Poulenc, Sécheresses - COGE

Formation philharmonique du Coge
Direction - Alizé Léhon
Chef de chœur - Grégoire Michaud

Concerts des 23 et 24 Novembre 2024

00:00 I. Les Sauterelles
06:19 II. Le Village abandonné
09:30 III. Le Faux avenir
12:16 IV. Le Squelette de la mer

Poulenc, Sécheresses
Sécheresses est une cantate pour chœur mixte et orchestre, composée par Francis Poulenc en 1937 sur quatre poèmes d'Edward James. Celui-ci est un poète britannique connu pour son mécénat du mouvement surréaliste, et ami de peintres comme Salvador Dalí et René Magritte.
La première de Sécheresses en 1938, est un échec, et le compositeur veut en détruire la partition, mais Georges Auric l'en dissuade. L'œuvre est rejouée beaucoup plus tard, en 1953, et rencontre alors un grand succès.

Sécheresses est une œuvre surréaliste par excellence, d’une écriture conjurant des images vives et saisissantes, parfois terrifiantes, à laquelle la mise en musique pleine de contrastes confère une impressionnante verticalité. Derrière une première impression d’aridité, Sécheresses révèle une subtilité d’élévation aux accents quasiment monacaux, d’une ampleur de cathédrale, toutefois contrastée par des passages intimistes et délicats.

Sécheresses se compose de quatre sections : la première, Les sauterelles, est à la fois apocalyptique et délicate. La section se termine sur l’image saisissante de la sécheresse d’hiver: “la peur est sauve, et une cigale, accroupie sur l’acropole, régit la citadelle”. Les Sauterelles cède la place au Village Abandonné, une section poignante. La troisième partie, ‘Le faux avenir’, est une métaphore d’une histoire d’amour non réciproque, où l’on peut entendre de façon répétitive “je suis sans vous, je suis la sécheresse”. Enfin, Le squelette de la Mer, solennel et tissé de motifs bibliques, conclut la cantate de manière dramatique et théâtrale.