Exposition Munch, musée d'Orsay - Paris VIIe arrondissement - PVAM

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"La maladie, la mort et la folie sont les seuls anges qui se sont penchés sur mon berceau", aimait dire Edvard Munch (1863-1944). L’illustration est la série intitulée "Le Cri", si emblématique qu’elle finit par occulter une œuvre vaste, complexe et pourtant cohérente. Conçue comme une rétrospective, l’exposition au musée d’Orsay présente soixante ans d’activité artistique du peintre et graveur norvégien. Du symbolisme de ses débuts à l’expressionnisme auquel il est souvent cantonné, Munch n’a jamais dévié de sa vision cyclique du monde : l’homme et la nature sont liés, la vie et la mort indissociables. En privilégiant le cheminement thématique, le parcours muséal devient une puissante déambulation dans l’âme d’un homme. Orphelin de mère à 5 ans, Munch perd sa sœur aînée à 13 ans, manque lui-même de mourir de la tuberculose, voit l’une de ses sœurs être internée, comme cela sera plus tard son cas. "De l’intime au symbole" : les premiers travaux présentés (portraits de famille, de proches, autoportraits) disent combien son œuvre porte la marque de ces deuils précoces. C’est le cas des tableaux à suivre : "Désespoir", "L’ Enfant malade", "Puberté", "Vampire". Lignes sinueuses, visages livides, ombres menaçantes, angoisse à fleur de pinceau… Les visions hallucinées de Munch, où la représentation des femmes est un thème aigu, ne flattent pas l’œil, elle le bouscule. Une lithographie du Cri prolonge ce vertige. Mais tout en basculant vers l’expressionnisme, les couleurs crues et l’expressivité, Munch exalte aussi la vie, la vitalité des corps, le regain de l’amour, la régénération par la lumière. Sur près de quarante ans, il décline les mêmes motifs, à l’image des "Jeunes filles sur le pont", dont huit variations sont présentées, qui ne sont jamais une redite mais une renaissance. Parfois, un élément du motif devient le thème du tableau suivant, comme un prolongement de la vie. Il s’emplit de l’énergie des dramaturges, August Strindberg et Henrik Ibsen, avec qui il collabore. Et jette les bases de l’iconographie norvégienne moderne grâce à ses décors monumentaux réalisés pour l’université d’Oslo. Entre "Le Soleil" et "Nuit étoilée", deux toiles saisissantes qui encadrent la fin du parcours, une vie s’est déroulée entre ombres et lumière. Celle d’un artiste absolu qui a transcendé son temps.

Edvard Munch (1863-1944) once said, “Sickness, death and insanity are the only angels that have bent over my cradle”. The figure in "The Scream" is such an iconic image it has almost obscured the artist’s vast, complex and cohesive œuvre. In this new retrospective, the Musée d’Orsay’s presents 60 years of the Norwegian artist’s paintings and engravings, from early symbolist works to his well-known expressionist ones. Munch never deviated from his cyclical vision of a world where life and death are inseparable. Favouringa thematic logic, the exhibit becomes apowerful journey into the soul of the artist. Motherless at age five, Munch lost his eldest sister at 13, and then witnessed another sister committed to an institution. Many of the works illustrate the extent to which his art bears the mark of early bereavements: notably "Despair", "The Sick Child", and "Puberty" and "Vampire". Sinuous lines, livid faces, threatening shadows, anguish ... Munch’s hallucinated visions, where women are often portrayed as frightening, are quintessen tially unsettling. A lithograph of "The Scream" perfectly evokes this vertigo. When Munch adopted expressionism’s vivid colours and gestures, he also exalted life – the vitality of the body, love’s renewal and regeneration through light. Munch revisited these themes for nearly 40years (the show includes eight versions of his "Young Girls on the Bridge"). In some instances an element in a painting becomes a theme for the next one, like a generational extension of life. Munch was exhilarated by the works of playwrights Au gust Strindberg and Henrik Ibsen, with whom he collaborated, and laid the foundations of modern Norwegian iconography, thanks to his monumental murals created for the University of Oslo. Two of the final canvases in the exhibition, "The Sun" and" Starry Night", show a life unfolding between shadow and light. The life of an absolute artist who transcended his time.
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