Changement climatique #Time4Action - Vox Box 14 03 2019

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Changement climatique #Time4Action

Tous les vendredis, en Belgique, en France ou encore en Suède, des lycéens et des collégiens ont décidé de faire grève et de manifester en faveur d’une action politique forte et ambitieuse pour contrer le réchauffement climatique. Tous les décideurs politiques doivent prendre conscience du message transmis par les jeunes Européens : à quoi bon aller à l’école si nous sommes de toute façon condamnés ? La formule est sans appel mais elle n’est malheureusement pas une exagération de leur part.
Nous sommes déjà tous impactés par le changement climatique. Nous avons vu les feux de forêts en Suède cet été ou les inondations à répétition dans le Sud de la France. L'Agence européenne pour l'environnement a d’ailleurs fait le calcul des pertes causées par ces phénomènes climatiques extrêmes : environ 12,8 milliards d'euros entre 2010 et 2016. Cette même agence estime également qu’à ce rythme-là, les catastrophes météorologiques pourraient toucher les deux tiers des citoyens européens d'ici 2100.

Face à une telle tragédie écologique qui s’annonce, je comprends parfaitement ces milliers de jeunes dans la rue. L’inaction des gouvernements en la matière est purement et simplement criminelle. Criminelle, oui, car une étude parue ce mardi juge la pollution atmosphérique responsable de plus de 8 millions de morts par an dans le monde ; cela signifie que la pollution de l’air fait plus de morts chaque année que le tabac.

Je pense en particulier à Emmanuel Macron qui s’est auto-proclamé champion de l’écologie en Europe et dans le monde. Mais quel est son bilan après deux années à la présidence française ? Où en est l’interdiction du glyphosate ? Où sont les mesures pour accompagner les français dans la nécessaire transition écologique ? Encore il y a quelques jours, le projet de loi énergie et climat a finalement été reporté. C’est pourquoi je soutiens le recours déposé par les ONG auprès du tribunal administratif de Paris contre l'État pour manquements à son obligation d'action.

Les combats écologiques ont une caractéristique commune : le courage politique qu’il faut déployer pour changer radicalement des décennies voire des siècles de modèles économiques, industriels et sociétales néfastes pour notre planète. Et nombreux sont les hommes et les femmes politiques encore emprisonnés dans ce vieux monde. Au Parlement européen, toutes les propositions ambitieuses de la gauche européenne sont rejetées par la droite, aux mains des vieux lobbys industriels. Lors du scandale du Dieselgate et en tant que cheffe de file sur la commission d’enquête pour les Socialistes et Démocrates, je les ai observés de près ; eux qui ont convaincu la droite européenne de renoncer à fixer une date pour la fin du diesel. Même constat lorsque les conservateurs ont tenté d’affaiblir les objectifs climatiques de l’Union en donnant aux États membres un nombre de quotas d’émissions annuels, soit des droits à polluer, les plus élevés possibles. Lorsque le Parlement assume son leadership dans la lutte contre le réchauffement climatique, ce sont toujours des batailles acharnées des eurodéputés socialistes, écologiques et radicaux : la limitation des émissions de COS des véhicules neufs et des camions, interdiction de la consommation de produits plastiques à usage unique ou encore interdiction de la pêche électrique.

Nos débats et les textes qui en résultent doivent poser les bases d’une véritable révolution verte ! C’est bien l’Affaire du Siècle ! Les jeunes Européens, qui font preuve d’une conscience écologique si aiguë, tentent dans ces manifestations de transformer nos sociétés durablement.

Ces activistes ont d’ailleurs été nos invités spéciaux lors de cette session plénière de Strasbourg. Ils étaient parmi nous lorsque nous avons débattu d’une Résolution commune à l‘ensemble des groupes politiques du Parlement. Résolution que je soutiens sans réserve car elle est notre signal d’alerte, au-delà des partis et des groupes politiques : l'Europe et les États doivent réduire ses émissions de gaz à effet de serre à 0 avant 2050 pour avoir la possibilité de maintenir la température globale en dessous de 1,5 degré d'ici 2100.

Cette révolution verte que j’appelle de mes vœux assurera notre avenir à la condition qu’elle soit socialement juste. C’est la priorité des eurodéputés socialistes et radicaux d’accompagner les travailleurs et les plus précaires d’entre nous dans ce nouveau paradigme écologique. Nous appelons donc à la création d’un fonds de transition juste, notamment pour les régions les plus touchées par la décarbonisation comme les régions minières.

Prenons exemple sur Greta Thunberg et l’ensemble des jeunes qui manifestent aujourd’hui dans les rues et agissons au plus vite.
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