étant infirmier, je reconnais également l'entièreté des métiers de la santé dans ce qui est décrit
La volonté de donner un sens, la volonté d'aider les autres, la désillusion face à la réalité, le Burn out, la fuite de la profession au bout de quelques années, la non reconnaissance de la hiérarchie, parfois même des patients que l'on prend en charge et de leurs familles
La convergence des luttes devient inévitable pour que l'on puisse évoluer ensemble en tant que société

Bouli
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bravo Salomé Saqué !! Pierre Carle a démontré qu'il était assez rare que les journalistes fassent leur auto-critique, vous êtes l'exception

thomasboulenger
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merci infiniment pour cet éclairage sur votre métier - si difficile, si contraignant, livré au sexisme, confronté à la bien-pensance, aux logique économiques brutales, tandis que vous avez fait des grandes études, avec une exigence de recherches, d'enquêtes, , une obligation éthique, du rédactionnel, de l'écrit;, etc... Je vous admire ! vous faites un merveilleux métier mais tellement difficile et avec si peu de reconnaissance, couplée à des impositions de sujets qui ne reflètent pas forcément vos valeurs ! Pour autant, COMMENT FAIRE SANS VOUS ? Votre métier nous est indispensable ! ne lâchez rien ! et mettez-vous en collectifs autant que possible ! je vous soutiens du fond de mon coeur parce que j'aime et que j'ai besoin d'être informée de façon intelligente, pertinente, documentée, étayée, stimulante ! loin du prêt à penser ! ! COURAGE ! ON EST NOMBREUX à vous admirer, vous remercier! C'est une sacrée gageure et sacerdoce que de braver tous ces écueils de précarité pour nous rendre plus Intelligents ! MERCI ✌✌✌

helkatmatignon
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Je suis archéologue. J'ai l'impression d'entendre une description des conditions de travail de ma profession. Ce système est global. Luttons tous ensemble !

MrLanternier
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Loin de moi l'idée de vouloir dénigrer la spécificité des conditions de travail des jeunes journalistes, mais en passant, je voulais souligner que dans tous les boulots on retrouve plus ou moins les mêmes mécanismes de dominations abjectes, que ce soit dans le bâtiment en intérim jusque dans le développement informatique en CDI ( 2 postes / secteurs desquels je pourrais témoigner personnellement, donc ) : Soit vos "supérieurs" vous parlent en effet comme à des chiens ( quand ce n'est pas carrément des violences physiques, du genre, littéralement, un coup de pied au cul, et ça à en tomber au sol d'une planche d'échafaudage, comme j'en ai subi une fois dans le bâtiment, et ça alors qu'en plus, même si ce n'est pas forcément si pertinent que ça de le préciser au fond, je faisais mon taf consciencieusement... Mais comme j'avais le Bac et pas lui, le collègue avec le plus d'ancienneté ne pouvait tout simplement pas me piffer et a passé un jour sa mauvaise humeur sur "le jeune"... ) ...Ou alors, c'est l'inverse...
Le patron vous parle tout mielleux, "vous êtes de la famille", "vous voulez un café ?", etc... Mais derrière on ne vous paye pas les heures sup', les paniers repas ne sont pas compris lors des déplacements, alors qu'ils devaient l'être, etc..., et ne vous amusez pas à l'évoquer ou là on vous causera comme à de la merde... En plus, oui, on vous appelle en effet au beau milieu de la nuit ( cf en dév. informatique, avant une présentation le lendemain à un client, et même pas pour quelque chose de précis, juste pour qu'on confirme que "ça devrait bien fonctionner", à 3H du mat, alors qu'on l'a déjà confirmé à 19H avant de quitter le bureau ! ) ...Enfin bref... Et les échos que j'ai des potes, dans les boulots saisonniers, logistiques, agricoles, en abattoir, ou encore dans le Service et la Restauration, c'est la même chose : On leur parle mal, leurs patrons les payent pas ce qu'ils leur doivent, etc... Tant mieux si vous réussissez à améliorer les conditions de travail dans la presse pour les petitEs jeunes qui débutent, mais, en vrai, ce qu'il faudrait, c'est en finir une bonne fois pour toute avec le patronat sans la moindre concession, en finir avec la propriété privée . Pour moi, aujourd'hui, à 45 ans, je n'ai plus rien à perdre ( non pas que j'e n'aie jamais eu grand chose à perdre par ailleurs avant, en fait ), c'est ça ou rien... Je refuse de me battre pour moins que ça, et il est hors de question que j'obéisse à nouveau un jour à un patron ! ...Plutôt crever au RSA, à l'AH ou comme auto-entrepreneur qui ne touche pas un SMIC, et me faire traiter d'assisté par des fachos, quitte à les combattre aux barricades, que d'engraisser un enfoiré de plus, une seule fois encore, dans ma vie. Aujourd'hui, j'aide bénévolement les éxiléEs à la rue ou sur des squats et j'affronte l'Etat pour l'obliger à respecter leurs droits : Parfois c'est plus long, dur et intense que les tafs que j'ai pu avoir par le passé, mais au moins là, j'en sors digne ;)

