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Mort du scientifique iranien : un assassinat d’un genre 'nouveau' ?
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Une "mitrailleuse télécommandée", suivie d’une explosion... Nul doute que cette exécution fera date, tant le mode opératoire employé par ses auteurs n'avait encore été jamais observé jusqu'ici. L'Iran a en effet affirmé lundi 30 novembre que son éminent physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, tué vendredi, avait été victime d'une opération "complexe", près de Téhéran. Peu de détails avaient jusqu'ici émergé sur les circonstances exactes de l'attaque, si ce n'est que le savant "aurait" été victime d'un véhicule piégé suivie d'une fusillade contre sa voiture. La piste d'un dispositif meurtrier qui aurait eu "recours à du matériel électronique" avait également été évoquée au lendemain de l'attaque. Mais selon l'agence de presse iranienne Fars (qui ne cite aucune source), l'élimination de celui qui est aujourd'hui présenté comme le cerveau du programme nucléaire de la république islamique aurait nécessité des moyens "complètement nouveaux". L'organe de presse affirme en effet qu'une "mitrailleuse automatique télécommandée" montée sur un pick-up Nissan, aurait été impliquée dans l'attaque, mais selon un tout autre déroulé. Une "mitrailleuse télécommandée" D'après CNN (qui cite Fars), Mohsen Fakhrizadeh, qui voyageait avec son épouse dans une berline blindée accompagnée de trois autres véhicules des services de sécurité, serait en fait descendu de voiture après avoir entendu "ce qui ressemblait à des balles" frapper la carrosserie. À lire aussi États-Unis États-Unis : Trump "peut presque faire tout ce qu'il veut" en politique étrangère, dit une experte Ce serait à cet instant, une fois le physicien sorti pour comprendre ce qui se passait, qu'une "mitrailleuse télécommandée a ouvert le feu depuis une Nissan arrêtée à environ 150 mètres" de là, poursuit le média américain. L'attaque, qui a aussi tué un garde du corps, aurait ainsi duré environ trois minutes avant que le pick-up n'explose à son tour. Une débauche de moyens et de préparatifs, pour une attaque encore jamais vue, et qui témoigne de l'importance de ce scientifique, pourtant quasiment inconnu, dans le programme nucléaire de Téhéran. "Si nos ennemis n'avaient pas commis ce crime ignoble et versé le sang de notre cher martyr, il aurait pu rester inconnu", a reconnu le ministre de la Défense Amir Hatami. Mais aujourd'hui, il "est révélé au monde entier". Israël derrière l'attaque ? Derrière cette élimination sophistiquée, sans auteurs présents sur les lieux de crime, l'Iran veut toutefois voir l'oeuvre du Mossad, les services de renseignements israéliens. Citant une "source informée", Press TV, chaîne d'information en anglais de la télévision d'Etat, a rapporté que des armes récupérées sur les lieux de l'attaque avaient été "fabriquées en Israël". Pour l'amiral Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, cela ne fait guère de doute : les Moudjahidine du Peuple, un groupe d'opposition en exil, "ont forcément dû être impliqués". Mais "l'élément criminel