La phrase la plus triste de l'histoire | André Comte Sponville | Audio Files France

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"Schopenhauer résume l'essentiel en une phrase, qui est à mes yeux la plus triste de toute l'histoire de la philosophie.
La voici: "Toute notre vie oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui."
Souffrance quand je désire ce que je n'ai pas, parce que je souffre de ce manque; ennui parce que j'ai ce que dès lors je ne désire plus.
Souffrance de l'agrégatif, ennui de l'agrégé. Souffrance du chômeur, ennui du salarié. Souffrance du chagrin d'amour, ennui du couple."
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Комментарии
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Et voilà, la démonstration que le bonheur est avant tout un choix.
N'attendez pas que tout soit en place pour être heureux, mais soyez heureux et tout se mettra en place.

cortek
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Ah si j'avais un aussi bon prof de philo, merci monsieur.

farloverex
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Le bonheur c'est le contentement.

youssefmimouni
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Il faut simplement se contenter de ce que l'on a et continuer à voir la chance que l'on a d'avoir ce que l'on a

TheStromos
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Et y a moi qui malgré ces dires, est heureux dans la vie, n'a plus aucun problème non résolu. Je suis juste heureux dans la vie. Tout simplement. Être heureux est un état d'esprit qui nous appartient à nous et nous seul de conquérir.

lepolymathe
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Apparemment, si j'ai bien compris ce que vous dites, vous n'avez pas compris ce que c'était l'ennui ! Bonne chance à vous dans la découverte ! 🤗☺️✨🕊️🎶🦋🌈🙏🧘‍♀️

nellydepotter
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Je ne suis pas tout à fait d'accord avec Schopenhauer. Il y a trois axes sur lesquels il n'appuie pas son raisonnement :
1 : Il ne cite pas que le désir peut conduire au bonheur. Parce que si "je désire" je peux aussi être "dans le bonheur de désirer". C'est tout l'art du processus "trouver le bonheur dans la voie" et non dans la chose réalisée.
2 : On pourrait en effet poursuivre qu'une fois l'objet ou la chose obtenue, il n'y a plus besoin de bonheur. Mais en réalité on peut tout aussi bien dire que ce n'est pas seulement "par ce que l'on a" mais bien "parce que l'on a" que l'on connaît le bonheur.
Autrement dit, je peux être heureux parce que je désire mais aussi par ce que je désire. Je peux être heureux parce que je manque, mais aussi par ce que je manque.
3 : Il distingue les éléments amour, désir et manque, comme des éléments inévitablement de natures différentes, des éléments bonheur, souffrance et ennui.
Là où je ne suis pas d'accord avec Schopenhauer, c'est que :
A) il pose l'amour, le désir et le manque comme s'ils étaient forcément des états d'être en tant que "état de l'être" et  distinctement le bonheur et la souffrance comme s'ils étaient des perceptions de ces états.
Hors, ce qu'il faut distinguer c'est l'état biologique de l'état perçu. Ai-je faim ou ai-je le sentiment d'avoir faim ? Suis-je en manque ou ai-je le sentiment d'être en manque ? En s'interrogeant sur le cadre précis des termes on pose inévitablement le postulat de la dissociation entre l'état de l'être et la conscience de l'état. Par là même, si "j'aime", rien ne garantit que c'est parce que je "désire". Suis-je amoureux parce que j'aime ou parce que je désire ? Ou suis-je désireux parce que je désire ou parce que j'aime ?
Inévitablement nous tombons dans le piège de l'abîme : l'amour devient synonyme de désir lequel devient synonyme de manque, hors l'égalité est confondue avec la coexistence. Mais plus dangereux encore, le sentiment tente de justifier les éléments du processus. Le "parce que" se confond avec le "par ce que". Je reviendrai sur ce danger plus tard.
B) Pourtant il n'omet pas de dire que ce n'est plus une question de bonheur ou de souffrance en tant que tels. Il laisse alors supposer que le bonheur et la souffrance sont dissociables, d'accord, mais de quoi ? Et bien de l'ennui. De ce fait il ne dissocie plus, il remplace. Il remplace le bonheur et la souffrance par l'ennui, il remplace une perception par une autre. C'est un peu facile.
De ce fait il ne place pas cette dissociation comme élément clé. Le fait que "l'état" et "la conscience" peuvent être dissociés est primordial, il n'y a pas plus d'état d'ennui qu'il n'y a d'état de bonheur ou de souffrance ni même d'état de désir, de manque ou d'amour en tant que tels (d'où le postulat exposé en point A, qui est inévitablement à poser).
Il n'y a que perception et par là même, le bonheur, la souffrance ou l'ennui sont finalement les mêmes choses, elles sont perceptions. Elles ne sont que question de point de vue.
Donc, le "je suis" exprimé n'est pas l'état en lui-même.
Ainsi, si "je manque", je peux trouver le bonheur dans le processus de réalisation, et si "j'ai", je peux trouver le bonheur dans la possession.
L'ennui n'est donc plus lié à la souffrance ni au bonheur, il devient tout au plus le prétexte pour chercher d'autres chemins.
La souffrance et le bonheur sont la conséquence d'une perception et non d'un état en tant que tel. Cela rejoint en quelque sorte (et de ce que ma maigre culture philosophique me permet d'illustrer) le questionnement que posait Sartre : est-ce la table qui "est" en tant que telle, ou la table que "je sais" être parce que je la définie en tant que table ?
Avec le raisonnement de Schopenhauer je trouve que cela fait des gens, soit pauvres, soit à la fois riches et malheureux. En posant la souffrance et le bonheur comme la conscience d'un état et non comme un état de la conscience, alors on s'enferme dans un processus erroné de la perception de soi et donc de la réalisation de soi. Ce serait en quelque sorte "je pense que je suis" donc "je suis". Quelle fatalité !
Cette dissociation est pourtant importante car elle explique pourquoi le bonheur peut faire souffrir et pourquoi la souffrance peut être cherchée par un individu et ceci même inconsciemment. Elle explique aussi pourquoi la perception du bonheur créer l'état de bonheur et non l'inverse. Elle explique encore pourquoi "je suis heureux parce que j'aime" a le même poids que "je suis malheureux parce j'aime", mais aussi le même poids que "je suis heureux parce que je n'aime pas" et "je suis malheureux parce que je n'aime pas".
En réalité l'état biologique de la faim, de l'amour ou du manque ne sont pas la conscience de la faim, de l'amour ou du manque eux-mêmes. Le manque n'est donc pas forcément désir et la démonstration de Schopenhauer ne tient plus. Avec sa vision, la confusion entraîne un processus mental périlleux : "je pense que je suis malade", donc je tombe réellement malade, "je ne veux pas être malade", donc je tombe réellement malade ou encore "j'ai peur d'être malade", donc je tombe réellement malade ou même encore "j'aimerais être en bonne santé" donc je tombe malade.
Avec la vision de Schopenhauer, c'est fatalement un cycle destructeur qui apparaît, ce qui est, comme je le suggérais auparavant, assez dangereux si l'on s'en tient à cette partie de son analyse. Cela ouvre en effet la perspective de la manipulation mentale. Mécanisme au demeurant très bien compris par le marketing et d'une manière réciproque, plus positive, compris par les coachs et entraîneurs sportifs par exemple.
Mais cela pose une autre question éthique : quelle serait la légitimité qui me permette d'influencer l'état de conscience d'un être, pour le forcer à accéder au bonheur ? Encore une fois, pour répondre à cela il faut avant tout travailler sur cette distinction d'état de la conscience et conscience de l'état.