vehkansu-gurleht
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Précarité, discrimination et management toxique : comme les services publics (santé, éducation, etc).

Défendons nous tous ensemble.

willymangin
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Il nous faut une chaîne comme ça en France, important devoirs du vrai journaliste, Blast mérite d'avoir sa place sur la TNT voilà ce que j'appelle une chaîne de contre-pouvoir

AliRezali-zf
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malheureusement, ce qui est décrit ici pour les journalistes, on le retrouve dans pratiquement tout les métiers...

erwanerwan
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Merci beaucoup pour nous avoir informé du problème du journalisme et de l'information.

JeanBalayn
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Merci beaucoup pour cet entretien ! On avait besoin d'entendre tout ça

Ervefel
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Le monde du travail en France est devenu cruel. Fut un temps où on plaignait les états-uniens en pensant que nous étions bien mieux lotis qu'eux.

anahouna
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Merci pour l’interview et merci Salomé pour ta vision « très très très subjective », c’est utile et apporte de la profondeur au discours, quand on est concernés, vaut mieux s’exprimer avec intelligence, c’est toujours intéressant !

AnthonyWillBANDA
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Très bonne émission ! Merci beaucoup Salomé et le reste de l'équipe de Blast pour ce sujet et les problèmes de management dans cette profession

jeffreyhoungbadji
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Merci pour cette interview, j'ai trouvé ça passionnant. Je suis photographe dans la culture, et nos problématiques sont liées. Nous avons la même précarisation intensifiée de nos métiers, le même manque de reconnaissance et de droits. Beaucoup d'artistes sont poussés au burn out, arrêtent, multiplient les boulots... Ce qui pousse, au final, à la reproduction sociale. Dans cette période où la bataille culturelle est importante, se battre pour les droits des journalistes et de la culture, c'est aussi se battre pour notre liberté d'expression, et pour la visibilité de toutes nos luttes. Merci <3

louisem.
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Merci beaucoup pour cet échange, c'était très intéressant ! Actuellement étudiante (en informatique, rien à voir), je me rappelle avoir longtemps entretenu cet imaginaire un peu fantasmé autour du journalisme, et ça ne m'étonne pas du tout que ça continue d'attirer les jeunes... J'espère que grâce à ce genre de contenu, les concerné.e.s se sentiront moins seul.e.s

cosmosisyphus
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Merci à tous les 2, c’est très intéressant !! On est loin d’imaginer ces difficultés du métier !

alma_vegetale
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blast vous faites honneur au journalisme

fgh
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Bonjour Blast, merci pour cette vidéo très intéressante.

Puis-je vous suggérer de vous pencher sur le cas des artistes-auteurs, dans lequel je retrouve beaucoup de similitudes (voire même pire) à celui du journalisme: grande précarité, burn-out, études longues et fastidieuses, alors que l'industrie du divertissement représente une part significative de l'économie mondiale. Il y a ENORMEMENT a dire sur le sujet, d'autant plus avec l'arrivée de l'IA qui a tendance a précariser davantage le métier. Si vous désirez creuser le sujet, n'hésitez pas a consulter le rapport Racine datant de 2020. Le milieu est une jungle, délaissé des pouvoirs publiques, alors que notre nation joui pourtant d'une notoriété certaine a l'étranger. Merci, et bonne continuation.

joshrero
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Ce que vous décrivez de la situation précaire du jeune journaliste est valable pour tellement d'autres professions. Merci Blast

agathos