Histoire des idées politiques 2 - La Révolution, et après ?

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Pourquoi la Révolution française a-t-elle eu lieu ? Pourquoi certaines guerres ont-elles éclaté ? Quel est le ressort de ce qu'Hannah Arendt appelle les "totalitarismes" ou de ce que Guy Debord appelle la "Société du Spectacle" ? La réponse se trouve parfois dans des événements précis, comme des famines, des épidémies ou des crises économiques. Mais ce qui est sûr, c’est que dans les grandes secousses de l’histoire, il est une donnée qui ne peut jamais être complètement évacuée de l’analyse : c’est celle des idées qui ont court dans une société à un moment donné, des oppositions et des valeurs, qui vont faire que, à un instant précis, le peuple, les élites, parfois les classes moyennes, vont se retrouver embarquées dans un vaste mouvement, une vague historique. La force des convictions qui mobilise les électeurs et militants des différents partis est liée aux caractéristiques du contexte actuel, certes. Mais les grandes traditions politiques qui structurent chaque pôle idéologique remontent, en réalité, à des périodes assez reculées de l’histoire. L'objectif de cette série de vidéos, en remontant jusqu'à la Renaissance, c'est-à-dire aux débuts de la "modernité" politique, c'est de comprendre, en tout cas de mieux appréhender la trajectoire et l'évolution, sur le long terme, des grandes idées de fond qui ont caractérisé l'émergence des sociétés contemporaines.

00:00 Introduction
00:57 Les trois "écoles" de la Révolution française
02:22 La Gironde: Condorcet, Say, etc.
05:20 Les Jacobins et la figure de Robespierre
07:46 L'agitation d'extrême-gauche : de Hébert à Babeuf
09:15 La contre-révolution : Burke, Bonald et Maistre
12:50 Introduction aux idéologies du XIXe siècle
14:02 Le libéralisme anglais, ou l'utilitarisme (Bentham, Mill)
16:09 Le libéralisme français, ou le lourd héritage révolutionnaire (de Staël, Constant)
19:49 Tocqueville et la démocratie
22:15 Saint-Simon l'inclassable, et son héritage
24:39 Le socialisme utopique français et ses tendances : Fourier, Blanqui, Proudhon
27:19 Conclusion : vers le socialisme allemand
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Комментарии
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Bonjour et merci pour cette présentation intéressante et instructive des idées politiques issues de la Révolution française. J’ai apprécié cette synthèse.
Néanmoins, j’ai noté quelques erreurs dans cette vidéo auxquelles je souhaite apporter quelques commentaires selon mon point de vue.

Remarque 1 : L’idéologie de Maximilien Robespierre n’était pas Républicaine. Pourquoi ? Parce que ses discours montrent que ses réflexions et ses volontés politiques proclament des choix politiques indépendamment du régime en place. Il s’accommodait aussi bien d’une Monarchie constitutionnelle que d’une République tant qu’il pouvait défendre ses idées et faire appliquer son programme. D’ailleurs, Il n’a pas signé la pétition du champ de mars et il se rallie à la République au dernier moment juste avant la prise des tuileries. Après la proclamation du nouveau régime, il évoquera par la suite La République de façon élogieuse, cependant, République et Démocratie étaient deux mots synonymes à cette époque. Le concept qu’il exhortait le plus était la vertu publique.
Par contre, c’était bien un ascète de la morale soutenu par une haute intransigeance sur la probité et la vertu. Je renvoie à son discours du 5 février 1794.

Remarque 2 : L’opposition entre la Gironde et les Jacobins est une erreur historique. C’est une idée reçue répandue mais qui ne rend pas justice aux hommes de la révolution et empêche une juste compréhension des idées politiques portées par les différents acteurs.
Pendant plus d’un an, le grand orateur qui anime le club des Jacobins et mène les débats sur les autres membres jusqu’au début de la Convention nationale est un certain Jacques Brissot.
Or, Brissot est considéré comme le meneur des Brissotins appelé aussi les Girondins.
Pierre Vergniaud, l’autre grand orateur de la Gironde appartenait aussi aux Jacobins. Les Girondins sont donc aussi des Jacobins.
La distinction habituelle entre Girondins et Jacobins est donc totalement factice car il y a une confusion entre les sociétés populaires et les groupes qui se disputent au sein de l’Assemblée politique.
De même pour Danton qui se fait connaître au club des Cordeliers puis qui entre dans le club des Jacobins un an après Robespierre sans pour autant abandonner son ancien club.
Robespierre a aussi appartenu aussi au club des cordeliers comme l’atteste sa carte de membre conservée. Tous appartiennent aux Jacobins mais se séparent à la Convention entre Gironde et Montagne.
Mêmes si les Girondins ont été exclu des Jacobins au moment de leur chute en juin 1793, ils en partagent les mêmes idées et parcours et ils ont participé au développement du club des Jacobins où les débats et disputes sont permanents entre les membres.
La distinction idéologique correcte doit donc être effectuée entre la Gironde et la Montagne. Sachant que la frontière idéologique est très mince entre les deux.

aurelien
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Merci pour ce panorama très complet des idées politiques issues de la révolution française. Je trouve votre synthèse très reussie car elle nous permet de saisir rapidement la caractéristique essentielle de chaque courant de pensée ainsi que les noms de leurs principaux représentants. Merci pour votre effort et votre apport .

mohamedidrissi
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Merci pour cette série passionante ! 🤗🤗🤗

xavierandenmatten
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La vidéo est juste parfaite ! Merci énormément pour ce magnifique travail ! Tout est parfait ! Continue comme ça. J’attends avec impatience les prochaines vidéos 😉

Oop
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