mattg
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Pourtant à mon boulot on arrive a cumulé souffrance et ennuis 🤔

guis
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Et entre les deux il n'y a rien ? Quand tu va à la plage, quand t'est avec ta famille, des amis ... bizzare sa vision, cependant parfois je m'ennuie aussi ça c'est vrai

steven
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Bah... c'est faux..le plus triste en philosophie c'est le " jour sans fin"
Une journée qui se répète à l'infini pour faire comprendre qu'il y a erreur, et que tant que cette erreur n'est pas corrigée la journée se répétera, avec la désespérance qui va avec.
Prenez cette journée "d'hommage- célébration - indignation " des morts du terrorisme, menée par le petit Attal et d'autres avant lui .
Toujours les mêmes mots
" Nous resterons debout, nous ne céderont pas, ils n'auront pas notre haine, nous sommes Charlie, prof,
La France ne pliera pas...les coupables seront punis, ...

vincenteluard
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Et après avec ce genre de discours réfléchi on s'étonne de voir des tueurs en série qui sans blc de la vie.

cftghtc
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C faux … l’ennui lorsque je possède ce que je n’ai pas eu d’effort à posséder, le bonheur c lorsque mon intellect et âme ont besoin, une fusion

amelmerhoum
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Probablement dépressif l’auteur de cette phrase! Le bonheur n’est pas un sentiment durable, il est fait de petite chose que la vie nous offre!

barnley
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Autre définition de l'ennui :
L'ennui c'est vous écouter 😂 .

karlmoser
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J'ai vecu ca avec des hommes. Ils m'ont après s'être démené et après, ils se plaignent de n'importe quoi pour aller voir ailleurs alors qu'ils ont tout avec moi.

xelgal