Spinoza:La servitude passionnelle - Frédéric Lordon

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0:02 *Inexpiable* : qu'on ne peut faire cesser. (Dont on ne peut éviter de subir le châtiment, si on veut y ajouter une note religieuse...)
0:53 *Complexion* : inclination, caractère.
Avec Lordon, il vaut mieux avoir un dictionnaire quand on l'écoute, et une encyclopédie si on le lit... :)

laurentdoleans
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Il me semble que certains commentaires font passer Spinoza pour le négateur de la liberté, ce qui n'est pas le cas. C'est le négateur de l'autodétermination du sujet par sa seule volonté à la Descartes (qu'il explique par la coexistence entre la substance pensante et la substance étendue -corporelle-), mais pas de la liberté.
On pourrait alors s'étonner que le grand pourfendeur de la liberté donne une place déterminante à celle-ci. La définition de la liberté intervient dès le début, à la septième définition de la première partie de l'Éthique consacrée à Dieu. Et la cinquième partie est consacrée à la liberté humaine ou "la puissance de l'entendement". En réalité Spinoza, comme à son habitude, redéfinit les concepts, "est libre la chose qui existe par la seule nécessité de sa nature", en d'autres termes, il y a une nécessité externe (le monde me pousse à faire telle chose) et c'est la contrainte, et une nécessité interne et c'est la liberté.
On n'échappe donc pas à la nécessité. Jamais. Le seul moyen d'être libre est donc d'agir en conformité avec sa nature (donc de la nature divine, car seul Dieu est cause libre) donc de la raison. Ainsi l'Éthique propose une vue rationaliste du monde, en conformité avec son idée de liberté, car en lisant les démonstrations ("à la manière des géomètres") de Spinoza, nous sommes forcés de les admettre. De plus, nous serons libres car nous agirons par la seule rationalité, la méthode étant la production active d'idées adéquates à la lecture des démonstrations.

Bon, il y aurait plein d'autres choses à dire, notamment le fait que seul un affect peut contrer un affect (d'où la servitude passionnelle, et d'où l'angoisse que peut éventuellement procurer la philosophie spinoziste), mais ç'aurait été trop long.
Voilà, de la part d'un humble prof de philo en devenir (je ne le suis pas encore).

louiss
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Tout homme a deux philosophies, la sienne et celle de Spinoza.

OmbreDunDouble
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Deux remèdes à cela:
- Se méfier de TOUTE idée a priori. Garder un sens critique à toute épreuve, et surtout vis-à-vis de notre inclination de pensée "naturelle". Pratiquer la dialectique comme une ascèse.
- Être en toute situation en accord profond avec soi-même. Ça passe autant par le ressenti (y compris le bien-être physique) que par la réflexion. Car la liberté, selon moi, bien plus qu'un "état métaphysique", est avant tout une sensation...

pascalsolal
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Le livre qu'il présente Désir et Servitude est super chaud mais franchement je vous conseil de faire l'effort de le lire. Faites une synthèse en le lisant et ça passera mieux.

TheBlackD
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Je ne sais pas pourquoi, mais en voyant Lordon, je me suis dit "tiens, il ferait un bon acteur pour Kaamelot"
Mais sinon, superbe intervention!

anaskournif
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Pouvez-vous mettre le lien de la vidéo complète svp ?

julestwink
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Avec une telle logique la liberté est une impossibilité puisque nous serions nécessairement et inextricablement asservi à nos affects comme si nous n'avions, quoiqu'il arrive, aucun pouvoir de décision. Qu'il nous serait impossible d'aller à l'encontre de nos affects. Or la réalité nous démontre le contraire du simple fait qu'il existe des individus qui prennent à froid des décisions qu'ils n'auraient pas pris à chaud sur un même sujet. Montrant par là même que la réponse à nos affect n'est pas que déterminisme dû à notre passé. Et si l'on accordait à spinoza l'entièreté du déterminisme possible et imaginable il n'en demeurera pas moins qu'il s'agirait là d'un raisonnement indémontrable présupposant sa conclusion.

Mis à part être une belle tautologie ou si vous préférez un raisonnement circulaire. Y à pas grand chose à tirer de cela.

Le déterminisme existe t il ? Oui.
Est il absolu ? Impossible à démontrer dans le cas du vivant.

Franchement j'ai envie de lui dire de la fermer avec spinoza, on parle d'un gars qui nous a fait "determinisme donc dieu" comme thèse. Y à rien à tirer d'un simulacre de pensée aussi bien habillé soit il.

TrueAryador
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