Élection présidentielle en Pologne : un second tour décisif pour le futur du pays

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Le 12 juillet prochain sera une date pivot pour la Pologne, puisqu’elle élira au second tour son nouveau président pour un mandat de cinq ans. Deux candidats se sont qualifiés pour un match qui s'annonce serré : d’un côté, le président sortant Andrzej Duda du Parti conservateur Droit et Justice (PIS), favori du moment, et de l’autre le jeune maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, candidat libéral de la Plateforme civique (PO, centre droit). Ils incarnant deux visions du pays radicalement différentes, d'où l'importance de ce scrutin pour ses partenaires.

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Le PiS ne prône pas, et ne vas pas prôner, la sortie de la Pologne de l'UE. Il s'agis d'un parti politique compétent et bien ètabli - ils savent donc qu'être anti-UE les marginaliserait politiquement dans le pays. La seule et unique raison pour laquelle ils ont cette réputation en occident, c'est que leur opposition a adopté ce spin, quand elle a perdue le pouvoir en 2015, pour radicaliser leur base éléctorale. Quand vous perdez des éléctions, c'est ce que vous faites: vous radicalisez vôtre base, pour qu'elle ne vous quitte pas - les gens n'aiment pas être associés aux perdants, donc il faut les convaincre que l'alternative est pire. 80% des Polonnais soutienent l'UE, et la base de l'ancien parti au pouvoir particulièrement, donc on leurs dit que le PiS va faire atteinte à ça pour les mobiliser.
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Après ce qui est bien plus intéressant dans toute cette histoire (à mon avis en tout cas) c'est que les médias Français ne nous le dirons pas tout ça. Même si c'est de l'abecedaire politologique. Ils vont plutôt faire semblant qui'ils sont d'inexcusables incompétents, et mentir comme quoi le spin de l'opposition Polonnaise est en faite la réalité. Tout en igorant le spin du parti au pouvoir, en ne parlant même pas de la réalité en tant que telle...
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Ue dernière paranthèse linguistique: c'est peut-être mineur, mais quand-même très parlant que Duda est qualifiè de clairement nationaliste par France 24. Duda et son camp politique se voient comme la continuation d'un tradition pour laquelle une Pologne l'idéale serait une Pologne confédéré à l'Ukraine et à la Lithuanie (en termes modernes à la Belorussie aussi). Traiter ces gens-là de raciste (soyons claire: c'est ce que "nationaliste" veux dire dans les médias aujourd'hui...) est juste bas. Si vous voulez les insulter, appelez les Fascistes - c'est pas vrai, mais au mois c'est un peu mois faux...

CatWithAHatHD
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Les médias (sauf ici mais très partiellement) occultent systématiquement la signification des résultats du 1er tour. A la droite de Duda, Bosak a fait près de 7% dont 20% chez les jeunes. Donc Duda a tout à fait raison d'attaquer le lobby LGBT, car plus de la moitié de la population trouve même potentiellement qu'il n'en fait pas assez.
Les 80% de polonais pro-UE, c'est peut-être une inertie des boomers. 20% sont donc décidés à en sortir et le ventre mou du PiS veut y être pour les subventions mais sans la dégénérescence occidentale. Pour ce qui est de l'électorat de Bosak, la différence est aussi Claire vis-à-vis de la Russie et surtout des États-unis. Ils ont été accusés d'être un parti pro-Kremlin par le PiS, sont violemment opposés à l'américanisation de la société polonaise et également tentés par la Fraternité Saint Pie X voire le Sedevacantisme par rapport au Pape.
Donc si les électeurs de Bosak votent Trzaskowski, ce n'est en aucun cas par adhésion mais pour troller le système politique.

brunoguillot