Chili : 50 ans après le coup d'État

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Il y a 50 ans, le 11 septembre 1973, le président socialiste chilien Salvador Allende était renversé par l’armée et Augusto Pinochet, aidés par les États-Unis : les capitalistes préféreront-ils toujours un dictateur néolibéral à un anti-libéral élu ?
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Henry Kissinger, alors conseiller à la Sécurité Nationale du président Richard Nixon, déclara pendant une réunion du Conseil national de sécurité sur le Chili, le 27 juin 1970 : « Je ne vois pas pourquoi nous devrions rester sans rien faire pendant qu’un pays sombre dans le communisme à cause de l’irresponsabilité de son peuple. »

Ce qui signifie que la décision souveraine d’un peuple ne serait pas valable si elle n’était pas en concordance avec les intérêts étasuniens.

Allende était un marxiste, convaincu qu’on pouvait arriver au gouvernement par la voie pacifique et à partir de là, renverser les structures de l’Etat au bénéfice des majorités pauvres.

Ces idées, et d’autres idéaux sociaux, le rendirent indésirable aux yeux de Washington : il pouvait devenir un exemple pour les peuples d’autres nations latino-américaines.

Afin de lui barrer la route, des millions de dollars furent distribués aux partis politiques du centre et de droite afin qu’ils fassent leur propagande.

La tradition religieuse aussi fut exploitée au maximum afin d’inspirer la crainte du « communisme athée et impie ».

Selon la Commission du Sénat, la CIA affirmait que « la campagne d’effroi anticommuniste avait été la plus efficace de toutes les activités entreprises. »

Selon cet ancien patron de la CIA, l’opération s’appelait « Deuxième Voie ».


MAIS CELA NE DONNA AUCUN RESULTAT : ALLENDE FUT NOMME PRESIDENT DU CHILI.


Washington plaça donc son plus grand espoir dans les Forces


Colby et Shakley, qui avaient été à la tête de la guerre sale en Indochine, se trouvaient de nouveau réunis pour en mener une autre.

Depuis 1972, cette équipe de la CIA menait l’opération de désinformation et de sabotage économique la plus perfectionnée que l’on ait connue jusqu’alors au monde.

Colby reconnaîtra dans la presse de son pays que ce fut une « expérience de laboratoire sur l’efficacité de l’investissement financier lourd pour discréditer et renverser un gouvernement. »

Selon la Commission du Sénat étasunien, la CIA à Santiago, se consacra à recueillir toute l’information nécessaire en vue d’un éventuel coup d’Etat

L’action contre Allende nécessitait une campagne internationale de diffamation et d’intrigues.

Une bonne partie de celle-ci fut confiée à un novice en politique étrangère, presque un inconnu en politique, mais il s’agissait d’une vieille connaissance du président Nixon et des hommes de l’équipe de choc qui menaient l’opération : George H.W. Bush.

Il réalisa cette tâche en tant qu’ambassadeur à l’ONU, fonction qu’il occupa à partir de février 1971.

Le 11 septembre 1973, eut lieu le sanglant coup d’Etat mené par le général Augusto Pinochet contre le gouvernement du président Allende, et qui déchaîna une terrible répression.

Quelques semaines plus tard, Henry Kissinger reçut le Prix Nobel de la Paix…

Un an après ce fatidique 11 septembre, alors que la dictature continuait à plonger la nation dans un bain de sang, le président Gerald Ford déclara que les Etasuniens avaient agi « dans le meilleur intérêt des Chiliens, et certainement dans celui des Etats-Unis. »

martinecharrier
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Le coup d’État de Pinochet a été « le début d’un voyage vers l’enfer néolibéral », qui a connu une autre étape avec l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher au Royaume-Uni en 1979 et de Ronald Reagan à la Maison Blanche en 1980.

« Il s’agit d’un basculement historique, l’imposition d’un modèle économique par l’utilisation de la violence brutale contre les classes populaires et les mouvements de gauche, comme cela s’est également produit en Uruguay et en Argentine ».

Éric Toussaint attire l’attention sur le fait que le coup d’État au Chili a été soutenu non seulement par les États-Unis, leur armée et leurs agences de renseignement et d’espionnage, mais aussi par des institutions financières telles que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International.

Tout cela dans l’idée que pour attirer les investissements, il était nécessaire de PRIVATISER et d’adopter des lois pour « PROTEGER » CES INVESTISSEMENTS CONTRE TOUTE NATIONALISATION.


Au fil des ans, les responsables de la politique économique de plusieurs pays d’Amérique latine en sont venus à affirmer qu’il n’y avait pas d’autre voie que celle de la poursuite de telles politiques économiques.


JE DIRAIS QU’IL N’Y AVAIT PAS D’AUTRE CHEMIN VERS L’ENFER.

martinecharrier
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